Paru en 2019, « Paradigm », le dernier méfait en date des suédois de Eclipse, a été un très gros carton. A lui seul le single du tonitruant 'Viva La Victoria' a franchi la barre des 15 millions de streams, c’est vous dire. A peine le temps de s’en remettre (en gros un an plus tard) que le quatuor enquillait avec un skeud live (accompagné de quelques revisites acoustiques enregistrés en plein confinement) capturé à Goteborg fin décembre 2019 (le tonique « Viva La VicTOURia »).
Re-une année plus tard, nos lascars sont de retour avec leur huitième opus (en vingt piges d’existence) nommé « Wired ». Toujours emmené par le sémillant et touche à tout Erik Martensson (écriture-compositions, chant, gratte, clavier, mix, production), le combo reste fidèle à son bondissant hard rock mélodique à tendances FM ('We Didn't Come To Lose', 'Things We Love', la piste bonus 'Dead Inside'). Alors, c’est vrai, c’est très bien huilé et calibré. Certes, ça déroule « facile » et il n’y a rien de nouveau à l’horizon. Pourtant, on se retrouve toujours aussi vite embarqué. La formation originaire de Stockholm fait ce qu’elle sait faire le mieux, du Eclipse pur jus. Le départ du bassiste Magnus Ulfsted (courant 2019) et l’arrivée de son remplaçant Victor Crusner (frère du batteur Philip Crusner) ne changent absolument rien à la formule des scandinaves.
On se surprend à chanter (gueuler ?) tous ces refrains qui vous accrochent immédiatement (l’addictif 'Poison Inside My Heart'). Cette huitième livraison studio foisonne de hits potentiels. Les titres sont fédérateurs ('Saturday Night (Hallelujah)'), puissants, et catchy ('Run For Cover'). Au passage, les plus mélomanes noteront le gros clin d’œil malicieux à monsieur Ludwig Van Beethoven avec la reprise du thème de « L’Hymne à La Joie » de la Symphonie numéro 9 à la fin d’un titre ('Twilight'). Bande de petits filous.
L’efficacité live et les futures interactions avec le public sont garanties. Du rythme, du rythme, du rythme. Pas de temps mort ou quasiment pas. Au moment où on croit à une presque ballade (les deux premières minutes de 'Carved In Stone') finalement l’énergie revient au galop.
Le savoir-faire est là. Tout ça donne la patate, la banane, le pèche, … Vous vouliez cinq fruits ou légumes par jour, les voici vos vitamines en intraveineuse musicale. Les riffs du fidèle Magnus Henriksson (écoutez moi ces rythmiques de dingues) sont purement dévastateurs ('Dying Breed', 'Bite The Bullet'). Ses soli ne sont pas dégueulasses non plus (la bastos 'Roses On Your Grave'). C’est impeccable, imparable. Ça fait du bien par ou ça passe et le reste on s’en fou.
A l’instar de ces ainés, « Wired » est un opus quasiment irréprochable dans le registre du hard rock mélodique européen. Encore une belle réussite pour Eclipse. Ça en deviendrait presque lassant…. NAAAAAAAAAAAAAAAAAN en fait. Encore, encore, encore, on en veut encore.