Depuis bien des années maintenant, Axel Rudi Pell et ses musicos proposent un nouvel opus studio tous les deux ans (« Lost XXIII », le vingt-cinquième et dernier en date, remonte à avril 2022). Cela étant dit, en parallèle de leurs livraisons régulières (ah la rigueur teutonne), l’allemand et sa clique fournissent aussi des compilations aux noms explicites : « The Ballads », « The Ballads II », « The Ballads III », etc.
Ces compiles (cinq déjà publiées à ce jour, entre 1993 et 2017) ont deux caractéristiques. D’abord, toutes les pistes sont des … ballades. Sans blague ?! Ensuite, les track lists mêlent morceaux déjà sortis (issus d’efforts du gang germano-américano-britannique) et quelques inédits (il faut bien attirer un minimum les fidèles qui ont déjà tout).
Le présent « The Ballads VI » ne déroge pas à ces règles. Pour ce qui est des trucs déjà connus, on (re)trouve cinq plages extraites des trois dernières productions ('Beyond The Light' de « Knights Call », 'As Blind As A Fool Can Be' de « Sign Of The Times », et 'Gone With The Wind', 'Fly With Me', 'Quarantined 1' de « Lost III »). Notons toutefois que cette toute dernière composition (longue instru de plus de 7 minutes) n’était, à ce jour, uniquement disponible que sur l’édition digipack dudit disque). On a également le droit à trois reprises puisées dans leur skeud de covers « Diamonds Unlocked II » de 2021 ('She's A Lady' de Paul Anka et popularisée par Tom Jones, 'Room With A View' de l’ex-Rainbow Tony Carey, 'I Put A Spell On You' de Screamin' de Jay Hawkins).
L’ensemble n’est pas désagréable, pour qui aime les (power) ballades s’entend. Cela étant dit, on a beau être fan du groupe et/ou apprécier ce genre de chansons « douces », on peut tout de même décrocher avant la fin (on parle d’une heure au total livrée ici, hors instrumentaux).
En fait, les « vraies » nouveautés (c’est ce qui nous intéresse ici, on ne va pas se mentir), sont au nombre de (seulement) CINQ, et placées en début de galette. On a deux instrumentaux (le court 'Revelations', le long 'Hidden Secrets'), deux revisites ('Dust In The Wind' de Kansas et 'Diamonds And Rust' de Joan Baez), et une SEULE nouvelle compo originale ('Morning Star'). Dépassant les 7 minutes 30, ce nouveau titre intègre tout ce qui caractérise la zique de Herr Pell : un toucher de guitare gracieux, de belles accroches mélodiques, la voix chaude et puissante de Mister Johnny Gioeli.
Comme souvent avec ce type de compile, ce « The Ballads VI » s’adresse prioritairement aux afficionados (et collectionneurs) les plus mordus d’Axel Rudi Pell et Cie. Quand on possède déjà toute la discographie, acquérir ce genre d’offrande pour « seulement » une unique composition inédite, deux reprises, et autant de plages instrumentales, faut VRAIMENT BEAUCOUP aimer le combo. A vous de voir.