Report Wrøng au O'Sullivan Backstage by the Mill's le 06/03/2019
Stephane Masson
Journaliste

«Que la soirée commence avec Wrøng et son Grunge parisien»

Créé 06/03/2019
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C'est d'un pas décidé que je me rends au O'Sullivan Backstage by the Mill's pour me faire une bonne dose de rock venu de l'hémisphère sud avec The Lazys pour ce qui est sa première date dans l'hexagone.
Et comble du bonheur aujourd'hui ce n'est pas deux mais trois groupes qui sont programmés en première partie à savoir The Standstills, Full Throttle Baby et Wrøng. Une soirée haute en couleur proposée par nos amis d'Alternative Live.


Quatre groupes cela signifie qu'il ne va pas falloir traîner en chemin c'est donc à 19h30 tapante que Wrong, quatuor parisien de métal, prend la scène d'assaut. Il va de soit que vu l'heure il n'y a hélas que peu de monde dans la fosse et que Wrøng va donc évoluer devant une vingtaine de personnes. J'ai envie de dire que les absents ont toujours tort car ils vont rater un métal puissant et bien percutant avec des riffs bien lourds.
La temps imparti à Wrong étant court ils vont nous faire l'honneur de six titres qui vont sans la moindre difficulté faire monter la température et faire couler les premières gouttes de sueur.

Setlist :

1- Surrender
2- Enemy
3- Houston, We have A Problem
4- Poison
5- Tempest
6- Ever Undo

Première pause de la soirée et première Guinness tout en attendant patiemment Full Throttle Baby, j'en profite pour constater que la salle commence à se remplir tout doucement.

C'est parti pour le show de Full Throttle Baby, groupe de Punk et Hard Rock ou de « rock bagarre » comme aime se définir ce groupe parisien qui a sorti son premier album en 2017 sous le petit nom de « Rock'n'Brawl ». Quand un groupe vient défendre les couleurs d'un album intitulé rock et bagarre et qui plus est a comme chanteur Julien Dottel (Bukowski) on s'attend tout de même à ce que cela soit le bordel. Et bien on ne va pas être déçu…
Ca commence en fanfare avec 'Can't Stop The Fight' et avec ce qui suivra ce sera le « brin » jusqu'au dernier titre ‘Snap It'.
Comme prévu c'est le bordel sur scène avec un groupe débordant d'énergie et qui saute partout, le genre de groupe pour qui la scène du Zénith serai quoi qu'il arrive trop petite tellement ça virevolte dans tous les sens. Musicalement c'est bien speed et ça envoie sévère avec des riffs à te coller des beignes en pleine face comme seul le Punk est capable de le faire et ce avec un Julien Dottel des grands soirs qui n'a de cesse de chambrer le public sur sa « passivité », peut être est ce cela qui le poussera à descendre à plusieurs reprises pousser la chansonnette au milieu du public ?
Quoiqu'il en soit, plus ou moins passif ou pas il est indéniable que le son et la « folie » de Full Throttle Baby ne laissent personne indifférent et que l'on aurai bien repris une petite dose supplémentaire de rock bagarre à la sauce Full Throttle baby mais il est déjà temps pour le groupe de céder sa place…

Setlist :

1- Can't Stop the Fight
2- Coughin' to Death
3- Loud Punch
4- Don't Touch
5- Blue Balls
6- Looking
7- Beer Hunt
8- Ride On
9- Gipsy Queen
10-Snap It

Petit moment que l'on optimise pour reprendre ses esprits tout en constatant avec désarrois que la salle se vide brutalement. Me voilà à me demander avec les amis photographes présents ce qu'il peut bien se passer ?
Après quelques secondes de réflexions nous constatons que l'écran géant de la partie bar du Backstage retransmet les exploits du PSG (…) ceci explique cela !!!

C'est donc dans une salle presque vide que The Standstills se présente devant nous.
Précisons que The Standstills est un duo canadien de Rock'N Roll composé de Renée Couture à la batterie et de Jonny Fox à la guitare et au chant, le groupe a sorti un EP en 2015 ainsi que plusieurs singles.
Musicalement il n'y a pas de surprise, nous sommes en présence d'un rock bien pêchu et suffisamment bien construit pour que l'absence de basse ou d'une seconde guitare ne se fasse pas sentir.
C'est vraiment du très bon Rock et le public, non amateur de ballon rond, se délecte de la prestation de The Standstills. Le petit bémol est que même si il est clair que Jonny Fox a la bougeotte il n'empêche que deux sur scène ça limite le coté visuel surtout lorsque l'on n'est pas aidé par les lights et la fumée…
The Standstills est un groupe à ne pas perdre de vue en espérant qu'un album pointe le bout de son nez un des ces jours.


C'est déjà la dernière pause boisson et causette avec les copains, on en profite pour jeter un coup d'oeil à la salle et l'on constate qu'une partie de l'assistance est de retour préférant The Lazys à 22 bons hommes autour d'un ballon et cela fait bien plaisir une salle qui se rempli.


The Lazys monte sur scène et franchement j'espère que vous êtes bien accroché car promis ça va décoller sévère et on est pas prêt de revenir sur terre…
Rappelons si nécessaire que The Lazys, dont il s'agit du premier passage dans l'hexagone, est un quintet australien de Rock et que ce dernier a déjà accouché de trois albums, « Prison Earth » en 2010, « The Lazys » en 2015 et « Tropical Hazards » en 2018.
Cinq, quatre, trois, deux, un, décollage…
C'est parti pour un voyage extraordinaire dans le monde de The Lazys et son Rock'N Roll qui déchire. Ce groupe est tout bonnement une pure folie furieuse.
Il n'y a pas un membre de ce quintette pour rattraper l'autre, que des boules d'énergies qui se donnent à fond. Entre Leon Harrison survolté qui chante comme un damné, Glenn Williams (basse) qui trouve clairement la scène trop petite pour lui et qui nous fait observer sa jolie langue pendant tout le set, on croirai voir Matt Heafy (Trivium), en parlant de scène trop petite nous avons Matty Moris, qui soit dit en passant à de faux aires de Frédéric Leclerc (Dragon Force, Loudblast, Sinsaenum), se tire de la scène et file direct sur le bar pour nous faire une démo de ses compétences et nous lance ses solos tout en nous montrant ces compétences en headbang avant d'enchainer avec un solo en plaçant sa guitare derrière la tête…
Ce groupe retourne le Backstage et donne une incroyable envie de bouger, musicalement on retrouve des sonorités rappelant clairement AC/DC et Airboune mais attention que l'on soit bien clair, il ne s'agit pas d'une copie ou d'une imitation de ces deux groupes car The Lazys à vraiment SA propre identité.
Les superlatifs pour décrire The Lazys peuvent être nombreux, allant de génial à incroyable en passant par puissant et vivifiant. En ce qui me concerne je trouve qu'il s'agit tout simplement d'un OVNI de la scène Rock comme il en existe peu.
Une amie me disait avoir découvert ce groupe alors qu'il jouait dans des bars à pizzas en Australie et bien moi je vous le dit, il est loin le temps des bars à pizzas car ce groupe si il continue sur la même voie il retournera des Zéniths.
Vous l'avez compris ce groupe est ma claque de ce début d'année et je ne peux que conseiller à tous les amateurs de Rock de faire des pieds et des mains pour aller les voir car sortir d'un concert en se sentant léger, heureux et rempli d'une foutue bonne énergie et bien peu de groupe réussissent nous procurer cela.
Il est donc temps de rentrer mais je pense déjà au moment ou je pourrai à nouveau voir ceux que je vais appeler mes tarés du Rock car j'ai déjà envie d'un nouveau shoot…et pour info ils seront au Motocultor 2019.

Merci pour la baffe et j'espère que la météo vous permettra d'aller faire un petit coucou à la tour Eiffel demain après midi (spéciale dédicace ;) ).