Le regard pétillant et l'allure espiègle : Cancre arbore naturellement l'impertinence des mauvais élèves. Avec le charme désinvolte de ceux qui décident de sortir du rang, les Finistériens Clet Beyer et les deux frères Robin et Mathias Millasseau, se sont lancés hors des sentiers battus avec ce recueil de poèmes signé d'un aïeul datant de la Première Guerre Mondiale. Le trésor historique et littéraire oublié devient alors un album rock posé sur une voix lumineuse et mélancolique.
EN CONCERT LE SAMEDI 27 MAI : ARTROCK
Comment trouver sa place, aujourd?hui, dans le florilège d?artistes qui revendiquent les mêmes influences musicales francophones ?
C'est un défi que les frères Millasseau, Robin et Mathias, musiciens au sein de Wicked, groupe de garage rock en anglais, n'avaient pas envisagé... jusqu'à la découverte d'un recueil de poèmes rédigé par leur arrière-grand-oncle Marcel dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Un trésor inattendu qui déclenchera la naissance de Cancre.
Dans la lignée d'un Bashung moderne, le nouveau groupe morlaisien articule avec audace la subtilité de la chanson française avec la puissance de la culture rock. Une voix rauque à la Arno vient se briser sur des compositions fluctuant entre Beck, Nick Cave ou Radiohead. Aux adaptations des textes avant-gardistes - centenaires mais ô combien actuels - s'ajoute la plume unique de David Sander, venu collaborer sur certains titres du groupe. Un nouveau répertoire se dessine alors, prose imagée et engagée, ouverte à l'interprétation et la sensibilité de chacun, qui traverse les âges.
Le premier album du trio est donc un album « maison », écrit, composé, enregistré et mixé dans le cercle amical. Cloîtrés ensemble pendant le confinement, les maquettes ont été faites à Lanvéoc, sur la presqu'île de Crozon. Et l'enregistrement dans les repères de la Datcha ou chez Benoît Fournier (Matmatah) avant d?être mixé par l?incontournable Sébastien Lorho.