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Domination

FRED H
Journaliste

Primal Fear

Malgré les remaniements de personnels, Primal Fear ne dévie pas de sa route où leur speed/power metal reste au centre des débats.
13 titres
Power Metal
Durée : 59:06
Sorti le 05/09/2025
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En plus de vingt ans d’existence, Primal Fear a connu bon nombre de changements de line-up. En août 2024, malgré une signature chez Reigning Phoenix Music et leur « Code Red » bien accueilli (2023), quatre membres annonçaient leurs départs « suite à des désaccords ». Au revoir les guitaristes Alex Beyrodt et Tom Naumann, le batteur Michael Ehré et le bassiste (de tournée) Alex Jansen. Moins de deux semaines plus tard, les musicos restant (le bassiste-fondateur Mat Sinner et le chanteur Ralf Scheepers) détaillaient les arrivées de André Hilgers (Sinner, Bonfire) derrière les fûts et de l’italo-cubaine Thalìa Bellazecca (ex-Frozen Crown) en tant que nouvelle guitariste (pour jouer aux côtés du pourfendeur suédois Magnus Karlsson).

Quoi qu’il en soit, le sextet de ces dernières années, (re)devenu quintet, fait son retour sous le signe de la « Domination ». Malgré la récente rebelote de zicos, les compositions de ce quinzième opus studio restent majoritairement sur les bases speed/power metal chères au combo ('The Hunter', le missile 'March Boy March'). Au programme, des riffs musclés en pagaille, des mélodies vocales pour le chant aigu et puissant du gars Scheepers, sans oublier une prod’ en béton armé. D’ailleurs, comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, ce sont Mat, Ralf et Magnus qui coproduisent ce nouveau disque.

Sans grosse surprise, l’influence de Judas Priest est toujours prégnante ('Destroyer'). Du coté des guitaristes, le tandem Magnus / Thalìa fonctionne bien. Cela donne lieu à quelques duels savoureux ('Far Away'). Avec des refrains qui rentrent assez rapidement en tête, plusieurs morceaux nous accrochent. Il y a de quoi brailler en chœur ('Heroes And Gods'), headbanguer (l’explosif 'Scream'), et lever les poings en l’air ('Tears Of Fire'). Certes éprouvée, la recette reste efficace même si quelques chansons cèdent à une certaine facilité d’écriture (l’entraînant 'I Am The Primal Fear', 'The Dead Don’t Die').

Cela étant dit, tout en restant fidèle à son style, la formation élargit quelque peu son spectre musical avec des propositions intéressantes. A ce titre, la première moitié en chant parlé et plus rauque sur la piste de clôture ('A Tune I Won’t Forget' où s’invitent violons et piano), la chouette ballade en duo avec Melissa Bonny, la chanteuse de Ad Infinitum ('Eden'), ainsi que la belle plage instrumentale pour respirer à mi-parcours du disque ('Hallucinations') sont des réussites.

Malgré les remaniements de personnels et quelques nuances en dehors de leur terrain de jeu habituel, Primal Fear ne dévie pas de sa route où leur speed/power metal reste au centre des débats. Comment souvent avec les allemands, le skeud aurait gagné en impact en étant allégé de deux-trois compositions trop « classiques ».