A l’instar de ces deux ainés, ce « One more River to Cross » va ravir les amateurs de heavy power metal mélodique. Montez dans la barque et rejoignez The Ferrymen sur l’autre rive.
The Ferrymen, le trio supergroupe formé par le guitariste/compositeur/producteur suédois Magnus Karlsson (Primal Fear, Allen/Lande, Magnus Karlsson's Free Fall, Place Vendôme), le vocaliste chilien Ronnie Romero (Lords of Black, Sunstorm, Rainbow, ex-CoreLeoni, ex-Vandenberg), et le frappeur américain Mike Terrana (Rage, Axel Rudi Pell, Malmsteen, Tarja, Hardline, et tellement d’autres), est de retour.
Pour succéder à leur premier effort éponyme (2017) et à « A New Evil » (2019), la triplette nous propose « One More River To Cross » (NdT : Une rivière de plus à traverser). Cette nouvelle offrande (la magnifique pochette est toujours signée par l’artiste Stan W. Decker) donne dans le pur heavy metal mélodique et classieux. Il n’y a pas vraiment de surprises ici ni rien de très personnel non plus. Malgré tout, le savoir-faire est là. Les ingrédients communs aux moultes projets du sieur K (Primal Fear en tête) sont bien présents. Entre les rythmiques massives, les assauts de grattes (sur)saturées, une production (au son clair) qui en impose, et ce sens de la compo qui fait mouche, rien ne manque ('The Last Ship', 'The Other Side').
Si à cela on ajoute une exécution sans faille, la frappe musculeuse (mais pas bourrine) du colosse à la banane blonde Terrana, et de très belles mélodies accrocheuses ('The Last Wave', 'Bringers Of The Dark'), on peut dire que cette troisième dose de nos passeurs fait du bien par ou ça passe (beaucoup plus que celle d’un vaccin Pfizer, Moderna ou consorts, avouons-le).
Armé de sa gratte, Karlsson (qui se charge aussi de la 4-cordes et des claviers) défouraille quelques leads qui sont loin d’être dégueulasses ('One Word'). Vous voulez du heavy ?... Il y en a ('City Of Hate'). De l’épique ? c’est au rendez-vous aussi (la presque symphonique piste titre). Par moments, il puise son inspiration dans les 80’s (l’AOR 'Shut It Out').
Et puis, il y a mister Ronnie Romero. C’est enfoncer une porte ouverte que de prétendre que ce mec est (une fois encore) incroyable, et pourtant c’est vrai. Le gaillard impressionne grâce à son timbre chaud et puissant ('The Passenger' et son put*** de refrain imparable). Certaines de ses intonations rappellent le regretté gnome Ronnie James Dio ('Morning Star'). A chaque chanson, il vous enveloppe, vous attrape, et vous embarque avec des montées en puissance de folie ('Hunt Me To The End Of The World'). C’est du sur mesure pour lui. Quelle maîtrise. Quel indéniable atout pour notre brelan d’as.
A l’instar de ces deux ainés, ce « One more River to Cross » va ravir les amateurs de heavy power metal mélodique. Même si on peut reprocher un certain coté « déjà fait et/ou entendu » (par eux-mêmes ou par d’autres combos), c’est du très très bon qu’on nous livre présentement. Montez dans la barque et rejoignez The Ferrymen sur l’autre rive.