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Different Breed

Blood Potatoe
Journaliste

Dagoba

Sans maitrise la puissance n’est rien. Dagoba l’a bien compris et nous revient avec un album mêlant frappe ‘’tysonesque’’ et virtuosité ‘’alienne’’.
11 titres
Groove/Industrial Metal
Durée : 41
Sorti le 14/06/2024
827 vues

Force est de constater que le label Verycords est devenu un incontournable de l’industrie musicale française. Outre certains poids-lourds de la scène pop/rock, il héberge depuis quelques années les fers de lance du metal hexagonal, Mass Hysteria et Sidilarsen en tête. Via un travail acharné et drivées de main de maitre par l’incorruptible Mehdi (que je salue au passage), ces formations ont gagné le respect et la reconnaissance qui leur sont dus. Les récentes sorties de Black Bomb A et ADX, indéniables réussites, ne peuvent que nous conforter dans cette idée. Le retour au bercail de Dagoba allait-il confirmer cette tendance ?
Après un ''By Night'' qui, loin d’être mauvais, en avait déconcerté plus d’un, par son côté plus accessible et moins rentre-dedans, le combo marseillais nous revient avec ''Different Breed'', un condensé d’énergie brute mais maitrisée.
Un babillement de nouveau-né (symbole de renaissance ?) ouvre l’album, suivi d’un riff écrasant et du cri primal d’un Shawter gonflé à bloc. Le gaillard a du bosser sévère la cage thoracique à la salle de sport pour obtenir une telle profondeur, en témoignent 'Arrival Of The Dead' et 'Minotaur', tueries auditives. Les parties en chant clair, moins présentes que sur l’opus précédent, n’en sont que plus contrastantes.
Musicalement, le quartette poursuit dans la veine metal moderne, teintée d’indus et de death ('Phoenix Noir'). 'Distant Cry' se rapproche du hardcore dans sa structure alors qu’'At The End Of The Day' flirte avec le metalcore d’un Trivium. Des arrangements discrets viennent habiller les morceaux de touches mélodiques, sur 'Vega' notamment. Taillés pour la scène, certains titres devraient faire fureur en live, le groovy 'Cerberus' en tête.
Soucieuse des oreilles de son public, la formation propose un interlude aux claviers éthérés et conclue cette cuvée 2024 par un instrumental piano et cordes d’une rare beauté. Le temps pour l’auditeur de récupérer avant de réenclencher la touche Play.
Avec ''Different Breed'', Dagoba renfile les gants et s’en va chercher la ceinture poids-lourds du metal français. Nul doute qu’il y parviendra s’il continue sur cette lancée.


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