Une chose est sûre, c’est qu’il n'aura fallu que quelques secondes du premier extrait, 'Pushing The Tides', pour savoir que l’on pouvait s’attendre à un grand album. Mais là où le groupe nous prend à contre pied c’est que ce morceau assez brut (le plus court de l’opus) n’est pas à l’image de l’album, même si l’on retrouve par moments cette approche sophistiquée.
Attention, je ne suis pas entrain de vous dire que c’est le meilleur opus des américains, qui pour moi restera à jamais ''Crack The skye'' (2009), mais c’est clairement à mes yeux l’album de l’année et pourtant, on peut dire que Gojira, Moonspell ou bien encore Cradle of Filth, avaient déjà placé la barre très haute. Si comme moi, vous êtes ouvert d’esprit, vous saurez apprécier cette maturité dont le groupe a fait preuve sur cette œuvre dantesque.
Le 13 mars 2020, 4 jours avant que la France ne confine ses concitoyens, Vardis fêtait son 40ième anniversaire au 100 Club à Londres et en profitait pour enregistrer ce magique "100 M.P.H.@100CLUB" qui boucle la boucle d'une aventure d'un trio atypique qui méritait bien plus qu'un break de 28 ans. Bref ! La carrière d'un artiste tient parfois à très peu de choses.
Le son est brut ! Vardis le revendique ! Sur le premier album live et sur ce dernier le sceau "Guaranteed No Overdubs" y est frappé ! C'est la marque de fabrique du groupe. Ainsi, ne vous attendez pas à une production lisse. Bien au contraire ! C'est du son brut de décoffrage, sale et absolument efficace ! En tout, ce live totalise 20 titres et s'il fallait en extraire quelques uns, je vous conseille de poser vos oreilles sur le superbe "100mph (I won't Go To Hell)" dans lequel Steve nous délecte d'une longue série de solo de guitare (le titre dure 9'15), le titre d'introduction "Out Of The Way" (le même que sur le live 80) et le grand classique et speed "If I Were King".
Enfin ! Il était temps de retrouver la puissance heavy du groupe mythique de la NWOBHM en live ! Vardis nous délivre un "100 M.P.H. @ 100 Club" puissant, brut qui sent bon la sueur et la bière des clubs londoniens ! Welcome back Steve
C'est la première fois qu'il nous est donné de chroniquer un album d'Existance et clairement, nous avons à faire à une vraie tuerie. Des riffs à outrance, un chant puissant, des refrains imparables, une production parfaite. Le groupe, composé de Julian Izard (chant/guitare), Antoine Poiret (guitare), Julien Robilliard (basse) et Géry Carbonnelle (batterie) nous livre un album sublime dans la veine des Maiden, Saxon et MSG!
Nos coups de coeur vont incontestablement à 'Rock'n'Roll', un brulot heavy rock avec un refrain-hymne imparable et un e intro à la Guns et un solo à la Satriani, le très Maiden / Saxon 'Deathbringer' et le mid-tempo groovy 'Jennys Dreams'. Clairement, on navigue dans un heavy metal parfait avec une vraie personnalité tant sur le plan des compositions que du chant.
Rentrez vos grand-mères et vos enfants ! Existance revient avec 11 brulots heavy, puissants ,décapants, explosifs ! "Wolf Attack", sans aucun doute un des meilleurs albums heavy de l'année.
A la rédaction, nous ne connaissions pas Abbygail et pour tout vous dire la découverte de ce nouvel opus est une belle surprise. Alors oui ! Il y a du Schenker et de l'Australien dans le style de musique mais aussi de belles influences The Cult voire par instant le Henri Rollins band.
Tandis que le riff de 'Wild Horse' s'inspire du grand MSG, 'My Religion', 'Magic Finger', 'Pale Blue Dot' ou 'Gamebae' lorgnent du côté de The Cult avec une grande efficacité. Et plus particulièrement 'Gamebae', aux riffs absolument jouissifs. Impossible de ne pas headbanger ou de taper du pied ! J'ai essayé et ça ne marche pas !
Pour ceux qui ne connaissent pas Henri Rollins, 'The Night Before', 'The Answer' et 'The Enemy You Love To Hate' s'y inspirent grandement. Cela est probablement du au couplet en mode speaken word plutôt qu'en chant traditionnel. Et clairement, ça le fait !
''Still Burning'' est clairement un excellent album de heavy rock burné, aux riffs puissants. Abbygail passe le cap du 3ième album avec brio !
Le combo sludge metal originaire d'Hambourg revient avec un album live, le premier de leur carrière. Intitulé "Live at WDR Rockpalast", ce dernier a été enregistré dans un cadre industriel et époustouflant du Landschaftspark Duisburg- Nord en aout 2020, en plein post-confinement, sans public. Le concert était destiné à la télévision allemande dans le cadre des Offstage série du WDR Rockpalast.
Comme d'habitude High Fighter envoie du lourd. Notre coup de coeur va à 'When We Suffer'. Aux gimmicks aériens de guitare sur la première partie du titre en phase avec un chant plutôt mélodique s'en suit une deuxième partie absolument dantesque dans laquelle Mona pousse au maximum ses growls dans un groove de guitares magiques. Vraiment le top !
On retiendra le torturé 'Dead Gift' et le puissant 'Before I Disappear" aux guitares groovy et au chant d'outre tombe absolument envoutant ! Dark à souhait ! Tout au long de cet album, High Fighter réussit à créer un mur de guitares lourdes et imposant. Le live se conclut avec 'Shine Equal Dark' à cheval entre le sludge et le black metal. Superbe !
Pour ce premier live, High Fighter frappe fort et démontre tout son talent ! Le mur de son lourd et dark associé au chant torturé de Mona transcende ce "Live at WDR Rockpalast".
Trois ans après son dernier album, Khemmis a entrepris de sortir de sa torpeur d'airain pour délivrer au monde sa dose quotidienne de langueur et de brutalité. Il était temps. Forts de leurs trois précédents méfaits, les enfants prodiges d'Héphaïstos poursuivent sur leur lancée en nous délivrant avec un savoir-faire bluffant ce nouvel éloge de la lenteur. Doucement, pesamment, Khemmis, à la façon d'un ballet d'agiles pachydermes, conjugue ses arabesques et ses pointes au pesant de l'impératif. Les petits rats n'ont qu'à bien se tenir, les raminagrobis de Denvers sont de sortie et ils ont faim.
Que dire de plus si ce n'est que Khemmis va devoir bien comprendre qu'il est désormais entré dans la cour des très grands et qu'il se doit de se montrer à la hauteur. En attendant, nous n'avons d'autres choix que de laisser gentiment infuser ce spleen lancinant et ombrageux venu d'un Colorado qu'on ne savait pas si dantesque.
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