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Heir To Despair

Herger
Journaliste

Sigh

Sigh signe encore un album de qualité pour un groupe d'exception.
9 titres
Black/Avant-garde Metal
Durée : 52
Sorti le 16/11/2018
3365 vues
Après trois ans d'absence, le groupe culte japonais Sigh nous revient. Le groupe existe depuis plus de 25 ans et est connu en partie grâce à son leader Mirai et à sa discographie pléthore qui a influencé fortement le black métal avant-gardiste. Leur dernier opus s'intitule « Heir To Despair ».

Lorsque nous écoutons la musique du groupe japonais, nous savons d'hors et déjà que nous serons transportés dans un univers fantasmagorique et grandiloquent comme seul sait le faire. Leur dernier album ne fait pas exception en nous proposant une musique basée sur un black métal sombre. Les arrangements peuvent se diriger aussi bien vers une musique traditionnelle japonaise, mais également vers des sonorités symphoniques comme nous pouvons le constater sur ‘Aleithia'. Avec Sigh, nous sommes ballotés dans tous les sens avec des emprunts au classique avec ‘Aleithia', à la batterie et aux basses sur les titres ‘Heresy Part 1' ou ‘Heir to Despair' qui est construit comme un morceau progressif avec une structure à tiroirs. Nous retrouvons également des éléments heavy dans les titres et il leur donne un côté énergique comme nous pouvons l'entendre sur ‘Homo Homini Lupus' composé dans la pure tradition heavy et plus particulièrement de la NWOBM. Le titre ‘In Memories Dulusional' est un condensé de l'album avec ses riffs trashy et ses passages instrumentaux qui tire vers le classique du folklore japonais.

Le chant sur cet album est excellent, un mélange de screams purement black métal à un chant clair et extravagant comme nous pouvons le découvrir sur ‘Aletheia' où nous entendons une voix passée au vocodeur, des screams de damnés et un chant habité comme sait le faire Mirai dans ce morceau qui est dans la tradition de ce que fait le groupe. L'ambiance dégagée par l'album est grandiloquente, sombre et n'est pas sans nous rappeler ce qu'a composé les Norvégiens d'Artcurus avec le très bon « La Mascarade Infernale ».

L'artwork marque également par son originalité. Nous y voyons une femme japonaise arroser des fleurs en pot qui sont fanées. Ce nous a fait penser aux affiches de propagande chinoise ou nord-coréenne. Une vraie réussite à notre avis.

Sigh signe encore un album de qualité pour un groupe d'exception.