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CMF2

FRED H
Journaliste

Corey Taylor

Dès plus convaincant et éclectique, « CMF2 » est un album à écouter et à savourer en boucle. Corey Taylor nous avait promis du « plus hard/grand/rapide/sexy », il a tenu parole.
13 titres
Rock Métal
Durée : 53:11
Sorti le 15/09/2023
1197 vues
Fin 2020, après plusieurs opus publiés avec ses combos Slipknot et Stone Sour, Corey Taylor proposait « CMFT » (comprenez « Corey Mother Fucking Taylor »), son premier disque sous son blase. L’an passé, l’américain (et ses comparses) nous faisait patienter jusqu’au prochain effort avec l’EP « CMFB… Sides » (regroupement de « Faces B » mises de côté pour des éditions spéciales ou singles).

Présentement, le natif de Des Moines (État de l'Iowa) et sa clique sont de retour pour la deuxième escapade solo du meneur. Dixit le numéro #8 de qui vous savez, ce « CMF2 » (pourquoi faire compliqué) est « musicalement, plus hard […] plus grand […] plus rapide […] plus sexy. Au lieu de sonner comme un amalgame de mes influences passées, cette fois ça sonne comme mon futur ».

Effectivement, à l’écoute du résultat, beaucoup de registres s’entrechoquent. Le punk 'n' roll (l’accrocheur 'Talk Sick') côtoie les compos pour enflammer les foules lors des concerts (le glam punky 'We Are The Rest'). On passe du lourd et sauvage (le furieux 'Post Traumatic Blues', 'Punchline') à des choses plus calmes et posées. C’est tantôt profond et personnel (l’émouvante ballade acoustique 'Sorry Me') et parfois plus fun et léger (le fédérateur et ravageur 'Starmate'). Notre « The Sickness » (comme on le surnomme) passe même en mode très énervé pour nous parler du seul morceau qu’il n’aime pas des Beatles ('All I Want Is Hate' et ses quelques notes de 'La Marseillaise' en toute fin), dont il est pourtant fan.

A bientôt 50 piges (ce sera le 8 décembre prochain), « Neck » (autre sobriquet) s’autorise de grands écarts. Le Hard Rock « grosses guitares » ('Beyond') s’insère entre du rock popisant ('Someday I'll Change Your Mind') voire commercial ('Breath Of Fresh Smoke').

A l’instar de son méfait acronyme précédent, quitte à encore dérouter, l’étasunien persiste dans sa volonté de distinguer son parcours en « solitaire » de ses livraisons avec ses deux formations références. Ne s’interdisant rien, le pote du clown Shawn Crahan a agrémenté son (en très grande partie) « joyeux fourre-tout » musical avec ici et là des violons ('Midnight'), une mandoline ('The Box'), ou bien encore un orgue Hammond. Bien que différentes directions soient proposées, l’ensemble passe plutôt bien.

Dès plus convaincant et éclectique, « CMF2 » est un album à écouter et à savourer en boucle. Corey Taylor nous avait promis du « plus hard/grand/rapide/sexy », il a tenu parole.

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