TITAN
Mainstage2 18/06/2022 10:30>11:00
Deuxième jour de Hellfest part 1, et Titan ouvre le bal sur les Mainstages (la 2 en l’occurrence). Malgré l’heure matinale (10h30) et la chaleur (il fait déjà 30°), environ un millier de personnes (au début du set) sont là pour accueillir le combo basque. La lance d’arrosage est déjà de sortie.
Le groupe va nous jouer six morceaux issus de son second méfait studio « Palingénésia » paru fin 2021. Avec les trente (malheureuses) minutes qui leurs ont été accordées, le quintette n’a guère le choix que d’enchainer. Pas le temps de faire la causette. Au micro, Patrice Le Calvez nous lâche ses textes aussi engagés que contemporains (le fanatisme religieux sur 'Les fous de Dieu', les problèmes de société avec 'Liberté'). Certaines punchlines sont de véritables uppercuts (« Au bord de l’explosion, Société en fusion … INSURECTION » pour 'Marche'). Quasi chaque morceau se voit agrémenter de « Hey hey hey » pour fédérer. Les metalleuses et hardos amoncelés devant la scène répondent bien présents. Les instrumentistes ne déméritent pas non plus. La double grosse caisse tape fort. La basse est bien présente. Complices, les deux guitaristes défouraillent leurs riffs puissants (quand on aime Accept on ne peut qu’adhérer).
Bravo Titan pour ce chouette début de journée (qui va se révéler caniculaire). Vive le Heavy speed français.
FredH
POINT MORT
Valley 18/06/2022 10:30 > 11:00
2e jour, la journée s'annonce caniculaire. Est-ce cela qui a fait se lever le festivalier venu chercher de l'ombre sous les tentes du Hellfest, ombre et fraîcheur qu'il ne trouvera pas dans sa propre tente ?
Cette journée commence sous la Valley avec Point Mort. Comment vous expliquer ce qui s'est passé ?
L'expérience de ce concert restera gravée dans les mémoires de ceux qui ont eu la chance d'y assister et que beaucoup considérerons comme un des meilleurs concerts de cette édition. Se prendre une telle claque dès 10h30 du matin ça laisse des traces.
On pourrait parler du chant de Sam passant d'un chant hurlé à une voix douce sans transition, des riffs acérés et une section rythmique bien lourde, mais le plus important n'est pas là. Point Mort ça ne se raconte pas, ça se vit. On sent la maîtrise, la technique et un travail de dingue mais surtout l'émotion que renvoie la musique du groupe. L'écoute de l'album ne laissait pas indemne, le concert a mis une bonne partie du public en état de transe. Sans parler du final où Sam, à genoux le micro entre les genoux, lâchait des hurlements déchirants provoquant une émotion sans pareille jusqu'aux larmes pour un bon nombre d'entre nous. L'émotion était palpable au sein du groupe aussi, tant quand Sam s'est exceptionnellement exprimée au cours du set sur le bonheur qu'ils avaient d'être là qu'à la fin à les voir se jeter dans les bras l'un de l'autre.
Bref, que d'émotions !!!
Hell Haine
LAST TEMPTATION
Mainstage 2 18/06/2022 11:40>12:10
J'ai eu l'opportunité d'interviewer Peter Scheithauer (guitare) et Butcho Vukovic (chant) en Avril pour la sortie du deuxième album de Last Temptation, ''Fuel for my Soul''. Lors de cet entretien organisé par Laurent Garnier (figure emblématique de la scène metal) nous avons évoqué le Hellfest et les deux membres du groupe me confiaient leurs impressions de fouler le mainstage ! Je m'étais clairement dit, à ce moment là, que je ne devais pas rater cela ! D'autant que musicalement cela avait également matché. L'influence de Black Sabbath et Black Label Society ainsi que les refrains catchy de Butcho n'y étaient pas étrangers.
On est donc sur la Mainstage 2. On peut voir un superbe logo représentant le dernier album sur la scène. Peter et Butcho débarquent avec le sourire aux lèvres. Farid Medjane à la batterie est déchaîné et le bassiste Julien Rimaire dévoile un magnifique tatouage en couleur sur le bras. Le chanteur, en bon front man, adore jouer avec la caméra. Les Français démarrent les hostilités avec 'Ashes On Fire'. Peter porte une chemise décontracté sur un tee-shirt noir. Il nous démontre l'étendue de son talent par l'intermédiaire d'une magnifique guitare blanche. Le combo propose un set efficace malgré une chaleur étouffante et quelques soucis techniques. Les canons à eau étaient les bienvenus tout au long du set qui fut plaisant, à l'image des deux albums du groupe. Butcho fait chanter le public sur 'I Win I Loose' et le moment fort du show fut sans conteste le final 'I Don't Wanna Be Your God' qui est ma chanson préférée. Décidément entre le fait d’ouvrir pour Scorpions et cette date au Hellfest, Last Temptation est le groupe Français à suivre en ce moment !
Julien Hamann
Setlist: Ashes and Fire / Blow A Fuse / I Believe / I Win I Loose / Fuel For My Soul / I Don't Wanna Be Your God
BRUTAL SPHINCTER
Altar 18/06/2022 11:40>12:10
Quoi de mieux de continuer cet Hellfest exceptionnel par un des meilleurs groupes de slamming brutal death metal pour ce samedi matin ?!
Découvert au cours de mon émission de radio pour la promotion de leur tout aussi excellent que provocateur second méfait Analhu Akbar, c'est au Netherland Death Fest que je les vois pour la première sur scène et je n'ai pas été déçu ! Ayant sympathisé avec l'auteur, compositeur, manager et bassiste du groupe (oui, rien que çà !) Germain, c'est avec un enthousiasme plus que débordant que je me précipite sur Altar à cette heure presque matinale au pays du Metal.
Comment vous dire ?.... j'ai pris l'une des plus grosses branlées "show" de cette année ! Quelle prestation ! Quelle énergie ! C'est juste incroyable ce qu'i s'est passé au cours de cette demi-heure avec nos belges bien aimés.
Des premiers riffs au dernier, ce fut une avalanche de violence sonore menée par un combo de deux hurleurs à l'humour aussi décapant qu'indigeste et excessivement drôle ! Ca ne chôme pas sur la scène, car le quintet nous gratifie d'une setlist aussi dense que qualitative sur la petite demi-heure accordée par les organisateurs. Ca groove, ça joue, ça tartine et très rapidement, un circle pit géant s'installe dans le pit pour contaminer l'ensemble de la tente ! De la pure folie avec une énergie et une masse de festivaliers presqu'aussi importante que le dernier show de Cannibal Corpse auquel j'ai pu assister en 2019.
Bravo à ce groupe hors du commun d'avoir réussi à bouger autant d'aficionados à cette heure de la journée dans ce style musical ! Hâte de vous revoir Messieurs !
Anibal Berith
LION’S LAW
Warzone 18/06/2022 12h15>12h45
Aller à la Warzone en ce samedi relève de la bravoure tant la chaleur se fait fortement sentir assez tôt dans la journée. On ne remerciera jamais assez l'orga de nous avoir sauvé la vie avec les fameux rideaux d'eau incontournables aujourd'hui mais aussi l'installation de brumisateurs géants sur les Mainstage et la Warzone où l'air avait du mal à circuler.
Et des braves, il y en avait pour le punk oï des parisiens de Lion's Law. Ils avaient déjà chauffé la Warzone en 2015. Et là, on reprend les mêmes : Pas de chichis, avec eux c'est brut de décoffrage. Alors qu'ils annoncent la sortie prochaine d'un album tout en français, la setlist se veut mixée pour toucher le public multi culturel du Hellfest. Ils débutent par ‘PBS’ The Pain, The Blood and The Sword qui peut bien résumer l’expérience Hellfest sous canicule ! On y retrouve des morceaux qui font mouche avec des riffs bien catchy et un chant nerveux. Les classiques du groupe ‘Lafayette’ ou ‘For My Clan’ sont repris par la foule que la chaleur n’arrête pas et ça se bagarre bien dans le pit. Le batteur ne ralentit jamais la cadence jusqu’à la fin du set.
On ressort essorés alors que la journée ne fait commencer !
Hell Haine
Setlist : Intro /PBS / The Reaper / Our Generation / Lafayette / Escape /Fidèle /Damaged Heart /Zonard /For My Clan
RECTAL SMEGMA
Altar 18/06/2022 12:50>13:30
C'est la matinée finesse sur Altar aujourd'hui, samedi 18 juin, puisque juste après Brutal Sphincter, c'est tout naturel d'enchainer avec Rectal Segma et son frontman, aussi bodybuildé que tatoué ! Le bébé est impressionnant !!
Officiant dans le même registre que les belges, le style des hollandais est plus râpeux et moins humoristique même si la dérision reste plus que présente sur scène. Dégageant un peu moins d'énergie que le groupe précédent, il n'en demeure pas moins que le set est dynamique et que la setlist est qualitative. 40 minutes de slamming brutal death quand on sait que le temps moyen d'une chanson est de 90 secondes, je vous laisse compter le nombre de titres qu'il faut envoyer !
Le groupe assure un show efficace et ne manquera de faire faire au public, un peu moins nombreux à cette heure de la journée, quelques wall of death et circle pits avant d'attaquer l'heure du déjeuner !
Anibal Berith
THE PICTUREBOOKS
Valley 18/06/2022 12:50>13:30
Alors que The Dead Daisies vient d’annuler à la dernière minute sa participation (ils ne seront pas remplacés) sur la Mainstage2, The Picturebooks entre en scène au même moment sous le chapiteau (bondé) de la Valley. Durant quarante (trop courtes) minutes, le duo composé par le vocaliste-guitariste Fynn Grabke et le batteur Philipp Mirtschink va mettre le feu à la tente dédiée au Doom, Stoner, Sludge et post-metal.
Les deux teutons vont faire le show avec leur Stoner blues/garage rock plutôt énergique. Derrière son kit batterie, Philipp s’éclate comme un dingue. A lui seul, c’est déjà un spectacle. N’utilisant ni toms, ni « charley », ni cymbales, le frappeur malmène sa caisse claire, ses deux gros toms basse, et son tonnant (= la grosse caisse). Muni de ses baguettes « classiques » (comprendre à bouts en olive) ou de ses mailloches (boules rouges en bout), notre loustic cogne dur. Pour donner le/du rythme, il donne du rythme la gaillard. A chaque titre, une nouvelle approche. Et que je te tape sur les futs avec une main, ou les deux, à la place des baguettes. Et que je te remplace lesdits bouts de bois par une sorte de version électrique créant ainsi des sons différents. A mi-set, on lui amène une sorte de planche/gong en métal qu’il va également rouer de coups.
De son côté, Fynn n’a pas prévu de faire banquette non plus. Bien qu’il fasse TRES chaud (la température avoisine les 37°), le frontman remercie la foule « d’être là ». Le vocaliste communique beaucoup avec l’assemblée (« Are you ready to Rock ? », « We need you Hellfest », etc.). Le germain exhorte l’assistance à participer ('The Rabbit and the Wolf') et à chanter ('Your Kisses Burn Like Fire'). Les réactions de l’auditoire sont immédiates. Déchainé, mister Grabke triture les cordes de sa gratte avec les dents et « s’amuse » avec ses pédales à effets (wah-wah, reverb’). Quel kiff.
A seulement deux musiciens et sous une tente bouillante comme une marmite (et on n’est pas encore au pic de la journée), The Picturebooks nous a régalés. MERCIS.
FredH
HELHEIM
Temple 18/06/2022 13:35>14:15
Pour le coup il s’agissait d’une totale découverte pour ma part, et j’ai été agréablement bien surpris. Originaire de Norvège, né en 1992, fort de 14 albums (c’est énorme !), le groupe quasi identique qu’à ses débuts, V’gandr (chant, basse), H’grimnir (chant, guitare), Noralf (guitare) Hrymr (batterie), nous sert un black metal épuré.
N’acceptant aucune fioriture, les morceaux sont langoureux, le sujet est grave, l’ambiance est profonde. Je me suis laissé facilement transporté par le thème pagan du concert. Le set est parsemé d’interludes instrumentaux non déplaisant et rajoutant une dimension de plus à l’ambiance noire générale. Le chanteur a su nous montrer de quel bois se chauffait Helheim. La décharge émotionnelle était puissante.
Il est important de noter que la tente de la Temple était bondée de monde malgré l’heure pas du tout idéale (pause repas…).
Finalement, nous avons eu le droit à un concert réussi, et une découverte jouissive pour ma part.
Schnabel
ME AND THAT MAN
Valley 18/06/2022 14:20>15:00
Après (l’excellent set de) The Picturebooks, c’est Me And That Man (le projet parallèle de Nergal du groupe Behemoth) qui investit la scène de la Valley. Soyons clair, le chapiteau « orange » est plein comme un œuf. Les places « au plus près » sont (très) chères. Dehors, il fait 38° (il n’est pourtant que 14h15…30). A l’intérieur, pas de lance pour nous arroser (alors qu’on n’aurait clairement pas été contre).
A l’heure dite, le set démarre après une courte intro à l’harmonica. C’est une formule à quatre musiciens qui nous fait face. Les compositions livrées sont principalement issues des deux plus récents méfaits en date (« New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1 » puis « …2 »). Pour ces deux dits efforts, la tête pensante Polonais avait convié une longue liste d’invités vocalistes et six-cordistes. Comme il est évidemment impossible d’embarquer tous ces guests en tournée, ce sont donc le bassiste (dans la grande majorité) et Mister Adam Draski (alias notre Nergal) qui se sont répartis les vocaux.
Le mélange de blues, de folk, de country, et d’un chouia de gospel et de gothique, qui nous est proposé est plutôt énergique ('Love & Death', 'Got Your Tongue'). En bon frontman, le maitre de cérémonie né à Gdynia échange beaucoup avec la foule. « Bienvenue dans votre église Hellfest, ceci est Mon église » ('My Church Is Black'). Il nous enjoint à taper dans nos mains et à chanter avec lui car c’est « facile à suivre » ('Burning Churches'). Chaque titre reçoit un accueil nourri. Difficile de ne pas se laisser embarquer par les « Lalalala lalalala… » rassembleurs ('Blues & Cocaine').
A plusieurs reprises, au cours des quarante minutes de show, un petit drone passe au-dessus de l’assistance. On se dit, « tiens, c’est sympa ça » (en fait, on apprendra quelques jours plus tard que le « pilote » de l’engin a été interpellé par la police car il avait aucune autorisation). En résumé, bon set, bon groupe, bon moment.
FredH
SOEN
Mainstage 2 18/06/2022 14:20>15:00
Soen, a une valeur sentimentale pour moi, car ma première chronique pour United Rock Nations fut ''Imperial'' (2021), le dernier opus du groupe. J'avais découvert le groupe via l'album précédent, ''Lotus'' (2019) et je dois bien avouer, que même si je ne suis pas un grand fan de metal progressif, la musique des suédois m'avait conquis. N'ayant jamais eu l'occasion de les voir en live, j'ai donc saisi l'occasion.
On est sur la Mainstage. Joel Ekelof débarque sur scène en lunette de soleil et je n'ai pas pu m’empêcher de remarquer un bracelet de pierres à son poignet (portant moi-même ce type d'objet). Cody Lee Ford nous délivre des solos majestueux tout en assurant des lignes vocales de grandes qualités. En revanche, j'ai trouvé le chanteur principal un peu en retrait. Pour sa défense, je dirais que le niveau sonore de son micro manquait de puissance, ceci dit, on ne peut pas lui enlever qu'il a une très belle voix, qui fut malheureusement mal exploitée, de par les conditions offertes à un groupe jouant en début d'après-midi. J'ai toujours un peu de mal sur les chansons plus calmes du groupe, même si les solos de Cody sont merveilleux. En revanche, les morceaux plus rythmés passent extrêmement bien sur scène à mon sens. Le moment fort fut l’interprétation du morceau 'Antagonist' qui est mon préféré. A noter qu'à la fin du set les Suédois ont brandi un drapeau Ukrainien... Une belle prestation dans l'ensemble.
Julien Hamann
SKILLET
Mainstage 1 18/06/2022 15:05 > 15:50
Place à Skillet, le groupe de rock chrétien, metal alternatif, un peu symphonique et qui sont visiblement là pour chauffer un peu plus le public déjà bien tassé devant la Mainstage. Skillet c’est du positif ! De l’énergie à revendre sur scène, un show bien mené, millimétré, voire un peu trop. C’est propre, trop propre ? Dans le discours aussi, c’est sans vague, mais en tous cas, ça fonctionne ! Les mélodies sont entraînantes et les refrains facile à reprendre en choeur. On pourrait presque le résumer par : ils sont beaux, ils sont talentueux et le public les aime. Le talent est là. La batteuse, Jen Ledger, abandonnant parfois sa batterie pour venir au devant de la scène en duo avec John Cooper. Tout le monde profite du moment … moment qui sera plus court que prévu le set étant amputé de quelques minutes…
Mais c’est avec le sentiment du travail bien fait que le groupe quitte la scène.
Hell Haine
Setlist : Whispers in the Dark / Rise / Surviving the Game / Legendary / Awake and Alive / Hero / Monster
THE DARKNESS
Mainstage 2 18/06/2022 15:55 > 16:40
Un concert de The Darkness n'est pas un concert sans le contexte extravagant de Justin Hawkins et sa voix perchée. Et le quatuor anglais a grave assuré tant sur le plan de la prestation scénique que musicale. Clairement, Justin est un vrai showmen qui a lui tout seul assure la show. Et musicalement les tubes se sont enchainés avec bien sur le grand classique 'I Believe In a Thing Called Love' chanté en duo avec Michael Starr de Steel Panther mais aussi 'Love Is Only a Feeling', 'Growing On me' et 'One Way Ticket'.
Justin et sa bande continue d'assurer malgré des hauts et des bas dans leur carrière. Le public était ravi ! A revoir en salle incontestablement !
Carmziofa
Setlist : Growing on Me / One Way Ticket / Motorheart / Givin' Up / Street Spirit / Love Is Only a Feeling / Japanese Prisoner of Love / Get Your Hands Off My Woman / I Believe in a Thing Called Love (avec Michael Starr de Steel Panther)
LOUDBLAST
Altar 18/06/2022 15:55>16:40
Quand Loudblast entre sur la scène d’Altar (il est à peine 16h), c’est la fournaise sous ledit chapiteau (il fait 39°). On a beau cuire sur place, impensable de rater les Loud. Même pas en rêve. D’entrée, ça bastonne dur. Les quatre français défouraillent son thrash death radical de chez radical. Le souffle dévastateur du groupe allie riffs techniques, passages mélodiques et sauvagerie d’exécution.
Frédéric Leclercq (qu’on reverra dans quelques jours avec Kreator) est implacable avec sa 4-cordes. Aux baguettes, le fidèle Hervé Coquerel cogne et défonce sa double grosses caisses ('Emptiness Crushes My Soul'). En frontman expérimenté, le guitariste-chanteur Stéphane Buriez enjoint l’assemblée à se lâcher. « Est-ce que vous êtes prêts à foutre la merde avec nous ? ». « Est-ce que vous êtes vivants ? ». « Foutez-moi un put*** de bordel ». Acquise à la/leur cause, l’assistance ne se fait pas prier. Les poings rageurs se dressent. Les (seulement) trois quarts d’heures de set octroyés filent trop vite. Le combo d’origine lilloise ne fait pas de quartier ('Cross The « fucking » Treshold' et ses petits gémissements féminins à mi-parcours). Bienveillant, malgré tout, Stéphane s’enquiert de l’état du public. « Ça va ? vous n’en chiez pas trop ? ». Oui, on crève de chaud, mais on s’en fout.
Entre chaque morceau, le vocaliste nordiste motive et exhorte l’assistance à l’action. « Bouge ton put*** de cul ». « J’ai besoin de voooous ». « Je veux voir s’ouvrir un [biiiiiiiiiiiiiip] de mosh pit » ('Turn « The fucking » Scale'). « Séparez-moi cette [biiiiiiiiiiiiiip] de fosse en deux ». Après des reculades et autres déplacements sur les flancs gauche et droite, un Braveheart endiablé se fait. Des trucs volent. Tiens un gobelet… hop un autre. Ce n’est pas une chaussure qui vient de passer ? Gare à celui qui ne baisse pas la tête. C’est la folie sous la grande tente « rouge et noire ». Reconnaissant de l’accueil, il remercie les fans « d’être là pour nous depuis toutes ces années ». Notre homme propose de faire gagner une gratte (avec laquelle il vient de jouer une chanson) au plus généreux contributeur du fest afin d’aider une ONG que lui, ses comparses et d’autres artistes présents soutiennent.
Avant de quitter la scène, Stephane termine par un « Vous avez été énormes. Faites du bruit pour vous ». Vous aussi les gars, vous avez été ENOOOOOOOORMES. Il ne fallait pas rater ça.
FredH
KAMPFAR
Temple 18/06/2022 16:45>17:30
Sous un soleil de plomb, c'est avec Kampfar que le Hellfest destine une partie de la programmation de Temple au black metal norvégien avec Taake en suivant et Vreid en têt d'affiche !
Kampfar est en pleine tournée européenne, débutée deux mois plus tôt à l'Inferno Metal Fest à Oslo, et en profite pour annoncer la sortie imminente de son prochain album dont quelques titres seront dévoilés lors de la date parisienne qu'il partage avec Taake et Necrowretch le 6 septembre prochain au Backstage.
Fidèle à lui-même, le frontman et fondateur du groupe, Dolk, foule la scène avec une énergie et une rage débordantes ! Drapeau norvégien cousu sur sa braguette, le grand blond sec et dynamique attaque franchement par le titre 'Mylder" de "Djevelmakt". Très peu de pause, le set est puissant et sublime ! Clairement l'une des meilleures prestations de ce premier week-end.
C'est la première fois que je vois se produire les norvégiens originaires de la région de Telemark et je n'ai qu'une envie, c'est de les revoir ! Leur black metal tintée de touches folk (dans le côté traditionnel du terme) est envoûtant et prenant ! Impossible de décrocher tellement le rendu est addictif par l'ambiance que le quartet arrive à dégager autour de leurs lights à la fois glaciales et chaleureuses.
Dolk est transcendé et distille sa musique avec une envie intarissable ! Je suis très impressionné et d'autant plus par le fait que menant son interview juste après sa prestation, ce dernier est redevenu doux comme un agneau par sa sympathie et sa bienveillance exacerbées.
Incontestablement, un des meilleurs show du fest ! A revoir et revoir très très vite !
Anibal Berith
HEAVEN SHALL BURN
Mainstage 1 18/06/2022 16:45 > 17:30
Dans Heaven Shall Burn, il y a « Burn » et visiblement, c’était l’objectif du groupe que le monde crame en cet après-midi clissonnais digne des enfers.
Pour ceux qui connaissent et ont déjà vu le groupe : pas de grosses surprises. Une set-list classique mais diablement efficace, des musiciens au taquet balançant du lourd, et un Marcus Bischoff – le monsieur à la chemise rouge - qui fait ce qu’il veut du public, entre wall of death, circle pit et autre balancé de bras, il mène le concert d’une main de maître. Le deathcore / death melo proposé est sans aucun doute de qualité et la réputation du groupe en live n’est plus à faire.
En revanche, balancer de la pyrotechnie à 17h en pleine canicule relève du sado-masochisme. Alors oui, on peut trouver du plaisir dans la douleur, mais là c’était un peu too much, reste que fort heureusement la musique est là pour (presque) nous faire oublier notre souffrance physique, ainsi que les Challengers qui arroseront le public quasi constamment. On en redemanderait presque...
Hell Haine
Set List : Hunters Will Be Hunted / Black Tears / Übermacht / Voice of the Voiceless / My Heart and the Ocean / Corium / Behind a Wall of Silence / Endzeit
ALESTORM
Mainstage 2 18/06/2022 17:35 > 18:25
Ah ah ! Place au fun ! Alestorm est là ! Et sur une Mainstage cette fois (définitivement, programmer certains sous la tente est une erreur, Alestorm en fait partie) qui est blindée.
La chaleur n’incite pas à la consommation d’alcool pour les plus raisonnables, contrairement aux chansons du groupe qui tourne autour de 2 sujets : la piraterie et l’alcool. Le tout sous les yeux du mega canard gonflable qui ne partira pas dans le public cette fois.
Le groupe se présente sous leur plus beaux atours alors qu’une partie du public est déjà en position pour un circle death ou un wall of pit, bref un truc pas vraiment définit mais on sent tout le monde au taquet. Que ce soit sur ce concert ou beaucoup d’autres, grâce notamment aux différents relais son qui nous évite les variations dues au vent, le son est plutôt bon. Ce ne sera pas forcément le cas sur tous les concerts, mais globalement, on a bien pu profiter de conditions sonores assez bonnes.
Mais revenons à la bande de Christopher Bowes qui ne sont clairement pas les derniers pour la déconne. Si le set s’enchaîne assez rapidement, on a le plaisir de retrouver les classiques du groupe mais aussi découvrir les titres du dernier album sorti quelques jours auparavant, mais aussi de « Curse pf the Crystal Coconut » sorti en 2020 et que le groupe n’avait pas pu défendre pour les raisons qu’on connaît. Et à chaque premières notes de chaque morceau on a envie de lever notre pinte en l’air. Ca fonctionne à tout les coup et c’est un beau bordel dans le pit qui se transforme en véritable fournaise que tentent de refroidir les Challengers avec les lances à eaux. Le groupe assure et met le feu même si le chanteur a parfois un peu de mal à monter dans les aigus, nous ne sommes pas devant un concert de Nightwish et tout le monde lui pardonnera.
Encore une fois, Alestorm a confirmé son statut d’entertainer enflammant le Hellfest !
Hell Haine
SetList : Keelhauled / Treasure Chest Party Quest / Mexico / Magellan’s Expedition / The Sunk’n Norwegian / Alestorm / Hangover / P.A.R.T.Y / Drink / Pirate Metal Drinking Crew / Fucked With an Anchor / Shit Boat (No Fans)
AGNOSTIC FRONT
Warzone 18/06/2022 18:30>19:20
Les rois du hardcore newyorkais monte sur scène alors qu'il fait encore très chaud à Clisson, ce qui n'empêche pas d'avoir la Warzone complétement remplie. Roger Miret est bien présent au micro malgré son récent cancer. Il dira d'ailleurs que c'est grace au public qu'il est vivant. Alors bien sur, les circle pit s'enchainent dès les deux premiers titres. personnellement, je trouve le son très brouillon et j'ai du mal à distinguer les deux guitares.
Nous retiendrons le duo avec Chris Michez (Do or Die) sur le titre 'Peace' et la reprise des Ramones, 'Blitzkrieg Bop' pour conclure le set. Encore un show énergique et puissant.
Carmziofa
Setlist : AF Stomp / The Eliminator / Dead to Me / My Life My Way / Only in America / Old New York / For My Family / All Is Not Forgotten / Peace / Spray Painted Walls / Crucified / Gotta Go / Police State / Addiction / Blitzkrieg Bop
TAAKE
Temple 18/06/2022 18:30>19:20
Place aux Norvégiens de Taake. Alors, je ne vais pas vous vendre du rêve en disant que je suis un die-hard fan depuis la première démo. Je ne connais que l'album le plus connu, à savoir ''Doedskvad'', le troisième volet de leur trilogie inaugurale. Étant un grand amateur de black metal, je me délecte assez régulièrement des ses riffs enivrants et d'un growl venu tout droit d'une autre dimension où les forces du mal dominent sans partage. On est, vous l'aurez compris, sur du True Norwegian Black Metal qui à mon sens est unique dans son approche mélancolique.
Avant le début du concert, je me demandais si ma deuxième expérience Black Metal du HellFest allait être plus marquante. Sans manquer de respect à Seth qui est un excellent groupe de Black Français, l'essence même du Black Metal vient de la Scandinavie et un groupe comme Taake originaire de Norvège sonne tout de suite plus dans l'esprit. Les Norvégiens arrivent sur la scène du Temple en maquillage traditionnel devant un backdrop minimaliste à l'effigie du groupe. Musicalement, on est clairement un ton au dessus en terme d'impact. Le chanteur Orjan ''Ulvhedin Host'' Stedjeberg porte une cape présentant la particularité d'avoir une reproduction du drapeau de la Norvège à l'intérieur. Il dégage un charisme naturel. Les musiciens sont statiques mais d'une efficacité redoutable. C'est un véritable rouleau compresseur. On se prend en pleine face des purs riffs black joués à cent à l'heure. Perso, j'ai pris ma dose de Black et je suis reparti le sourire aux lèvres. La présence d'une amie fan de metal noir n'y était pas étranger.
Julien Hamann
STEEL PANTHER
Warzone 18/06/2022 19:25>20:25
Clairement, je ne sais pas quoi penser de Steel Panther. Sans remettre en question les qualités musicales du combo américain, il y a ce quelque chose qui me gêne dans leur univers. A force de parler de "petite bite", "chatte" et "boobs", ça en finit par devenir ridicule alors que leurs titres mériteraient t'être mis en valeur plus par leur qualité que par leur discours. Je trouve également très irrespectueux de traiter les femmes comme des objets en les faisant monter sur scène seins nus. Le sommet est atteint quand Michael Starr propose de l'alcool et de la drogue gratuite en échanges de filles voire soutient que les belles filles en France sont faciles à baiser. Du gros cliché bien lourd.
Et pour être honnête le seul titre qui a failt l'unanimité c'est la reprise de 'Crazy Train' avec Michael Starr en parfaite imitation d'Ozzy Osbourne.
Steel Panther c'est clairement la caricature de l'américain de base branché "cul". Un show forcément trés apprécié aux USA mais qui ne colle pas tout à fait à l'image européenne en général. Il n'est pas nécessaire de parler de "cul" en permanence pour faire entendre ses riffs heavy. Un peu de respect messieurs et concentrez-vous sur votre musique !
Carmziofa
Setlist : Goin' in the Backdoor / Tomorrow Night / Asian Hooker / All I Wanna Do Is Fuck (Myself Tonight) / Let Me Cum In / Crazy Train / Weenie Ride / 17 Girls in a Row / Community Property / Death to All but Metal / Gloryhole
FLOTSAM & JETSAM
Altar 18/06/2022 19:25>20:25
Alors que retentie l’intro, les quelques centaines de festivaliers présents se rapprochent plutôt timidement devant la scène. Sans tour de chauffe, les quatre instrumentistes de Flotsam & Jetsam balancent leur thrash metal véloce. Arrivé peu après ses petits camarades, le chanteur Eric « A.K » Knutson headbangue direct (il récidivera sur plusieurs morceaux). Le quintette n’est pas venu pour rigoler. Au bout du premier titre, le chapiteau d’Altar est quasi totalement rempli.
Le combo qui a fait connaitre un certain Jason Newsted (qui deviendra le bassiste de qui vous savez durant 15 piges) ne nous laisse pas le temps de souffler, ou alors vraiment pas longtemps. Pied au plancher, le gang originaire de l’Arizona enchaine les bastos. La setlist est très axée sur les deux premiers méfaits des américains (comprendre « Doomsday for the Deceiver » et « No Place for Disgrace » respectivement sortis en 1986 et 1988). Ces « old shits » sont joués à la vitesse du son ('Desecrator', 'Hammerhead', etc.). Suivant les chansons, s’engagent ici un pogo, là un slam, et même de petits circle pits.
On a aussi droit à deux missiles puisés dans le dernier effort en date « Blood in the Water » (le destructeur 'Brace For Impact', 'The Walls' et ses accents Iron Maiden-iens). Fans dudit sextette britannique, nos étasuniens dégainent une bombe hommage ('Iron Maiden' dédié à « the best metal band of the planet »).
Quand il ne chante pas, Eric « A.K » fait de l’Air guitar en même temps que les duettistes six-cordistes défouraillent les riffs ultra-rapides et meurtriers. Pendant que son pote batteur défonce ses toms à grands coups de roulements frénétiques, le vocaliste fait lui aussi de grands moulinets d’Air batterie.
De manière assez injuste, Flotsam And Jetsam est (trop souvent) considéré comme un thrash band de « second plan ». Avec leur intense prestation du jour, FLOTZILLA a (re)mis les choses au point.
FredH
MESSA
Valley 18/06/2022 19:25>20:25
Surfant sur la sortie de leur troisième opus, "Close" paru le 11 mars dernier, c'est tout naturel que le groupe de doom italien a basé sa setlist principalement sur ce dernier album. Relayant un doom sombre et mélancolique portée par la voix gracieuse de Sara, l'univers des italiens et très immersif. Alternant passages ambiants, quasi-hypnotiques et plans plus durs et métalliques, Messa sait capter l'attention de son public. Flirtant par moment avec du drone-metal, il est difficile de décrocher des compositions des italiens qui absorbent l'auditeur sur plus de 8 minutes en moyenne.
Découvert depuis peu, je suis ravi d'avoir pu découvrir Messa en live.
Anibal Berith
ENSIFERUM
Temple 18/06/2022 20:30>21:30
C’est après avoir achevé sa tournée avec Dark Tranquility que les vikings d’Ensiferum viennent fouler la terre de Clisson. Le moins que l’on puisse dire c’est que les cinq membres habituels du groupe, Petri Lindroos (chant, guitare), Markus Toivonen (chant, guitare), Sami Hinkka (chant, basse), Janne Parviainen (batterie), Pekka Montin (chant,clavier), nous embarquent dans une déferlante de folk metal de grande qualité.
Après avoir débarqué sur scène sur une introduction à base de bruit de bateau et de vague, le groupe enchaine directement avec énergie et furie sur « Rum, Women, Victory ». Nous retrouvons ici la setlist quasi identique à celle de leur tournée avec Dark Tranquility.
Le choix des titres est idéal pour emporter la fosse avec fouge pour un show de seulement une heure. C’est pari réussi, avec une foule en délire malgré la chaleur étouffante qu’il règne sous le chapiteau de la Temple. La participation des spectateurs est omniprésente durant tout le set avec des morceaux comme « In My Sword I Trust », « Lai Lai Hei », pour finir sur « Andromeda ».
Nous avons eu le droit à du grand Ensiferum, une fois de plus.
Schnabel
Setlist : Rum, Women, Victory / Token Of Time / One More Magic Potion / Run From The Crushing Time / For Sirens / In My Sword I Trust / From Afar / Lai Lai Hei / Andromeda / Iron
MEGADETH
Mainstage 1 18/06/2022 20:30>21:45
Megadeth j'avoue avoir très longtemps décroché après la sortie de ''The World Needs a Hero'' paru en 2001. Puis, comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, après avoir discuté avec plusieurs personnes me disant le plus grand bien de ''Endgame'' (2009) et ''Dystopia'' (2016), je me suis replongé dans la discographie. Je dois dire que j'ai été très agréablement surpris ! Alors même si l'on atteint pas le niveau de la période culte (86-94), le niveau d'inspiration est très élevé. Donc autant vous dire que j'attendais leur show avec une certaine impatience. L'idée de retrouver les vieux tubes mêlés au nouvelles compos énergiques à souhait m'enchantait au plus haut point.
On est bien évidemment sur la Mainstage 1. La scène est grandiose avec la batterie surélevée. De superbes images défilent sur l'écran géant tout au long du set. Megadeth nous balance un tube d'entrée avec 'Hangar 18', histoire de mettre tout le monde d'accord. Dave Mustaine en bon maître de cérémonie porte une chemise blanche pendant que le reste des musiciens est en noir. Il n'y aura quasiment que des moments forts ('Angry Again', 'The Conjuring', 'Sweating Bullets' ou encore 'The Threat Is Real' et 'Dystopia' pour les plus récentes). Les membres du groupe n'hésitent pas à prendre des pauses entre certains morceaux mais ils ont encore de l'énergie à revendre, même si le chanteur semble subir le contre coup de ses récents problèmes de santé, en plus du poids des années. Nos idoles prennent de l'âge et ne sont pas éternels, c'est pourquoi il fallait en profiter. Les festivaliers s'en sont donnés à cœur joie lors d'un moshpit géant. Au première note de 'A tout le monde' Dave dit au public : 'I know you known this song' et bien sûr tout le public chante le refrain de cet hymne du metal. Le clou du spectacle fut incontestablement l’enchaînement de 'Symphony of Destruction', 'Peace Sells' et 'Holy Wars'. Il ne restait plus qu'à Dave Mustaine de s'incliner devant le public du Hellfest venu en grand nombre saluer notre rouquin préféré.
Julien Hamann
Setlist : Hangar 18 / Wake Up Dead / In My Darkest Hour / Take No Prisoners / She-Wolf / Angry Again / Sweating Bullets / Dystopia / Trust / A tout le monde / Symphony of Destruction / Peace Sells / Holy Wars... The Punishment Due
DEEP PURPLE
Mainstage 2 18/06/2022 21:50>23:05
J'attendais avec impatience le concert de Deep Purple car comme tous les dinosaures des années 70 soit c'est la grosse déception soit c'est encore magique. La réponse est claire : c'est encore magique ! Alors certes, Ian Gillan n'a plus la voix de ces 30 ans (il en a 76 !), certes Steve Morse est absent sur la tournée (il est au chevet de son épouse atteint d'un cancer) mais Ian Paice, Roger Glover, Don Airey et Simon McBride (qui a déjà tourné avec Gillan et Don Airey) assurent grave.
Don Airey aux claviers, a été impérial avec de nombreux passages en solo absolument mémorable comme l'intro de 'Perfect Strangers', titre qui avait marqué le retour du Pourpre Profond en 1984 après 9 ans d'absence. Et puis tous les grands classiques y sont passés de 'Highway Star' à 'Soace Truckin', 'Lazy', 'Hush', 'Black Night' et bien sur 'Smoke on the Water'. Simon assure grandiiosement le rôle de remplaçant de Steve Morse.
En conclusion, un concert énorme, en mode best of ! Les absents auront eu tord !
Carmziofa
Setlist : Highway Star / Pictures of Home / No Need to Shout / When a Blind Man Cries / Lazy / Uncommon Man / Perfect Strangers / Space Truckin'/ Smoke on the Water / Caught in the Act / Hush / Black Night
SEPULTURA
Altar 18/06/2022 21:35>22:35
Il est 21h passé, Sepultura va entrer en piste dans moins de trente minutes et Altar est déjà ARCHI bondé. Ceux qui voulaient absolument les voir et qui se sont pointer juste pile à l’heure du show en ont faits les frais. Quelques courageux « retardataires » ont tout de même pu se frayer un chemin jusqu’aux premiers rangs en jouant vraiment des coudes (bien compacte l’assemblée c’est clair).
Les quatre zicos arrivent sous les applaudissements alors que retentie une intro rythmée par des percussions (et précédée de 'Polícia' de Titas en bande son). D’emblée c’est la méga grosse beigne ('Arise'). Derrière son kit batterie, Eloy Casagrande semble totalement remis de son opération du tibia-péroné (qu’il s’était cassé lors d’un concert début avril dernier). Il cogne comme pour tuer le gaillard. Quelle ouverture. Casquette vissée sur sa tête, Derrick Green sautille comme un fou. Le public est en feu. Des gobelets (et pas que) volent. Quand la montagne de muscles black annonce le second titre (« This is your fucking 'Territory' »), c’est l’émeute sous le chapiteau « rouge et noir ». Bestial, vous avez dit bestial ?
Le frontman pousse des cris de bête (le sauvage 'Means to an End') et ne tient pas en place. Les slams partent carrément de l’entrée de la tente pour aller jusqu’à la scène. Prenant momentanément le micro pour une brève intervention, le guitarise Andrés Kisser l’annonce « nous allons jouer de nouvelles chansons ». Les Brésilo-Américains ne vont donc pas défourailler que des « classiques » puisés issus de la période avec Max Cavalera aux beuglements. La setlist respecte la parfaite équité (six titres à chaque fois) entre l’ère avec mister Green ('Machine Messiah', 'Guardians of Earth', …) et celle de son prédécesseur.
Il y a parfois quelques légères accalmies dans ce monstrueux maelstrom de décibels (intro à la gratte acoustique, parties plus chantées que hurlées). Les répits sont de courtes durées. Le dernier quart d’heure est tout simplement dantesque. Trois hits missiles vont se succéder ('Refuse/Resist', 'Ratamahatta' éructée en duo par Andréas et le géant vocaliste, 'Roots Bloody Roots'). Tiens, revoilà le drone déjà remarqué en début d’après-midi pour Me And That Man. Pour le final, tout Altar cri et saute sur place.
En ce jour de 18 juin 2022, Sepultura du Brazil était dans la place et ils ont tout simplement tout décimé.
FredH
SOCIAL DISTORTION
Warzone 18/06/2022 22:40 > 23:40
La nuit est tombée mais il fait encore chaud, alors direction la Warzone pour d’autres papys du punk rock : Social Distortion.
Social Distortion sur la Warzone c’est à fois cohérent est surprenant. Cohérent car ils font partie des figures du punk rock et ont berçé beaucoup de punk rockers, mais surprenant car à côté des coreux énervés et punk hargneux, on est sur un set plutôt calme. Et on ne va pas se mentir, à ce moment de la journée, ça fait du bien. SxDx c’est un peu une force tranquille en la personne de leur leader, le sheriff Mike Ness qui officie depuis 44 ans au sein du groupe.
Il semble difficile aujourd’hui de parler de punk rock mais simplement de rock. Un rock sacrément efficace et énergique, avec la dose d’émotion qu’il faut. Presque tous les classiques sont là repris en coeur par l’assemblée comblée. Il est vrai que SxDx c’est un peu une madeleine de Proust : on sourit bêtement dès les premières notes des morceaux, on se délecte de la voix de Mike Ness et des solos de guitares qui l’accompagne. Les musiciens sont solides et on sent une vraie cohésion entre les membres, l’expérience et la maturité peut-être… ils sont tel un groupe de potes venus se taper un bœuf sans chichis.
Le public gigote gentiment mais apprécie et fait entendre sa voix sur l’intemporel ‘Story of my Life’ ainsi que sur le célèbre ‘Ring of Fire’ qui vient clôturer le set.
Et s’ils n’ont pas joué ’I was wrong’ ce soir, mais le public présent a complètement eu raison de venir partager ce moment de rock !
Hell Haine
SetList : Road Zombie / Bad Luck / So Far Away / I Wasn’t Born to Follow / Sick Boys / Machine Gun Blues / Prison Bound / Gotta Know the Rules / Don’t Drag Me Down / Tonight / Dear Lover / Story of My Life / Ring of Fire
GHOST
Mainstage 1 18/06/2022 23:10>00:45
Ghost, je suis essentiellement fan du premier album qui est de loin le plus typé metal mais je dois avouer que leur évolution est intéressante. L'excellent dernier album en date que j'avais eu l'occasion de chroniquer pour URN en atteste. De plus, j'avais visionné leur passage à Clisson en 2016 sur YouTube et j'avais trouvé le show remarquable. N'ayant jamais eu l'occasion de les voir sur scène, j'ai accueilli l'annonce de leur venue avec un certain enthousiasme !
Toujours sur la Mainstage 1 qui est blindé, on constate que la scène est démentielle, ce qui promet un spectacle grandiose. A l'image de Megadeth, la batterie est surélevée et le décor évoque une chapelle. Après une intro un peu longuette, on passe au chose sérieuse avec 'Kaisarion'. Tobias Forge porte une veste de costume avec de sublimes épaulettes. Musicalement, le contraste est saisissant avec Deep Purple qui, disons le clairement, m'avait endormi. Je vous livre telle quelle une de mes impressions que j'ai noté au moment du concert : Une pensée pour tous les détracteurs des Suédois : Ghost c'est la vie ! Les classiques s'enchaînent. 'Rats', 'From The Pinnacle To The Pit'. Le chanteur est toujours aussi charismatique. Il adore communiquer avec la foule. Le moment fort du spectacle est bien entendu 'Spillways'. (Comme dirait Mathieu David, les vrais sachent). J'ai beaucoup apprécié également 'Ritual' du fait que le premier album soit mon préféré. On a droit à un changement de tenue de la part de Tobias qui est plus classique et donc acclamé par le public. C'était vraiment grandiose. On a pu savourer tellement de moments forts avec notamment 'Year Zero', 'He Is', 'Mummy Dust' ou bien encore 'Dance Macabre'. Sur cette dernière Tobias Forge s'est cassé la voix (comme dirait Patrick Bruel...) ce qui nous a privé de 'Square Hammer'. Un détail au vu de ce concert inoubliable. Alors franchement, que cette divine musique soit cataloguée metal ou non m'importe peu, car j'ai pris un pied énorme à assister à ce spectacle !
Julien Hamann
Setlist: Kaisarion / Rats / From The Pinnacle To The Pit / Spilways / Devil Church / Cirice / Hunter's Moon / Faith / Ritual / Call Me Little Sunshine / Helvetesfonster / Year Zero / He Is / Miasma / Mummy Dust / Griftwood / Dance Macabre
AGRESSOR
Altar 18/06/2022 23:45>00:45
Initialement, c’était Sacred Reich qui devait clôturer ce deuxième jour de Hellfest part 1 sur Altar. Malheureusement pour les Américains (et pour nous), quelques jours seulement avant ladite date, ils ont dû annuler leur participation. Les problèmes des uns faisant le bonheur des autres, c’est Agressor qui a été choisi comment « remplaçant de dernière minute ».
Assumer « au pied levé » le rôle de tête d’affiche ET succéder à Sepultura (qui a littéralement tout dévasté une heure auparavant), en voilà un put*** de défi. Bien « conscients qu’ils n’étaient pas prévus », le quartet (fondé à Antibes en 1986) ne va pourtant rien lâché durant son heure de prestation. Malgré un chapiteau peu rempli (surtout en début de set), le combo assène son thrash/death avec efficacité. C’est brut, brutal même ('God from the Sky'). Les férus de ce style extrême se font exploser leurs cages à miel et les genoux. Les quatre gars nous emmènent faire « un petit tour dans l’antre du sorcier » ('The Sorcerer').
Le chanteur-guitariste Alex Colin-Tocquaine éructe ses textes avec puissance. Quels groooooooooooowls. Le six-cordiste gaucher est sans pitié avec ses rythmiques assassines et ses soli meurtriers. Le frontman tient la baraque. Par moments, il headbangue pour entraîner les festivaliers présents à quelques mètres. Le meneur prend régulièrement la parole entre les chansons. « Ça va, vous n’êtes pas morts ? ». « On va peut-être vous faire une berceuse pour la nuit. Vous êtes prêt à faire du headbanging de la mort ? » ('Rebirth'). « Ça va les guerriers du metal ? » ('Warrior Heart'). Oh que oui, ça va même très bien.
Au fil des morceaux, la tente se remplie finalement, et c’est tant mieux. Ça tabasse dur. La double grosses caisse se fait frénétique. Les fans jettent leurs dernières forces de la journée dans toutes ces « bagarres musicales ouvertes » proposées. Soutenus par leurs fidèles partisans présents, le groupe enchaine sous les acclamations de l’assemblée ('Deathreat'). Dans les premiers rangs c’est la folie pour le plus grand plaisir des pogoteurs ('Overloaded'). Dans la setlist, nos loustics ont glissé une rareté jamais sortie sur un de leur effort studio ('Someone To Eat' publiée en 1995 sur la compilation « Brutale Generation »).
A l’issue de ce gig intense, Alex termine par un « Merci Hellfest d’avoir été si nombreux si tard ». Non, merci à vous les mecs.
FredH
VREID / WINDIR 1184 SHOW
Temple 18/06/2022 01:05>02:05
Cette seconde journée touche à sa fin et c'est avec le groupe de black metal norvégien Vreid, né des cendres de Windir que je la termine sous Temple. Cette prestation est une des plus attendues sur festival pour les fans puisque le groupe a décidé de rendre hommage à leur guitariste Valfar décédé en 2004 et ayant, de fait, conduit Windir à mourir avec lui.
Laissant place tragiquement à Vreid dont les membres ont voulu reprendre le flambeau sur un horizon nouveau cette même année, c'est avec brio que le combo norvégien interprète, ce soir, l'excellent album "1184" paru en 2001.
Autant vous dire, que le public de Temple est en transe et totalement conquis par la prestation des norvégiens qui prennent un réel plaisir à faire revivre la mémoire de Windir et de Valfar à travers ce disque. Les textes sont scandés sans fausses notes, ça headbangue, ça bouge sans slammer (fort heureusement) et la communication entre le public et le groupe est au diapason !
Le groupe ne manquera pas de placer son excellente reprise de l'incontournable tube "Pain It Black" des Rolling Stones en milieu de set pour repartir de plus belle sur 1184 avec une énergie décuplée qui se termine par "Journey To The End" qu'ils feront durer pour le plaisir du public ! Génial !!
Anibal Berith
ANTI FLAG
Warzone 18/06/2022 01:00 > 02:05
Avant le dernier concert était prévu un feu d’artifice qui n’aura pas lieu à cause du risque d’incendie lié à la canicule. Dommage, mais c’est largement compréhensible. Résultat, il est 1h du matin quand on se dirige vers la Warzone pour voir un des 3 derniers concerts de la journée : Anti-Flag !
Beaucoup ont capitulé, achevés par une journée éprouvante pour les organismes et ce n’est pas devant une Warzone pleine que le groupe jouera contrairement aux années précédentes. Qui plus est, des gouttes de pluie viendront s’en mêler, décourageant ceux qui hésitaient. Mais les plus vaillants en ont eu pour leur argent. La formule Anti-Flag fonctionne toujours : de l’entrain et de la bonne humeur, de la communication avec le public, des morceaux fédérateurs. Tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Malgré l’heure tardive, ils donnent toujours l’impression de jouer les morceaux en accéléré (si ‘The Press Corpse’ se chante presque facilement sur CD, en live, c’est mission impossible tant le phrasé est rapide). Les classiques sont là et 17 morceaux en une heure c’est pas mal avec pour la première fois en live : ‘Fight of our Lives’
A quasiment chaque morceau et même ceux qui ont 20 ans, on se dit parfois tristement que c’est toujours d’actualité et cela met la hargne pour scander plus fort les refrains.
Et comme souvent, ils rendront hommage aux classiques du punk à travers un medley regroupant Sex Pistols, The Clash, Sham 69… en revanche, nous n’aurons pas droit à la descente habituelle de Pat Thetic, le batteur pour jouer un morceau dans le pit. Qu’à cela ne tienne, Anti-Flag a une fois de plus conquis le public et on en redemande !
SetList : Brandeburg Gate / The Press Corpse / Fuck Police Brutality / Trouble Follows Me / Hate Conquers All / This is the End (For You my Friend) / The Disease / Fight of Our Lives / The Criminals / Turncoat / Broken Bones / 1 Trillion Dollars / Christian Nationalist / Die for your Government / American Attraction / Medley punk / Cities Burn
Hell Haine