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Black Neons

ALDO
Journaliste

Wallack

French Touch Cyberpunk
7 titres
Stoner Rock
Durée : 37
Sorti le 10/04/2020
2628 vues

Deux ans après un « White Noise » positivement chroniqué dans nos pages, les poitevins de WALLACK se rappellent à notre bon souvenir. Après les affres de l’autoproduction, le quintette s’est adossé à ses compatriotes de KLONOSPHERE pour faire connaître son travail à sa juste valeur. Nous y reviendrons plus loin.
Le fait est que, l’album ayant été révélé au monde en plein confinement, il eût pu passer entre les filets, et retomber dans l’oubli. Aussi est-il crucial de nous plonger sur ce nouvel opus.

Alors qu’en est-il de leur recette mélangeant psyche/prog et stoner ?
D’emblée, ce qui saute aux oreilles est la patte sonore de l’ensemble, qui souligne la logique du choix de KLONOSPHERE pour cet album. On retrouve les ambiances amples et gorgées d’émotion que l’on peut également goûter sur les productions du vaisseau-mère KLONE, mais pas que…

La composante Stoner reste présente (« Black Neons », qui résume à merveille l’album) par le biais des boucles rythmiques lourdes typiques du genre, mais celle-ci est franchement reléguée au profit de climats plus techno (« Black Neons », toujours). Le son des guitares alterne entre douceur chorussée et hargne industrielle. La moiteur de la fuzz habituelle du Stoner est gommée par un traitement très « électronique » des saturations. Ces dernières sont colossales, riches en basses, mais volontairement lisses. Les sonorités des synthés viennent renforcer l’atmosphère plutôt Cyberpunk de l’ensemble.

Les compositions sont riches et variées, on est à des milles du traditionnel « couplet-refrain ». La démarche est résolument progressive sur ce point. Les thèmes s’enchaînent naturellement et on est bluffé par cette capacité du groupe à nous emporter en différents endroits sans anicroches.

Seul point clivant, qui pourra, selon l’auditeur, faire le charme de l’album ou rebuter : le chant, par ailleurs parfait et soutenu par des chœurs et un traitement sonore impeccables, souffre d’une diction –comment dire…- « exotique ». L’accent français du chanteur Cyprien Tillet est vraiment très marqué, et peut capter l’attention de l’auditeur au détriment de la musique.

Cependant, avec son cocktail de Stoner/Indus/Prog, et à l’instar des collègues de LIZZARD oeuvrant dans la même veine, cet opus mérite largement qu’on y jette une oreille attentive et bienveillante. WALLACK s’inscrit définitivement dans un style qu’une certaine scène française maîtrise parfaitement, et qui montre que par chez nous on est capable de faire du Metal qualitatif ET original.
Recommandable.


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