EXOCRINE
Altar 19/06/2022 10:30>11:00
Si vous n'avez jamais vu Exocrine, alors bougez-vous. ! C'est juste une pure tuerie sur scène ! Du brutal tech-death efficace, sans fioriture avec des passages à plus de 300bpm. La violence distillée avec brio et la juste dose de musicalité sans trop de passages progressifs. Les bordelais ne sont pas là pour nous ambiancer mais pour nous violenter et c'est chose faite par cette excellente prestation matinale certes mais au combien inratable.
Pour couronner le tout, le quartet a eu la chance de se retrouver au Hellfest le jour même de la sortie de leur cinquième album "the Hybrid Suns".
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Anibal Berith
PENITENCE ONIRIQUE
Temple 19/06/2022 12:15>12:45
Le groupe distribué par LADLO depuis ses débuts réalise une belle démonstration sur la scène black du Hellfest en consacrant une bonne partie de son set à son dernier méfait "Vestige" paru en 2019. Encapuchonné et masqué, le quintet délivre une froideur palpable malgré la chaleur ambiante qui pèse sur le festival depuis son ouverture.
Rapidement les français arrivent à capter l'attention du public ce qui n'est pas une mince affaire compte tenu de la courte durée qui leur est attribuée.
Le set est irréprochable et la prestation live est encore plus envoutante que le disque. Leur tenue ajoute du mystère, je suis conquis.
Anibal Berith
KONTRUST
Mainstage 1 19/06/2022 12:15 > 14h45
Du fun encore du fun !! ce 3e jour continue sous la chaleur mais toujours dans la bonne humeur. Kontrust déboule sur scène joliment vétus de leur lederhose – vêtement traditionnel autrichien – pour nous faire passer un très bon moment. Leur metal cross over est clairement fait pour le live.
Si certains membres du groupe ont changé, dont une nouvelle chanteuse chevelure rouge éclatant, la formule elle, ne change pas. Le public est là pour faire la fête et tout le monde y met du sien. Le groupe commence le set par ‘Dance’ : le message est clair ! Tout le monde sautille de bon train dans le public, tape des mains. Pour un set de 30min, les autrichiens ont misé sur leurs morceaux phares qu’ils savent efficaces. On pourrait penser à juste du fun, cependant certain morceaux glissent subtilement quelques messages comme ‘Just propaganda’. Le mélange des genres est rafraîchissant (ça tombe bien, vu la chaleur) et explosif, comme le morceau de clôture ‘Bomba’ qui réveille le zébulon qui est en nous. Seul regret : pas de yodel pour ce set...
Si vous voulez passer un bon moment sans prise de tête, Kontrust est une valeur sûre.
Hell Haine
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SetList : Dance / 1K1 / The Butterfly Defect / Just Propaganda / Dancer in the Sun / Hey DJ ! Bomba
INGESTED
Altar 19/06/2022 12:50>13:30
Ingested aurait pu être programmé sur la journée du samedi dans le prolongement de Brutal Sphincter et Rectal Smegma étant donné l'univers distillé par les anglais.
Du coup, les festivaliers auront la chance (ou pas) de prendre une seconde dose de slamming brutal death et pas des moindres !
En effet, avec Ingested, on entre dans la cours des grands de ce sous-genre peu mélodique. C'est violent, impactant; le public prend infra-basse sur infra-basse, c'est puissant, c'est un uppercut pris en pleine poire à chaque fois ! Quelle brutalité ! Rien de drôle là-dedans, les anglais font du pur slamcore sans second degré. Le frontman est engagé et n'y va pas de main morte, c'est juste dément ce qu'il est en train de se passer. Les 40 minutes en ont laminé plus d'un !
Anibal Berith
LACUNA COIL
Mainstage 1 19/06/2022 13:35>14:15
Lacuna Coil, on ne va pas se mentir, j'ai surtout écouté quand c'était tendance au début des années 2000, avec notamment l'album ''Comalies'' (2002). Puis récemment, j'ai écouté le live ''The 119 Show – Live In London'' qui présente l'avantage de bien synthétiser l’œuvre des italiens. Cela a suffit à me convaincre de les intégrer dans ma liste de live report pour URN. Je vais être honnête, la présence de Cristina Scabbia n'est pas étrangère à mon choix...
Les membres du groupe font leur entrée sur scène maquillés en mode Black Metal. Andrea Ferro porte une veste à capuche et la chanteuse une belle robe noire échancrée. La Mainstage 1 est déjà bien remplie malgré l'heure de passage (13H30) pour accueillir les Italiens comme il se doit. Cristina Scabbia a une bonne communication avec le public et elle a réalisé une prestation bluffante. Andrea lui a été solide tout comme l'ensemble des musiciens. Le moment fort fut sans conteste l'interprétation de 'Heaven's a lie' qui m'a clairement replongé vingt ans en arrière. Je ne vous cache pas que je n'ai pas particulièrement vibré sur les morceaux que je maîtrisais moins bien mais retrouver ce tube était très plaisant. Cerise sur le gâteau, j'ai eu la chance de voir le groupe arriver au VIP pour leur conférence de presse après le concert à 16H et je peux vous dire que Cristina était radieuse. Je repars donc avec de bons souvenirs de leur passage à Clisson.
Julien Hamann
Setlist: Blood, Tears, Dust / Trip The Darkness / Reckless / Apocalypse / Layers of Time / Heaven's a Lie / Veneficium / Our Truth / Nothing Stands In Our Way
MOSCOW DEATH BRIGADE
Warzone 19/06/2022 13h35>14h15
La Warzone va encore être chahutée avec Moscow Death Brigade. Les russes qui jouent un mélange rap, electro, hardcore engagé balance un son assez hargneux et rugueux qui convient bien à la scène même si on pourrait se dire que ça manque de guitares. Cependant, les trois hommes cagoulés occupent bien l’espace et agitent le pit en un joyeux bordel. Vu la situation géopolitique du moment, MDB mettra les points sur les i concernant leur opposition à toute guerre, leur position apolitique et comme ils le disent dans ‘Paper Please’ : We’re all immigrants, we’re all refugees. Ca c’est fait !
Si le fond se veut assez sérieux, la forme est carrément fun car au-delà de leur style gangsta années 80, ‘Feed the Crocodile’ annonce l’arrivée...du crocodile sur scène (enfin, un monsieur sous un costume de crocodile en peluche qui visiblement n’est pas mort de chaleur. Autre accessoire indispensable : la méga pince pour illustrer ‘Boltcutter’ et ses click clack ! Les morceaux s’enchainent, dans le public ça remue dans tous les sens. Leur son envoie quelques bonnes mandales et on aime ça. Comme beaucoup de concerts de début de journée, ce qu’on peut (leur) reprocher, c’est que c’est trop court, et on en aurait bien pris encore une petite dose.
Hell Haine
SetList : Renagade Stomp / It’s Us / Brother and Sisterhood / Bad Accent / Feed The Crocodiles / Megaphone / Never Walk Alone / Sound of Sirens / Boltcutter / Papers Please !
BATTLE BEAST
Mainstage2 19/06/2022 14:20>15:00
Avec la programmation de ce (début de) dimanche après-midi, les front women sont à la fête sur les deux mainstages. Après Lacuna Coil avec Cristina Scabbia, et avant Doro puis Tatiana Shmayluk avec Jinjer, voilà Battle Beast et sa chanteuse Noora Louhimo.
On ne va pas se mentir, le heavy power-metal mélodique du sextette finlandais n’a (plus) rien de vraiment original. Guitares « métal », claviers appuyés, rythmes entraînants ('Master of Illusion'), la formation formée à Helsinki respecte tous les codes. Depuis qu’ils ont opérés (sur leurs plus récents efforts) un virage important en incluant de forts accents pop, il faut reconnaitre que c’est moins bon. Cela dit, les huit titres proposés ce jour (cinq sont extraits du plus récent méfait « Circus of Doom ») se laisse globalement écouter grâce au dynamisme et surtout à la voix puissante de la vocaliste.
Pour ce gig, la belle est bizarrement accoutrée. Elle a opté pour une combi noire et or, une sorte de serre-tête à cornes (genre Maléfique) et un bâton de majorette (qu’elle abandonnera dès la fin du premier morceau). La meneuse ne ménage pas ses efforts pour faire bouger le public. Petites phrases pour motiver les troupes (« Etes-vous excités ? Je le suis aussi », « Merci de nous donner votre énergie »). Entre balancements des bras, mains en l’air, les classiques « hey hey hey », et les refrains repris en chœurs ('Eden', dédié à tous les présents qui apprécient la musique Live), l’assemblée répond présente.
Malgré l’absence de morceaux « vraiment » marquants, Battle Beast fait le job durant ses quarante minutes de set. Mercis à miss Louhimo d’avoir tenu la baraque jusqu’au bout.
FredH
INTER ARMA
Valley 19/06/2022 14:20>15:00
Voilà un concert que j'attendais avec impatience tant je les avais adorés lors de leur venue à Toulouse pour un set très dense !
Installé sur Valley, les américains attaquent fort avec leur sludge torturé et dissonant. La setlist proposée est variée et laisse de côté l'album cover paru en 2020. Toutefois, je reste sur ma faim car le trio n'a pas joué l'intégralité de la durée escomptée et s'est arrêté sans raison apparente au bout de 30 minutes. La déception de ce week-end.
Anibal Berith
DORO
Mainstage2 19/06/2022 15:55>16:40
Présentée par son batteur « From Germany please welcome The Metal Queen Doro Pesch », la chanteuse allemande - toute de cuir vêtue - entre sur la scène de la Mainstage2 un rien avant 16h. Minutage serré oblige (trois quart d’heure de show), la vocaliste teutonne à choisie de « jouer la sécurité » en centrant sa setlist sur plusieurs hits de sa période Warlock (six des neuf morceaux interprétés). A grands renforts de « Hey hey hey » et de refrains fédérateurs ('I Rule the Ruins', 'Burning the Witches', 'Fight for Rock', 'East Meets West', 'Hellbound', 'All We Are'), Doro fait participer et chanter son public. Seule a cappella ou accompagnée de ses comparses, elle sait y faire pour faire bouger la foule.
Ce « petit bout de femme » (surtout quand elle est à coté de ses zicos) nous fait un gros plaisir en offrant un titre chanté en anglais ET en français ('Raise Your Fist in the Air' devenant sur la fin 'Lève Ton Poing Vers Le Ciel'). Sacrée maline. L’assemblée est tout acquise à la native de Düsseldorf. Les fidèles partisans sont là. Même s’il fait bien moins chaud que la veille, on apprécie que l’organisation « joue » encore de la lance pour nous arroser façon pluie fine.
Après une ultime chanson réclamée en rappel par ses aficionados ('All for Metal'), Doro nous abandonne. Notre (presque) tête à tête fut bien trop court Miss Pesch.
FredH
GAAHLS WYRD
Temple 19/06/2022 16:45>17:30
Inutile de présenter celui qui fut nommé longtemps Satan par rapport à une interview provocatrice, Gaahl, le leader incontesté de la scène black norvégienne depuis plus de 20 ans, nous fait le plaisir de venir présenter sa dernière formation Gaahls Wyrd. !
Forte de deux excellentes productions, ce tribute des oeuvres de Gaahl est devenu un groupe à part entière transformant le black metal du protagoniste principal en un dark metal ésotérique à l'atmosphère unique.
Toujours aussi énigmatique, le frontman, toujours vêtu de son perfecto et arborant le marteau de Thor et autres runes autour de son cou, assure une prestation irréprochable devant une Temple pleine à craquer. Avec son regard à la fois glacial et perçant, c'est avec un charisme certain qu'il délivre une setlist spécialement choisie pour le Hellfest où le temps est compté.
Ses musiciens se déchainent sur leur instrument quand Gaahl, fidèle à lui-même, scrute le public avec mystère et froideur. Même si ce dernier n'est pas à l'aise dans cet exercice, il l'exécute avec professionnalisme et conviction.
Un jeu de scène à coupe le souffle qui ne demande qu'à continuer sans jamais s'arrêter !
Anibal Berith
DYING FETUS
Altar 19/06/2022 17:45>18:25
Le trio américain a posé ses pieds sur le sol clissonnais pour tout détruire sur son passage et ce sera chose faite ! Vu de nombreuses fois, en concert comme en festival, je les ai trouvés encore plsu énervés que d'habitude ! Sûrement l'effet covid ! Il est à noter que Gallagher s'est laissé pousser les cheveux ! Avec sa casquette vissée sur le crâne, ce n'était pas du meilleur goût mais cela n'a pas altéré ses vocalises gutturales et destructrices.
Pas de fioriture, pas de jeu de scène, c'est presque chiant à regarder tellement il ne se passe rien scéniquement mais la force de DF réside dans sa capacité à distiller une violence inouïe dans l'exercice de leur art.
Quelle violence, quelle brutalité, quelle sauvagerie dans l'interprétation de cette setlist où rien n'est laissé au hasard, ni à l'improvisation. Du DF sans concession, juste là. pour défourailler sévèrement nos petites têtes ! Difficile de passer après un tel rouleau compresseur !
Anibal Berith
MISERY INDEX
Temple 19/06/2022 20:30>21:30
Dans un genre similaire à Dying Fetus, Misery Index, venu défendre leur dernier album que je trouve un peu faible et qui sera partie prenante de la setlist présentée sur Temple. Oui, Temple, car 1349 ayant été contraint d'annuler, c'est MI qui a repris le flambeau pour une histoire d'organisation.
Toujours aussi efficace dans les vieux morceaux, le quartet ne manque de saupoudre son brutal death de touches hardcore et de groove. C'est effectivement plus digeste que le trio précédent mais ça n'en ôte pas pour autant le côté brutal de leur musique.
Ca joue vite, c'est carré et les riffs ne manquent pas de technicité.
Toutefois, je trouve le set lassant, par manque de conviction ou par fatigue ou tout simplement parce que Dying Fetus a tout défoncer juste avant, quoiqu'il en soit, je ne finirai pas la prestation que j'ai trouvée trop linéaire.
Next time.
Anibal Berith
PERTURBATOR
Valley 19/06/2022 21:35>22:35
Bizarre de trouver le duo français sur Valley avec leur synthwave fortement inspirée black et très chaotique, cependant, çà n'entachera pas la prestation qui fut remarquable.
Jouant sur les lights et les effets de fumées, les français ont su rendre leur musique énigmatique voire hypnotique ! M'attendant à découvrir une sorte d'électro revisitée à la sauce Metal, je fus le premier surpris par la qualité du set et par son côté très très Metal.
C'est dissonant, strident, dérangeant, brutal ! Où veulent en venir les deux artistes tout juste visibles campés derrière leur instrument ?
Les morceaux, principalement instrumentaux, s'enchainent sans pause, sans dialogue, dans une froideur exacerbée et pourtant la communion avec le public est bien là ! Tout le pit headbangue, danse, se laisse emporter par la musique envoûtante de Perturbator qui a su bien trouver son nom de scène !
Anibal Berith
JINJER
Mainstage 1 19/06/2022 16:45>17:30
Le Hellfest impose bien souvent des choix cornéliens. A 17H il était prévu que j'assiste à la conférence de presse de Devin Townsend au VIP Presse mais à 16H45 débutait le concert de Jinjer sur la Mainstage 1. Par respect pour la situation en Ukraine, je me devais d'assister au show de Jinjer qui a eu l'autorisation exceptionnelle de sortir du pays, en tant qu'ambassadeurs. Je dois souligner que bien avant le début de la crise, j'avais sélectionné le groupe pour des raisons purement musicales. Soyons honnête, la présence de Tatiana Shmayluk, que je considère comme la meilleure growleuse du circuit, a bien évidemment compté à l'heure du choix. Même si je sais apprécier les compositions du groupes, je ne suis pas non plus un fan absolu mais il faut reconnaître que c'est d'un haut niveau technique et que comme je vous le disais, les performances vocales de Tatiana, que ce soit en growl ou en voix claire, sont juste ébouriffantes !
Comme vous pouvez vous en douter la Mainstage 1 est blindée. La délicieuse Tatiana porte une robe noire avec un crop top assorti. Dès le premier morceau 'Call Me a Symbol', on ne peut qu'être interpellé par le niveau de la chanteuse. Musicalement on a beau savoir à quoi s'attendre au niveau technique, cela reste bluffant en live. La foule est déchaînée. Je suis obligé de me décaler à deux reprises sur la droite dans la fosse tant le mosh pit prend de l'ampleur. Il était important à mon sens de partager ce moment avec le groupe. A plusieurs reprises j'ai eu les larmes aux yeux, notamment lors du speech de Tatiana. Elle annonce qu'elle est ravie de jouer cette fois devant une réelle audience et surtout elle évoque la situation Ukrainienne...Le moment fort fut indiscutablement l’interprétation de 'Pisces' et je ne vous cache pas que par la suite sur 'Vortex' et 'Colossus' j'ai été un peu dépassé par les crowd surfing... Un concert mémorable !
Julien Hamann
Setlist: Call Me a Symbol / On The Top / Disclosure! / Perennial / Teacher, Teacher! / Home Back / Pisces / Vortex / Colossus
MICHAEL SCHENKER
Mainstage2 19/06/2022 17:35>18:25
Juste après la sortie de scène de Doro sur la mainstage2, une petite explosion retentie. Un light vient de lâcher. L’équipe technique s’affaire, règle le problème d’éclairage en quinze minutes, et termine les préparatifs pour la prestation de Michael Schenker. A l’heure dite, l’allemand et ses potes musiciens font face au public.
Un souci de micro nous empêche d’entendre les tous premiers mots du leader teuton. Seuls les « One, two, three, four » de fin nous parviennent. Aucunement désarçonné, le combo – sans vocaliste pour l’instant - débute par un instrumental. Avec son couvre-chef en moumoute vissé sur son crâne, l’adepte de flying V nous régale d’emblée de ses soli de guitare ciselés. Le set se poursuit avec l’arrivée du chanteur Ronnie Romero (quel voix ce chilien) et un hit d’UFO (l’hymne 'Doctor Doctor'). C’est la bonne ambiance « on stage ». Schenker, Romero, le gratteux rythmique et le bassiste se regroupent tel un pack pour quelques déhanchements avant/arrière typiques.
Les morceaux se succèdent et Mad Axeman & cie font le boulot. Celles et ceux qui sont loin peuvent mater les descentes de manche du maitre grâce aux trois immenses écrans géants qui zooment sur ses mains. Ce type est une véritable machine à riffs accrocheurs. Il est tellement « dans son truc » qu’il nous fait certaines parties les yeux fermés (et ce n’est pas qu’une expression ici). Pour le final ('Rock Bottom' aussi d’UFO), les musicos étirent la chanson en longueur pour laisser au sixcordiste germain une ultime occase de défourailler ses soli en cascade. Impressionnant (Ronnie se met même en retrait pour que toute l’attention porte sur le patron).
Malgré de petits soucis techniques (sans incidences majeures sur le gig), le frère de Rudolf (de qui vous savez) et ses comparses ont répondus présents.
FredH
RED FANG
Valley 19/06/2022 17:35>18:25
Red Fang, j'étais complètement passé à côté, puis je suis tombé sur le clip de 'Wires' et je dois dire que j'ai tout de suite adhéré à l'état d'esprit ''Total eclatch'' (Référence au centre de visionnage-Edouard Baer-Canal plus). Dès lors, je me suis plongé dans leur discographie et j'y ai retrouvé ce son gras et cette authenticité cher aux natifs de Portland. C'est donc, avec une certaine hâte de les découvrir sur scène, que je les ai ajoutés à ma liste de live report.
Le concert s'enchaînait directement après Jinjer. Le temps de me faufiler jusqu'à la Valley, le groupe avait déjà commencé à jouer 'Blood Like Cream'. Autant vous le dire d'entrée, c'était l'éclate ! Red Fang délivre une prestation d'une efficacité redoutable. Niveau affluence, la Valley déborde de tous les côtés. En arrivant, j'étais obligé de me caler à l'extérieur, au niveau de l'écran géant, avant de me frayer un chemin à l'intérieur. J'ai pris ma dose de Stoner pour la journée. Le moment fort fut incontestablement l'interprétation du tube 'Wires' qui m'a littéralement fait chavirer. L'ambiance était tellement conviviale qu'un mec s'est retourné vers moi pendant le show pour me proposer un joint que j'ai gentiment décliné. Je tiens à vous dire que j'ai vraiment adoré la prestation des Américains et je vous invite à les voir sur scène si vous en avez l'occasion.
Julien Hamann
Setlist: Blood Like Cream / Malverde / Crows in Swine / Two High / Arrows / Into The Eye / Wires / The Deep / Dirt Wizard / / Bird on Fire / Prehistoric Dog
MAXIMUM THE HORMONE
Mainstage 1 19/06/2022 18:30 > 19:20
Instant WTF avec les japonais de Maximum the Hormone. Cela faisait partie des évènements de cette 15e édition du Hellfest. Soyons honnêtes, beaucoup de personnes ont découvert le groupe avec la série Death Note, pour preuve l’hystérie que déclenche What’s Up People (ici et à chaque concert). MTH sont des japonais aussi barrés que leur musique et avec un capital sympathie x 10000 ! Ca bouge tout le monde, le bassiste est monté sur ressort aerien, la batteuse / chanteuse du groupe a une banane de malade et discute avec le public souvent, enfin, discuter est un bien grand mot car le japonais n’est pas compris de tous et l’anglais pas leur fort, mais la communication est là. Et si on ne comprend pas tout, cela ne nous empêche pas de gueuler à chaque fin de phrase. C’est rapide, sans temps mort, aussi explosif qu’un kamehameha qu’ils feront au public ravi et hilare. C’est clairement un pur délire. Les conditions au Japon semblant plus restrictive pour le public, on sent le bonheur que le groupe a, à regarder le public pogoter à tout va et lancer des circle pits.
Là aussi, c’est trop court. Malgré les 2 jours précédents dans les pattes, on est comme recharger par cette décharge d’énergie et on en veut encore.
Hell Haine
SetList : Nigire ! / Maximum the Hormone II / Maximum the Hormone / Shimi / F / Koi no Sweet Kuzo Meriken / ChucChu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nururu Rero Rero / Koi no Mega Lover / What’s up people ?
DOWN
Mainstage 2 19/06/2022 19:25>20:25
Down fait partie des groupes que je considère comme culte ! (au même titre que Kyuss ou Faith no More par exemple). Leur premier album ''Nola'' est tout simplement présent dans mon top dix des meilleurs albums de tous les temps ! C'est vous dire le niveau d'estime que j'ai pour la bande de bad boys de Phil Anselmo. J'irai même jusqu' à dire que je préfère Down à Pantera (et j'assume). Donc vous l'aurez compris, le concert des Américains faisait partie de ceux que j'attendais le plus !
Pour voir l'une de mes idoles d'adolescence, j'avais opté pour la fosse. J'étais carrément au niveau de la barrière. Phil débarque sur scène avec un tee-shirt Black Sabbath Vol. 4 (petite dédicace au passage au merveilleux podcast 'Children of The Sabbath' qui a consacré un épisode sur cet album mythique récemment). A ses côtés c'est la dream team avec notamment Pepper Keenan (Corrosion of Conformity) et Kirk Windstein (Crowbar). Le chanteur, qui mâche un chewing-gum en toute décontraction, nous balance : 'It's good to see you again !' Puis il annonce 'Lifer', à ma plus grande joie. J'ai même pris le temps de filmer un extrait pour immortaliser le moment. C'était la folie dans la foule. Down a interprété de nombreux titres de Nola ('Hail The Leaf', 'Lifer', 'Losing All', 'Pillars of Eternity', 'Swan Song', 'Eyes of The South', 'Stone The Crow', 'Bury Me in Smoke') Oui, vous avez bien lu cela fait huit titres au total sur onze interprétés ce jour là ! Quelle merveilleuse idée d'honorer cet album légendaire. J'ai été agréablement surpris par la prestation vocale de Phil Anselmo car j'avais lu que ce n'était plus trop cela sur scène. Sur le dernier morceau 'Bury Me in Smoke', des invités apparaissent pour relayer les musiciens, qui en profitent pour déguster une bière sur scène. Un des tout meilleur concert du premier Hellfest 2022 tout simplement.
Julien Hamann
Setlist: Lysergik Funeral Procession / Hail The Leaf / Lifer / The Seed / Ghosts Along The Mississippi / Losing All / Pillars of Eternity / Swan Song / Eyes of The South / Stone The Crow / Bury Me In Smoke
LIFE OF AGONY
Valley 19/06/2022 19:25 > 20:25
Autre évènement que beaucoup attendaient : le groupe américain Life of Agony. Pour l’occasion, la Valley est bien remplie de metalheads impatients. La formation qu’on a du mal à mettre dans une case est menée par Mina Caputo. La fantasque chanteuse vit ses chansons avec ses tripes. Tous les membres du groupe sont bien présents et occupent la scène débordant d’énergie allant chercher le public à la moindre occasion qui répond du tac au tac. Revenant à leurs premiers amours (même si ce n’est pas la formation originelle), le groupe fera la part belle au tout premier album de LOA « River Runs Burn’ celui ci représentant les 3/4 du set, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et autres nostalgiques.
Le show est impeccable : c’est juste, c’est carré, le son est bon, toutes les conditions sont là pour faire de ce moment un moment de grâce. Malgré les ventilateurs sur scène, la chaleur semble intense tout comme dans le pit, mais cela n’altère en rien la fougue du groupe qui ne relâche rien. On se languit déjà du prochain passage du groupe dans sur nos terres, en espérant qu’il ne soit pas trop lointain.
Hell Haine
SetList : Plexiglass Gate / Respect / My Eyes / River Runs Red / Bad Seed / Scars / Lost at 22 / Weeds / Methods of Groove / This Time / Through and Through / Underground
KORN
Mainstage 1 19/06/2022 20:30>21:45
Korn pour tout vous dire, j'avais lâché après avoir vu le clip de 'Twisted Transistor' en 2005. Puis sous les conseils avisés d'un ami (un certain Fred V.), j'ai écouté l'album ''Nothing'' paru en 2019. A la première écoute, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, m'attendant à retrouver le niveau de génie de la période 94-99. Puis au fur et à mesure des écoutes, je me suis rendu compte de l'évidence : c'est très inspiré et moderne. Retour sur le premier plan réussi donc, conforté par l'excellent ''Requiem'' sortie cette année (que j'avais eu la chance de chroniquer pour URN). Il était donc impensable que je rate la prestation des Américains !
On était forcément sur la Mainstage 1 vu le statut du groupe. Korn frappe fort d'entrée en enchaînant trois tubes, à savoir 'Here To Stay', 'Got The Life' et 'Falling Away From Me' avant que le chanteur annonce deux morceaux plus récents 'Start The Healing' et 'Cold' qui passent aussi bien. Autant je préfère largement Deftones sur album, autant je suis obligé de reconnaître qu'en live Korn est bien supérieur. Cela est sûrement dû au fait que la musique de Korn est plus énergique alors que celle de Deftones à un côté plus planant. Jonathan Davis est un front man né. Il sort sa fameuse cornemuse sur 'Shoots and Ladders' et l'on a droit à la cover de 'One' de Metallica. La fin du set était monstrueuse avec l'enchaînement de 'Freak On a Leash' et le medley 'It's on!', 'Thrash', 'Did My Time'. Malheureusement, je devais couvrir également le concert de Devin Townsend et les deux show se chevauchaient... Je suis donc parti sur 'It's On!' et j'ai donc raté, à mon plus grand regret 'Twist', 'A.D.I.D.A.S.' et 'Blind'. En tout cas de ce que j'ai vu, les Américains ont clairement assuré et n'ont rien perdu de leur superbe.
Julien
Setlist: Here To Stay / Got The Life / Falling Away From Me / Start The Healing / Cold / Shoots and Ladders / Y'All Want a Single / Somebody Someone / Worst is on Its Way / Coming Undone / Freak On The Leash / It's On, Trash, Did My Time / Twist / A.D.I.D.A.S. / Blind
DEVIN TOWNSEND
Altar 19/06/2022 21:35>22:35
Je considère Devin Townsend comme un véritable génie ! Je devais le voir sur Marseille en Mai mais malheureusement, le canadien a préféré partir sur les routes en soutien de Dream Theater. Cela devait être sûrement plus rentable et je ne lui en tiens pas rigueur, d'autant que la date a été reprogrammée en Mars 2023. Quand j'ai appris qu'il serait au Hellfest, j'étais le plus heureux ! Pour avoir vu plusieurs show sur YouTube, j'avais hâte de savourer son charisme et son humour ainsi que de me délecter de sa douce musique.
Devin a dû laisser la place au vétéran de Judas Priest sur la Mainstage et on le retrouvait donc sur l'Altar. D'entrée, le mec enchante son monde avec un speech rempli de gratitude et clame au public : 'We are here to have a good time!'. Il est tout de noir vêtu comme le reste des musiciens. J'ai particulièrement aimé 'Kingdom', 'By Your Command', 'Regulator', 'March Of The Poozers' mais le moment le plus intense fut sur ma chanson préférée 'Deep Peace'. Sur l'intro assez calme on entendait les autres groupes jouer au loin et le chanteur m'a bien fait rire en disant : 'Hey others bands shut up !' Il est également toujours aussi bienveillant envers son public : 'Thank you for being here. It's all about Love'' ou encore : I love my job ! I love Hellfest ! Et en plus, il ne se prend pas au sérieux car il met un chapeau humoristique lancé par un spectateur et continue de jouer avec. Une dernière blague pour la route : 'Sometimes you feel like a piece of shit and sometimes you feel like a beautifull piece of shit'. En rappel, on a eu droit à Love? qui je pense aura ravi les fans de SYL. Je vous laisse sur les derniers mots du Canadien : 'Oh My God thank you so much Hellfest, we love you all'. Ce mec c'est la classe internationale et avec le recul je ne regrette absolument pas d'avoir raté la fin de Korn pour assister à l'intégralité de son show magistral.
Julien
Setlist: Failure / Kingdom / By Your Command / Aftermath / Regulator / Deadhead / Deep Peace / March Of The Poozers / Love?
JUDAS PRIEST
Mainstage2 19/06/2022 21:50>23:10
Pour sa bande son d’intro, Judas Priest a opté pour … 'War Pigs' de Black Sabbath. L’ouverture du show s’opère par un doublé ('Battle Hymn' + 'One Shot at Glory'). A leurs arrivées, les musiciens se placent de part et d’autre de la scène transformée en sorte d’usine désaffectée remplie de bidons et d’une grosse chaudière.
Rob Halford est là. Lunette noire, costume noir et or à franges (il changera de tenues plusieurs fois dans la soirée), piercing dans les narine, le Metal God impose de sa présence. Son visage a beau être blafard, le vocaliste ne faillit pas. A chaque morceau, il arpente tranquillement la scène de gauche à droite. Il monte les quelques marches du décor. Il impressionne encore en décochant quelques cris et autres montées impressionnantes dans les (sur)aigus. Les hits s’enchaînent sans répit ('You've Got Another Thing Comin'', 'Freewheel Burning', 'Turbo Lover', etc.).
On a aussi le droit aux habituelles vocalises de Rob qui sont reprises (comme tous les refrains des incontournables qui défilent) par le public. « Ho ho ho hooo yeaaaah ». Les instrumentistes, eux aussi, n’ont pas prévus de faire de la figuration. Le bassiste Ian Hill est toujours aussi discret et presque en retrait. Derrière son kit batterie, le souriant Scott Travis est une fois encore métronomique. On le sent tellement « facile » que s’en est presque insolent. Les duettistes Richie Faulkner et Andy Sneap défouraillent leurs soli de guitares en cascade ('The Sentinel', 'The Green Manalishi (With the Two Prong Crown)').
Alors qu’on pense que tout est fini (juste après la TUERIE 'Painkiller'), le noir se fait sur la scène. Il va y avoir du rabe. Ce n’est pas un, ni deux, ni trois, mais bien quatre bastos supplémentaires qui nous sont balancées en rappel ('Electric Eye', 'Hell Bent for Leather' avec Rob arrivant sur sa moto, 'Breaking the Law', 'Living After Midnight'). Put*** que c’est bon quand les légendes sont au rendez-vous.
FredH
WALLS OF JERICHO
Warzone 18/06/2022 22:40 > 23:40
Walls of Jericho sont des habitués du Hellfest et de la Warzone - même si on les a déjà vu sur une Mainstage.
Autant le dire tout de suite, il ne va pas y avoir de grandes surprises sur ce set. C’est brutal. Candace la chanteuse reste toujours bluffante. Et c’est toujours hallucinant de la voir le sourire aux lèvres entre deux morceaux, tellement heureuse d’être sur scène avant de se transformer en rouleau compresseur dès que des notes retentissent. Si devant le son est plutôt bon, le son vers l’arrière semble moins bien sonner, empêchant d’apprécier pleinement le set. Le groupe assène mandale sur mandale. Le public est sans cesse sollicité par la chanteuse qui s’amuse des circle pit à foison, des slameurs qui font bosser comme des dingues les Challengers et autres pogos plutôt féroces. Plaquée à la barrière, je trouve mignon les personnes qui s’excusent de nous bousculer ou de se vautrer lamentablement sur nos épaules. On est là pour la guerre ou pas ? Bref, on a retrouvé Walls Of Jericho tels qu’on les avait laissé avant la pandémie, toujours hargneux mais toujours avec le sourire, et nous aussi !
Hell Haine
GOJIRA
Mainstage 1 19/06/2022 23:15>00:45
Gojira, il y aura toujours les pros et les antis (je vous invite à lire ma chronique du dernier album ''Fortitude'' sur URN qui soulève le problème) Si vous avez la flemme, pas de souci ! En quelques mots, je peux vous dire que j'adhère totalement au projet. Que ce soit l'état d'esprit positif ou l'évolution musicale merveilleuse, je suis fan et surtout reconnaissant d'avoir un tel groupe représentant la France à travers le monde. Gojira a été premier des ventes aux États-Unis lors de la sortie de leur denier album ! De quoi mettre tous les haters en PLS !
D'autant que ce fut grandiose d'entrée avec l'affichage d'un compte à rebours sur écran géant. La batterie de Mario Duplantier est surélevée comme toutes les grandes têtes d'affiches dont Gojira fait partie désormais. Les Français démarrent fort avec 'Born For One Thing'. Les lumières ainsi que les images sur l'écran géant sont à couper le souffle. Gojira exploite la Mainstage à son maximum. Joe Duplantier est fidèle à lui même en nous demandant : 'Est-ce que vous êtes vivant !?' Son frère Mario est époustouflant. N'ayons pas peur des mots, il est devenu au fil du temps le meilleur batteur du circuit. Il dégage une telle énergie sur scène. J'ai particulièrement apprécié 'Flying Whales' qui est mon morceau préféré du groupe. Je m'attendais à un excellent concert mais là cela dépassa toutes mes espérances. Ce fut inoubliable visuellement et musicalement. Les chanceux présents, ce soir là, auront vu Gojira sur le toit du monde. Tout cela dans une zénitude faisant plaisir à voir. Lors d'un solo de batterie Mario brandit une pancarte PLUS FORT lorsqu'il s'arrête et que le public l'acclame, avant de reprendre, puis il brandit cette fois C'EST MIEUX, quand il s'arrête à nouveau. Joe nous dit : 'Ca fait du bien de revenir après la pandémie'. On a presque oublié ce que cela faisait'. Autre moment fort du set, ce fut 'Another World' avec la projection du clip sur l'écran géant. A la fin de celui-ci, quand les membres du groupe découvrent la tour Eiffel, je n'ai pas honte de dire que j'ai eu les larmes aux yeux. Gojira finira son set par 'Amazonia' et tout le public chanta bon anniversaire Mario. Clairement le meilleur concert du Hellfest première partie. La vraie question était de savoir si Metallica était capable de faire mieux en 2022... (A suivre...)
Julien Hamann
Setlist: Born For One Thing / Space Time / BackBone / Stranded / Flying Whales / The Cell / Love - Remembrance / Hold On / Grind / Silvera / Another World / L'enfant Sauvage / The Chant / The Gift of Guilt / New Found / Amazonia
CORONER
Altar 19/06/2022 23:45>00:45
Comme pour leur dernier passage en date au Hellfest en 2017, Coroner est la tête d’affiche du troisième jour (part 1) sous le chapiteau d’Altar. Durant une heure, les Suisses vont littéralement nous happés avec leur zique si particulière. Leur thrash metal mêlé à du progressif est toujours aussi jouissif.
Le public est clairement composé de connaisseurs (il doit y avoir pas mal de curieux aussi). Presque surpris, Ron Broder (alias Ron Royce) s’étonne de l’affluence pour les voir. Le chanteur-bassiste chauve constate « que tout le monde n’est pas parti assister à la prestation de Gojira ». Dans les premiers rangs, de nombreux poings levés sont visibles. Ça joue TRES fort. C’est un GROS mur de sons qu'ils nous envoient sous la grande tente « rouge ». Juste « Whouaaaaaaaa ». Quel set. Quel déluge de décibels.
Autrefois trio, la formation helvétique évolue désormais (et depuis quelques années en Live) sous une incarnation en quartet (Diego Rapacchietti a remplacé Marky Edelmann « Marquis Marky » aux baguettes et Daniel Stössel officie aux claviers-chœurs). Pour la setlist, les quatre gars balayent l’ensemble de leur discographie avec même un titre de leur compilation éponyme. Stroboscopiques, les éclairages sont parfois presque aveuglants.
Ron est en voix ('Grin (Nails Hurt)'). Sa basse est bien présente. Tommy Vetterli (a.k.a. Tommy T. Baron) nous gratifie de soli de guitare tout bonnement venus d’ailleurs ('Metamorphosis', 'Masked Jackal'). Le monsieur est assurément un extra-terrestre (de la six-cordes s’entend).
Pour une clôture de fest (sous Altar), c’est une IMMENSE belle beigne qu’on s’est prise.
FredH
WATAIN
Temple 19/06/2022 01:05>02:05
Ayant performé en petit comité sur Paris le mois dernier dans le cadre du Hellfest et intégralement filmé et retransmis en direct par Arte, le groupe suédois ne s'est pas privé de cette tête d'affiche dans le Temple du Hellfest en reproduisant le même spectacle, les giclées de sang de cochon pourri en moins pour des raisons d'hygiène évidentes vu les conditions météo dantesques !
Tridents enflammés, tenues apocalyptiques, le quintet est et reste toujours aussi dégueulasse sur scène ! Les habitués comprendront ! Watain, c'est de la sauvagerie à l'état pur et brut et ce soir, malgré le feu d'artifice tiré en plein milieu de la prestation, rien ne coupera à cette règle, c'est de la boucherie !
Toujours plus vite, toujours plus fort, les blackeux s'en donnent à coeur joie pour fracasser nos nuques à coup de blast beats dévastateurs et de riffs incisifs !
En très grande forme, le groupe va profiter de l'heure attribuée en clôture de ce premier week-end pour tout donner face à un public très dense venu profiter des derniers instants de violence avant de se reposer avant le week-end part 2 !
Un premier week-end qui se clôture en apothéose avec ce concert de haut vol qui ne fait que confirmer que cette première édition du Hellfest 2022 est un excellent cru et qu'il donne déjà envie d'être au jeudi suivant !
Anibal Berith
SICK OF IT ALL
Warzone 19/06/2022 00:50 > 02:00
On finit cette journée avec un « petit » groupe énervé : Sick Of It All ! Tout ce qu’il faut pour faire un bon dodo après.
La particularité de ce set aura été la surprise du feu d’artifice ! En effet, prévu le samedi, celui-ci n’avait pu être tiré à cause de la canicule et des risques incendies liés à ce phénomène. Résultat des courses, c’est le lendemain que le Hellfest a décidé de le tirer pour le plus grand bonheur du public...encore présent sur le site à cette heure tardive. Les trois jours ayant été éprouvants, un certain nombre de spectateurs avaient capitulé avant la fin des derniers concerts. Loupé ou réelle volonté de créer un effet surprise, l’organisation n’avait pas communiqué sur ce report, provoquant le mécontentement de ce qui étaient partis avant et une surprise mémorable pour ceux qui sont restés.
C’est donc dès les premières mesures que le feu d’artifice est lancé, ce qui ne semble pas perturber les américains (on se dit qu’ils ont quand même été prévenus pour la peine) et c’est avec une bande son assez exceptionnelle que l’on assiste à ce spectacle pyrotechnique tels de grands enfants. Alors oui, on a un peu de mal à rentrer dans le concert, nos yeux étant captivés par ce qu’il se passe dans les airs, mais on ne peut s’empêcher de scander les titres qui passent à une vitesse folle. Les musiciens enchaînent les morceaux sans pour autant bouder leur plaisir. Faut dire que pour faire rentrer 23 morceaux en une heure, il ne faut pas lambiner !
Force est de constater que le temps ne semble avoir aucune prise sur l’énergie, l’envie et le plaisir qu’ils prennent sur scène. Si le public semble un peu fatigué, il est allé puiser dans ses dernières ressources pour avoir du répondant et mettre le feu dans la fosse. On est pas fatigués … enfin un peu quand même. Fatigués, mais tout simplement heureux du concert et de ce premier week end tant attendu. RDV dans 3 jours !
Hell Haine
SetList : Death or Jail / Injustice System / Clobberin’ Time / Inner Vision / Us vs. Them / Take the Night Off / My Life / Wake the Sleeping Dragon / Friends Like You / Sanctuary / Road Less Traveled / Black Venom / Busted / World Full of Hate / Call to Arms / Call to Arms / Uprising Nation / Rat Pack / Machete / Bull’s Anthem / Good Lookin’ Out / Braveheart / Scratch the Surface / Step Down