Sans quasi faux-pas, nos bons vétérans et maîtres dans le schön german heavy power metal, balance avec cette Apocalypse des boulets de canons destructeurs. Si c'est ça la fin du monde... bah TANT MIEUX.
En 2017, Primal Fear a franchi le cap des deux décennies d'existence. Malgré de multiples changement de line-up, le groupe mené par les indéboulonnables piliers fondateurs Ralf Scheepers (chant, ex-Gamma Ray) et Mat Sinner (basse, également membre de Sinner) répond toujours présent. Après des premières galettes très inspirées par la célèbre formation de Rob Halford (Ralf s'était fait raflé le job par Tim 'Ripper' Owens quand le Metal God avait choisi de quitter ses comparses anglais), le style des allemands a évolué au fur et à mesure de leurs productions vers une musique plus personnelle. Deux ans après Rulebreaker, le sextuor revient avec un douzième opus studio pour répandre rien de moins que l'… Apocalypse.
Nos petits teutons ne sont pas venus pour beurrer des sandwiches. Au contraire, ça envoi du bois. Ein kollossal power metal album au menu. De l'intro éponyme, symphonique et épique en diable, jusqu'à la dernière note du disque, vous n'aurez quasi aucun répit.
Avec trois sixcordistes dans les rangs (c'est le second effort exécuté ainsi), attendez-vous à du MAOUSSE riff par paquet de douze. Plusieurs chansons sont des tueries absolues (l'époustouflant et monstrueux \'\'New Rise\'\' ou le tout est dans le titre \'\'Cannonball\'\'). Tom Naumann, Alex Beyrodt et Magnus Karlsson se livrent à des duels de descentes de manches hallucinantes. Le batteur Francesco Jovino frappe sur ses toms et maltraite ses doubles grosses caisses comme si sa vie en dépendait. Pas de quartier.
Le vocaliste chauve (et oui cela fait maintenant bien des années qu'il n'a plus sa longue tignasse) est parfait de bout en bout. Tantôt grave (la compo panzer aux accents des compatriotes Running Wild \'\'The Ritual\'\'), tantôt puissant (\'\'King Of Madness\'\'), Scheepers est irréprochable. Visiblement, Ralf a eu les coudées franches pour « essayer différentes choses ». Bien lui en à pris.
Les refrains sont accrocheurs comme sur le très Priestien \'\'Blood, Sweat, & Fear\'\'. On image déjà les milliers de poings se lever en l'air lors de \'\'Hail To The Fear\'\'. On peut également se préparer à entendre ces mêmes métalleux scander les choeurs de \'\'The Beast\'\'. Pas de prisonniers on a dit.
Que serait un disque du genre sans sa power ballad ? On se dit que c'est comme un tenon sans sa mortaise… il manque un truc. Partie parlée, solo, interventions de claviers, quelques cordes ici et là, orchestration soignée… tout y est dans la (semi-)ballade \'\'Supernova\'\'. Morceau de choix, avec ses tout pile huit minutes, le mélodique \'\'Eye Of The Storm\'\' reprend beaucoup de ces ingrédients pour les sublimer. Les zicos sont à la fête (grattes et synthé en tête). On se régale avec ce heavy metal moderne. Finalement, seul \'\'Hounds Of Justice\'\' demeure plus faiblarde. Débutant par un son de guitares étouffé, cette plage sent le réchauffé et n'arrive pas vraiment à convaincre.
Fini ? Et bien non ma chère Maryse. La version Deluxe offre non pas un, ni deux mais bien trois bonus Tracks. Gageons que Fight Against Evil, Into The Fire et My War Is Over (non fournis avec la version chroniquée) sont faits dans les mêmes tonneaux (à bière allemande … Ja) que les compos livrées ci-dessus.
Sans quasi faux-pas, nos bons vétérans et maîtres dans le schön german heavy power metal, balance avec cette Apocalypse des boulets de canons destructeurs. Attention! Primal Fear à le glaive vengeur et le bras séculier ! L'aigle va fondre sur la vieille buse !... Si c'est ça la fin du monde... bah TANT MIEUX.