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Lost XXIII

FRED H
Journaliste

Axel Rudi Pell

Les fans de Power Hard Rock mélodique vont kiffer. On vous le recommande… fortement… forcément.
11 titres
Heavy/Power Metal
Durée : 61 min 46
Sorti le 15/04/2022
1581 vues
Pandémie de coronavirus oblige, l’année 2020 a été bien pourrie pour les musiciens (plus de concerts, tournées reportées/annulées, …). Comme les copains, Axel Rudi Pell et les membres de son combo se sont retrouvés confinés. Plus possible de partir sur les routes du globe pour défendre leur « Sign Of The Times » qui venait de sortir (en mai). Alors, plutôt que de bosser sur du nouveau matériel (qui là encore ne pourrait pas être joué en live), la formation avait opté pour un disque de reprises (« Diamonds Unlocked II » publié fin juillet 2021).

Présentement, la clique est de retour avec – ce coup ci - du matos 100% neuf. Baptisé « Lost XXIII », ce 21eme skeud studio du teuton (en 33 piges de carrière sous son blase) et de ses comparses se compose donc de dix chansons (et une intro) inédites. L’énigmatique 23 (en chiffre romain) du titre renvoi au W. La 23eme lettre de l'alphabet est ici utilisée comme l’abréviation de « World ». A en croire le natif de Bochum, ce « Lost World » (NdT : « Monde Perdu ») fait référence à l'état actuel et assez préoccupant de notre belle planète.

Quoi qu’il en soit, musicalement, gang germano-américano-britannique donne une fois encore dans le Hard Rock power mélodique ('Freight Train'). D’aucuns pourront regretter/reprocher l’absence de véritable surprise malgré les efforts qui s’enchainent. Faisons fi des quelques ronchons car franchement et globalement les compos sont plutôt convaincantes et réussies. Vous pouvez nous croire sur parole, le quintette sait y faire et est au mieux de sa forme. Tout cela est pour le moins (très) efficace et parfaitement exécuté.

On peut dire (et on se répète) que l'homme à la stratocaster à la science du riff qui fait mouche ('Survive'). Les accroches mélodiques comme les aiment Herr Pell (et nous aussi) sont bien là ('No Compromise'). Quelles attaques rythmiques de guedin (l’effréné 'Follow The Beast' et ses sonorités dignes de la NWOBHM), quels soli de malade (l’épique plage éponyme et son refrain aux accents arabisants). Si les grattes sont bien présentes (il aurait franchement tort de se gêner), le sixcordiste-compositeur-producteur allemand laisse toute la place nécessaire à ses camarades instrumentistes (line-up constant depuis 2013). Chacun à l’occasion de s’illustrer sans tomber dans les démonstrations interminables et pénibles. Ferdy Doernberg fait sonner ses claviers en mode orgue Hammond (l’instru 'The Rise Of Ankhoor' et son ambiance très 70's « à la Uriah Heep/Deep Purple »). Soutenu par Bobby Rondinelli aux baguettes, Volker Krawczak fait éclater sa 4-cordes (l’énergique 'Down On The Streets').

Et puis, il y a Mister Johnny Gioeli. Put*** quel organe. Le vocaliste de Hardline est redoutable. Le New-Yorkais nous lâche - encore – ici quelques belles prouesses vocales (la superbe 'Fly With Me' et sa première partie en piano-voix, la magnifique ballade 'Gone With The Wind'). Difficile d’échapper au(x) petit(s) frisson(s).

L’opus se clôture (sur l’édition digipack uniquement) avec une longue plage bonus instrumentale ('Quarantined 1'). Pour la petite histoire, début avril 2020, le guitariste avait déjà proposé/diffusé une première mouture de ce morceau via YouTube. Comme ses potes étaient tous confinés chez eux dans leurs pays respectifs, Axel s’était occupé des différents instruments. A l’époque, le germain avait précisé : « C'est juste un petit quelque chose « entre deux » pour VOUS ! Ce n'est pas parfait, mais je me suis amusé à le faire ! ».

Les fans de Power Hard Rock mélodique et d’Axel Rudi Pell vont kiffer ce « Lost XXIII » plutôt bien fichu. On vous le recommande… fortement… forcément.

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