Comme très souvent depuis quelques années, cet album d'In Flames risque de faire débat... Malgré tout, s'il n'y a pas de quoi totalement descendre "Foregone", il ne mérite pas non plus d'être encensé outre mesure.
12 titres
Melodic Death Metal (early), Melodic Groove Metal/Alternative Rock (later)
Depuis 1990, In Flames a offert treize albums au Metal européen avec un glissement progressif du Melodic Death Metal de leurs origines à une combinaison de Metalcore et de Groove Metal plus récemment. Assez discret depuis "I, the Mask" (2019) qui marquait l'arrivée de Bryce Paul Newman à la basse et de Tanner Wayne à la batterie, le groupe nous dévoile aujourd'hui "Foregone", premier opus avec le guitariste Chris Broderick arrivé en 2022.
On connaît In Flames pour son univers musical si reconnaissable et 'The Beginning Of All Things That Will End' ne fait pas exception puisque cette introduction nous plonge immédiatement dans une mélodie familière à la guitare. On ne l'a jamais entendue auparavant, et pourtant aucun doute possible sur le compositeur derrière ces notes. Sans plus attendre, la batterie de Tanner Wayne nous emporte à pleine vitesse sur 'State Of Slow Decay'. Le scream d'Anders Fridén répond à un riff de guitare efficace qui invite à agiter la tête en rythme. Plus mélodique et douce, 'Meet Your Maker', qui a été dévoilée avec un clip il y a peu, n'en est pas moins intéressante tant on y retrouve des éléments un peu plus old school qui nous rappellent comment In Flames a réussi à s'imposer sur la scène Metal internationale.
'Bleeding Out' est une petite déception tant le morceau manque d'engagement émotionnel et ressemble trop et de manière moins aboutie à ce que le groupe a pu nous proposer sur ces derniers albums. Respectivement dévoilée il y a quatre mois et il y a deux mois, les chansons 'Foregone Pt. 1' et 'Foregone Pt. 2' ne seront des surprise pour personne mais il faut souligner le plaisir qu'on a à retrouver une formation sûre d'elle et fougueuse ! Arrive ensuite 'Pure Light Of Mind', plus nuancée et qui donne une belle marge de manœuvre aux guitares de Björn Gelotte et de Chris Broderick. Les choeurs, assurés par le bassiste Bryce Paul Newman, apportent également un certain relief à l'ensemble dont la sensibilité est bien plus palpable que sur 'Bleeding Out'.
Puisqu'on parle du bassiste, le travail du duo rythmique sur 'The Great Deceiver' vaut la peine qu'on s'y attarde pour insister sur l'assise qu'il confère au titre, permettant aux guitares, plus qu'à la voix, de broder des lignes mélodiques plutôt très réussies. Entre le scream gras du frontman et le côté martelé du refrain, on se doute que 'In The Dark' est une chanson qui trouvera surtout son intérêt en live, à voir donc ! 'A Dialogue In b Flat Minor' est une très belle composition qui s'appuie sur un jeu mélodique bien pensé et qu'on a envie de fredonner encore longtemps après l'avoir entendu. Sans être désagréable, 'Cynosure' n'est pas nécessairement un morceau très marquant alors passons sans plus tarder à 'End The Transmission' qui repose sur une alternance de couplets intéressants et de refrains assez décevants et plats...
Comme très souvent depuis quelques années, cet album d'In Flames risque de faire débat... Les fans de la première heure continueront sans doute de regretter le virage musical pris par le groupe depuis quelques années et les amateurs de leurs compositions Metalcore/Groove Metal/Alternative Metal s'y retrouveront sans aucun doute beaucoup plus. Malgré tout, s'il n'y a pas de quoi totalement descendre "Foregone", il ne mérite pas non plus d'être encensé outre mesure. C'est donc sur un avis assez mitigé que s'achève cette chronique.