ESKIMO CALLBOY
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Metalcore Electronique
Chroniques

Rehab
Enora
Journaliste

ESKIMO CALLBOY

«« Rehab », un album qui montre que le groupe poursuit son évolution tout en conservant l'excentricité qui a fait leur succès et qui contribue à replacer l'Allemagne au centre de l'attention en ce qui concerne la scène Metalcore»

11 titres
Metalcore Electronique
Durée: 32 mn
Sortie le 01/11/2019
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Formé en 2010, Eskimo Callboy fait parti de la vague allemande qui déferle depuis quelques temps sur la scène Metalcore. Si le premier album du groupe, « Bury Me in Vegas » (2012) permet au public de découvrir leur grain de folie, le groupe ne va pas tarder à s'affirmer au travers de trois autres créations, la dernière en date étant « The Scene » (2017).

‘Take Me To' est une introduction lente à ce nouvel opus, « Rehab », mais elle permet de renouer en quelques secondes avec l'univers finalement très électro du groupe, qui se révèle bien davantage avec ‘Rehab', le titre éponyme, qui arrive juste derrière, suite logique des bases que l'introduction a posées. Suivant un processus quasi-identique, Eskimo Callboy met l'eau à la bouche de ses fans avec une rythmique groove à souhait avec ‘It's Going Down' qui, en une minute, permet au duo rythmique formé de Daniel Klossek à la basse et David Friedrich à la batterie de se laisser aller à des propositions entraînantes, avant d'enchaîner sur ‘Hurricane', tantôt puissant, tantôt chaloupé, mais toujours placé sous le signe d'une énergie solaire et un poil teenager toujours aussi déjantée et séduisante !

Avec ‘Disbeliever', le groupe se dévoile avec beaucoup plus de simplicité, toujours porté par les performances engagées de son frontman, Sebastian Biesler. Sympathique sans être incroyable, ‘Okay' porte assez bien son titre, offrant une petite pause grâce à une composition accessible mais qui ne marquera pas les esprits car presque pâle par rapport au reste de ce que peut proposer le groupe. Grande tendance du moment, les messages politiques à propos des Etats-Unis figurent également sur cet album avec ‘Made By America', une chanson plutôt intéressante musicalement et qui veut s'inscrire dans le courant du Metalcore conscient qui se déploie depuis maintenant quelques temps.

Dans un registre plus Rock qui permet aux guitares de Pascal Schillo et Daniel Haniß de s'illustrer, ‘Supernova' est l'occasion de toucher un public plus large que les amateurs du genre sans pour autant perdre en qualité. Mélodique et dansant, ‘Lost' offre un bel équilibre autour du clavier de Kevin Ratajczak, indispensable au groupe depuis ses débuts. Les contrastes très forts de ‘Nice Boi' sont à double tranchant et convaincront probablement autant qu'ils surprendront avec des bonds entre passages agressifs et lourds et d'autres à la guitare acoustique marqués par une sorte de douceur inattendue avec Eskimo Callboy. ‘Prism' signe la conclusion de cet opus avec un clip que vous pouvez retrouver un peu plus bas.

« Rehab » est un album qui montre que le groupe poursuit son évolution, gagnant en maturité et essayant de nouvelles choses tout en conservant l'excentricité qui a fait leur succès et leur donne le pouvoir de donner le sourire à leurs fans ! Sans avoir la subtilité de ce qu'a pu proposer The Oklahoma Kid avec « Solarray », Eskimo Callboy contribue à replacer l'Allemagne au centre de l'attention en ce qui concerne la scène Metalcore.