Odium Humani Generis + In Twilight’s Embrace + MGLA - La Machine du Moulin Rouge 24.05.22 by Carole Pandora
Concert organisé par Garmonbozia Inc.
C’est après 3 reports de dates depuis 2020 et quelques remaniements d’affiche que l’on se retrouve ce mardi 24 mai 2022 à la machine du Moulin Rouge pour ce qui est au final une date 100 % black metal polonais avec MGLA en tête d’affiche.
Une date sold out, une belle affiche et une salle déjà bien remplie dès l’ouverture des portes.
On commence avec Odium Humani Generis et sur un black très atmosphérique qui n’est clairement pas fait pour insuffler la joie de vivre mais en même temps on n'est pas venu pour ça.
On est là pour le corpse paint, une communication minimaliste avec le public et la noirceur ambiante : du coup on a un bingo. (On rigole mais c’est en plaisantant en fest à base de « oooh du corpse paint ça doit être pour moi » que j’ai découvert Carach Angren donc le make up c’est important et pas seulement pour les tentatives foireuses de planquer une gueule de bois).
Venus pour défendre leur premier opus « Przeddzien » (sorti en 2020), les polonais nous présentent un black atmosphérique lourd avec quelques petits passages plus énervés. Une manière d’ouvrir la soirée plus que cohérente et qui aura convaincu le public.
On enchaîne ensuite avec In Twilight’s Embrace. Depuis leur première sortie en 2005, le groupe est passé par plusieurs types de metal et c’est très logiquement plutôt sur leur dernière orientation black metal que le set d’aujourd’hui est axé. Il faut dire que leur petit dernier sorti il y a peu « Lifeblood » est tout à fait dans cet esprit.
Ce coup-ci pas de maquillage caractéristique, le quintet fait plutôt le choix de miser sur le décor avec des grands chandeliers sur scène (après l’instant Sephora, l’instant Maison du monde, c’est cadeau). Un groupe investi et qui dégage une bonne énergie sur scène.
Pour être franche, je ne trouve pas que les compositions soient d’une très grande originalité mais elles s’écoutent bien en live et font tout à fait le taff. On en profite et le feeling passe avec le public qui bouge bien sur des moments plus rock … on finira même par apercevoir quelques slams.
On en arrive enfin à la tête d’affiche et c’est avec grand plaisir que je retrouve MGLA en live après avoir loupé leur dernier passage à Paris pour d’obscures raisons de santé … je n’avais donc pas encore eu l’occasion de voir ce que donnait en live leur dernier opus « Age of Excuses ».
C’est un black metal nihiliste que nous propose les polonais, à l’image de leur jeu de scène, très centré sur leur musique. Loin finalement des clichés que l’on peut avoir sur le black metal traditionnel et de ses codes visuels (pas de revue make up ou maison du monde pour le coup mais on sent un sponsoring perfecto et je vous avoue que je me pose toujours la question du « mais comment font-ils pour ne pas mourir de chaud ??)
Pour ceux qui ne seraient pas familier du groupe, rien ne détourne l’attention de la musique, que ce soit les visages des musiciens (tous encapuchonnés et cagoulés) ou une éventuelle communication avec le public (un coup à trouver que Rammstein nous fait d’interminables logorrhées entre deux titres finalement).
A l’exception de deux titres (Mdlosci II et With Hearts Toward None I) la setlist est plutôt axée sur les deux dernières sorties « Age of Excuse » et « Exercices in Futility » deux pépites du genre en toute objectivité ! C’est sans aucune interruption que le quartet nous déroule sa setlist devant un public largement acquis.
Côté public justement c’est un miroir inversé de ce qui se passe sur scène : pogos, slams et une ambiance électrique en réaction à ce black metal brumeux, misanthrope et l’impassibilité du groupe.
Difficile en tout cas de rester de marbre face à cette excellente prestation et cette musique qui prend aux tripes.
C’est de la même manière qu’ils sont arrivés, sans un mot, et sans rappel du coup que les musiciens repartent laissant un public presque orphelin et je dirais presque sur sa fin, nombreux étant ceux étonnés de ne pas avoir eu l’excellent « Exercices in Futility VI ».
Mais finalement n’est-ce pas le moyen le plus misanthrope de finir cette très belle date ?
Setlist :
Age of Excuse II ; Exercises in Futility I ; Exercices in Futility IV ; Mdlosci II ; Age of Excuse V ; With Hearts Toward Non I ; Age of Excuse IV ; Exercices in Futility II ; Exercises in Futility V; Age of Excuse VI
Concert organisé par Garmonbozia Inc.
C’est après 3 reports de dates depuis 2020 et quelques remaniements d’affiche que l’on se retrouve ce mardi 24 mai 2022 à la machine du Moulin Rouge pour ce qui est au final une date 100 % black metal polonais avec MGLA en tête d’affiche.
Une date sold out, une belle affiche et une salle déjà bien remplie dès l’ouverture des portes.
On commence avec Odium Humani Generis et sur un black très atmosphérique qui n’est clairement pas fait pour insuffler la joie de vivre mais en même temps on n'est pas venu pour ça.
On est là pour le corpse paint, une communication minimaliste avec le public et la noirceur ambiante : du coup on a un bingo. (On rigole mais c’est en plaisantant en fest à base de « oooh du corpse paint ça doit être pour moi » que j’ai découvert Carach Angren donc le make up c’est important et pas seulement pour les tentatives foireuses de planquer une gueule de bois).
Venus pour défendre leur premier opus « Przeddzien » (sorti en 2020), les polonais nous présentent un black atmosphérique lourd avec quelques petits passages plus énervés. Une manière d’ouvrir la soirée plus que cohérente et qui aura convaincu le public.
On enchaîne ensuite avec In Twilight’s Embrace. Depuis leur première sortie en 2005, le groupe est passé par plusieurs types de metal et c’est très logiquement plutôt sur leur dernière orientation black metal que le set d’aujourd’hui est axé. Il faut dire que leur petit dernier sorti il y a peu « Lifeblood » est tout à fait dans cet esprit.
Ce coup-ci pas de maquillage caractéristique, le quintet fait plutôt le choix de miser sur le décor avec des grands chandeliers sur scène (après l’instant Sephora, l’instant Maison du monde, c’est cadeau). Un groupe investi et qui dégage une bonne énergie sur scène.
Pour être franche, je ne trouve pas que les compositions soient d’une très grande originalité mais elles s’écoutent bien en live et font tout à fait le taff. On en profite et le feeling passe avec le public qui bouge bien sur des moments plus rock … on finira même par apercevoir quelques slams.
On en arrive enfin à la tête d’affiche et c’est avec grand plaisir que je retrouve MGLA en live après avoir loupé leur dernier passage à Paris pour d’obscures raisons de santé … je n’avais donc pas encore eu l’occasion de voir ce que donnait en live leur dernier opus « Age of Excuses ».
C’est un black metal nihiliste que nous propose les polonais, à l’image de leur jeu de scène, très centré sur leur musique. Loin finalement des clichés que l’on peut avoir sur le black metal traditionnel et de ses codes visuels (pas de revue make up ou maison du monde pour le coup mais on sent un sponsoring perfecto et je vous avoue que je me pose toujours la question du « mais comment font-ils pour ne pas mourir de chaud ??)
Pour ceux qui ne seraient pas familier du groupe, rien ne détourne l’attention de la musique, que ce soit les visages des musiciens (tous encapuchonnés et cagoulés) ou une éventuelle communication avec le public (un coup à trouver que Rammstein nous fait d’interminables logorrhées entre deux titres finalement).
A l’exception de deux titres (Mdlosci II et With Hearts Toward None I) la setlist est plutôt axée sur les deux dernières sorties « Age of Excuse » et « Exercices in Futility » deux pépites du genre en toute objectivité ! C’est sans aucune interruption que le quartet nous déroule sa setlist devant un public largement acquis.
Côté public justement c’est un miroir inversé de ce qui se passe sur scène : pogos, slams et une ambiance électrique en réaction à ce black metal brumeux, misanthrope et l’impassibilité du groupe.
Difficile en tout cas de rester de marbre face à cette excellente prestation et cette musique qui prend aux tripes.
C’est de la même manière qu’ils sont arrivés, sans un mot, et sans rappel du coup que les musiciens repartent laissant un public presque orphelin et je dirais presque sur sa fin, nombreux étant ceux étonnés de ne pas avoir eu l’excellent « Exercices in Futility VI ».
Mais finalement n’est-ce pas le moyen le plus misanthrope de finir cette très belle date ?
Setlist :
Age of Excuse II ; Exercises in Futility I ; Exercices in Futility IV ; Mdlosci II ; Age of Excuse V ; With Hearts Toward Non I ; Age of Excuse IV ; Exercices in Futility II ; Exercises in Futility V; Age of Excuse VI
