Ça fait maintenant six ans que Myles Kennedy mène son parcours solo (sous son blase) en parallèle de ses deux formations références, Alter Bridge et Slash featuring Myles & The Conspirators. Après avoir proposé « Year of the Tiger » (2018) et « The Ides of March » (2021), le chanteur/six-cordiste/auteur-compositeur américain nous revient avec « The Art Of Letting Go ».
Pour sa troisième escapade en solitaire, le frontman a rappelé les mêmes acolytes que les deux fois passées (le bassiste Tim Tournier, le batteur Zia Uddin et le producteur Michael « Elvis » Baskette). On ne change pas une équipe qui gagne. Si « L’Année du Tigre » se concentrait surtout sur les sonorités acoustiques empreintes de folk et de blues, son successeur proposait déjà une approche plus électrique et énergique. Les compos de cette livraison 2024 restent globalement sur ce ton dynamique ('Say What You Will' et son refrain entêtant ).
Si les riffs et les guitares sont les bases fondatrices des morceaux (le titre éponyme, 'Saving Face'), la solide section rythmique apporte groove et puissance ('Mr. Downside', 'How The Story Ends'). Soutenu par ses coéquipiers, le meneur étasunien combine ses différentes influences (le rock, le folk, le blues) tout en continuant à expérimenter. Les chansons de « L’Art de Lâcher Prise » oscillent entre douceur mélodique ('Miss You When You’re Gone') et intensité émotionnelle (le percutant 'Nothing More To Gain').
Vocalement, que le registre soit subtil (l’ouverture blues de 'Behind The Veil', 'Eternal Lullaby') ou plus relevé ('Dead To Rights'), Myles nous ravit avec son timbre chaleureux. Quels bonheurs d’écoutes.
Avec ce très bon « The Art of Letting Go », Myles Kennedy poursuit son exploration musicale avec sincérité. Si le musicien continue sur ce rythme de sortie solo (un nouveau disque tous les trois ans), le prochain rendez-vous serait fin 2027. On prend date.