Ca y est ! L’heure de la transhumance a sonné ! Et c’est avec un enthousiasme non dissimulé que je pars ramasser mes covoitureurs historiques : en route pour le Hellfest !!!
Nous sommes mercredi, le festival ne débute que le lendemain, mais il faut bien arriver un peu avant pour reprendre ses marques, retrouver les copains, prendre son bracelet, faire un tour à l’Extreme Market, aller prendre un premier verre au Metal Corner. Bref, tout un rituel qui nous fait replonger tranquillement dans l’ambiance et s’échauffer. Et pour cela , je ne me contente pas de la météo qui promet un week-end encore bien chaud, mais avant d’arriver sur le site je fais une halte au OFF by Leclerc Clisson pour assister à la première prestation du week-end de LOCOMUERTE. Et je vous le dis : ils iront loin les petits ! Ils déploient sur scène une énergie et une sympathie de dingue ! Ils mettent le feu sur le parking du Leclerc, haut-lieu du Hellfest et nous permettent de bien suer alors même que l’officiel n’a pas encore débuté. Cette mise en bouche terminée, je pars sur le site pour m’imprégner encore plus, avec DROPDEAD CHAOS en formation réduite qui nous fera un petit show avec en lead Nils Courbaron qui sera sur le stand ESP tout le week-end et régalera le fan de guitare de ses talents.
Comme il ne faut pas abuser des bonnes choses et être en forme pour le lendemain, je poursuis mon rituel annoncé et ne rentre pas trop tard (enfin je crois) au logement afin de passer une bonne nuit avant le début des hostilités.
HELLFEST : ME VOILA !!!!
Le festival étant sur 4 jours et ce encore pendant les quelques années à venir, le jeudi est une journée moins chargée puisqu’elle commence à l’heure du goûter. Mais avant, rebelote, c’est encore devant LOCOMUERTE que je me poste à la Hellstage avant que les portes de la Cathedrale s’ouvrent. On ne croirait pas qu’ils ont joué la veille sous le cagnard. Comme la veille, ils vont mettre le feu à la Hellstage devant un public nombreux et muy caliente !
Leur thrash hardcore chicanos va encore faire mouche, ils vont balancer leurs riffs assassins menés par un chanteur survolté. Et première surprise du week-end, Stéphane Buriez (Loudblast), Auré (Akiavel) et Sylvain Demercastel (Savage Lands) viendront se joindre à eux le temps d’un morceau, enflammant encore plus le public. On peut parier qu’on les retrouvera prochainement à la Warzone, en tout cas, ils y ont toute leur place. MUY BRUTAL !!!
Ayant la chance d’avoir un pass média, cela me permet d’éviter la foule à la Cathédrale, qui visiblement aura du mal à rentrer sur le site, certains mettant près de 2h et par la même occasion ratant les premiers concerts.
Pour ma part, je passe rapidement devant The Sanctuary (j’aurai le temps de l’admirer durant ses 4 jours) et je file sur la nouvelle Valley pour un groupe de dernière minute qui aura donc l’honneur d’inaugurer ce nouvel emplacement : HYPNO5E
Comme beaucoup, je regrette que la Valley soit devenue une scène ouverte. La scène stoner/doom s’accommodait bien de la tente ce qui créait quelque chose d’un peu plus intimiste pour ce style qui appelle parfois à la contemplation et l’introspection (et accessoirement nous protégeait du soleil et de la pluie). Cependant, la configuration plus en largeur est plutôt agréable car on ne se sent pas trop loin de la scène peu importe où on se trouve.
C’est devant un public assez nombreux que la formation emmené par Emmanuel Jessua débute donc ce Hellfest. Le son s’améliorera au fur et à mesure du court set. Cependant, cette config n’est peut-être pas optimale pour un groupe dont le metal cinématographique prend toute son ampleur accompagné de l’image qui fait partie de l’esthétique du groupe. Pour autant, c’est parfaitement exécuté et malgré les morceaux relativement longs (on en aura 4 au total), ils arrivent à installer une ambiance atmosphérique et lourde. Le groupe est visiblement heureux d’être là et les chanceux qui seront arrivés à temps aussi. Mais comme tout bon concert d’ouverture c’est trop court, et c’est prochainement en salle qu’il faudra aller les découvrir.
Je me bouge pour rejoindre la Mainstage 1 et voir le concert de COHEED AND CAMBRIA. Les New-yorkais font la part belle à leur dernier album « Vaxis II : A Window of the Waking Mind ». La voix et la chevelure de Claudio Sanchez nous subjuguent. Le son comme sur l’ensemble du festival sera bon et rendra justice au rock progressif du groupe.
Et au fur et à mesure que la chaleur monte, les lances à incendie sont de sorties pour arroser la foule massée. Et comme souvent, le groupe finira avec ‘Welcome Home’ ce qui donnera l’occasion à Claudio de sortir sa double gratte et de la jouer tel un Hendrix sur la tête et avec les dents. Les fans sont aux anges !
PORTFOLIO COHEED AND CAMBRIA
‘Olala il fait chaud’ : on est en fin d’après-midi mais le soleil cogne toujours. J’avais hésité à rester sur Generation Sex, et finalement, j’opte pour POESIE ZERO à la Warzone. Des potes restés sur la Mainstage, confirmeront que j’ai fait le bon choix.
Leur prestation fait déjà beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Pour résumé, POESIE ZERO a fait du POESIE ZERO, mais ils ont beaucoup réfléchi avant de savoir s’ils devaient monter sur scène. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a souvent du Xieme degré dans leur concert mais aussi des messages bien placés. Je ne rentrerai pas dans la polémique mais j’ai adhéré au concept et ai passé un sacré moment dans le bordel qu’était la fosse de la Warzone. Rejoint par les Vulves Assassines pour un morceau (‘Techno Police’), la setlist oscillait entre les clins d’oeil à la musique qui nous rassemble (‘Vrai Pogo’, ‘Coupe du monde de Pogo’, ‘Plus personne n’écoute de Ska’ ), aux causes qui leurs sont chères (‘Voter avec un pavé’, ‘l’Anarchie’, ‘Tout ça brûle très bien’) mais aussi militait pour la ‘Fédération Internationale de Poésie Zéro’ (quoi t’as pas encore monté ton groupe de merde dans ta ville ?) . Pas exclu que cela les desserve pour l’avenir, mais comme ils le diraient : OSEF !!! Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et c’est très bien.
PORTFOLIO POESIE ZERO
Je change totalement d’ambiance en courant vers Temple qui est déjà blindée pour les Suisses d’HARAKIRI FOR THE SKY. Petite parenthèse logistique : la circulation devant et autour de Temple et Altar sera un enfer une bonne partie du week-end. Je ne sais pas si cela peut être amélioré, à part programmer des bouses sous les tentes, mais sur certains concerts cela a vraiment été problématique ne serait-ce que pour s’approcher de la zone. Et c’est donc à l’entrée de la tente que je me poste. La pelouse est remplie de fans qui sont à fond dans le concert côtoyant ceux qui profitent allongés dans l’herbe. On est dans du Black qui flirte avec l’expérimental. C’est complètement envoûtant même si je ne suis pas sûre de tout comprendre, mais pour une première fois me concernant, pour sûr, j’y retournerai quand ils passeront pas loin de chez moi.
Le set se termine sur la reprise de Placebo « A song to Say Goodbye », le chanteur descendant dans le crash-pit pour saluer les fans.
PORTFOLIO HARAKIRI FOR THE SKY
Je repars vers la Warzone pour la séquence revival avec les Ludwig Von 88. J’avoue que j’appréhendais un peu le concert, n’étant pas sûre d’être toujours dans le « mood ». Et mes craintes se sont confirmées. C’était festif, la fosse était joyeuse et bordélique, un peu comme sur scène. Mais j’avoue que la magie n’a plus opéré et j’ai abandonné le set en cours de route pour aller me sustenter. Direction, le stand Avale et sa Spatziflette et sa rasade de Jack. Un classique pour moi, devenu presque une tradition de festival. L’occasion de se poser un peu et de reprendre de l’énergie avant les SVINKELS.
Les SVINKELS ont fait du SVINKELS, et ça fonctionne à tous les coups. La Warzone était pleine comme un œuf pour le plus punk des groupes de rap. Comme le dit Gérard Baste, c’est le seul groupe à jouer sans guitare du week end, ils s’intègrent parfaitement au festival. C’est toujours sympa de les voir sautiller sur leur classiques, et c’est une bonne set-list de festival qu’ils déroulent avec ‘Céréales Killer’, ‘Le Svink c’est chic’, ‘Réveille le punk’, Krevard’ et la reprise de Bad Brains ‘House of suffering’. Toujours un moment fun, cependant, étant au Hellfest, on aurait imaginé qu’ils jouent leur titre ’Hellfest’… Va falloir qu’on cause !
Avantage du déplacement de la Valley, c’est que je vais faire moins de kilomètres pour le classique passage Valley – Warzone. Mais pour cet enchaînement, un peu plus de temps n’aurait pas été du luxe. Car enchaîner SVINKELS et AMENRA, c’est limite un sentiment de schizophrénie. Ou comment passer du fun à une lourdeur absolue.
Chaque prestation du groupe est une véritable épreuve et ce soir, ils ne dérogeront pas à la règle. Colin Van Eeckhout, maître de cérémonie, restera souvent dos au public, ce qui ne le rend pas moins charismatique car on perçoit à travers ce corps qui se crispe et ses hurlements alternés avec des moments de respiration, cette souffrance qu’il magnifie. L’ambiance noire et blanche emmène cette poésie et cette atmosphère déchirante. Chaque passage du groupe est telle une messe nous transportant là où on ne pensait pas aller. C’est captivant, c’est hypnotique, c’est AMENRA !
« Peu à peu ces fleurs tomberont, il ne restera que les épines »
Il faut donc se relever de cette prestation et retraverser l’espace bouffe où trône la nouvelle statue de Lemmy pour retourner à la Warzone voir FISHBONE clôturer cette première journée. Clairement, FISHBONE n’est pas un groupe que j’imaginais voir au Hellfest. Plutôt inclassable, ils ont de punk que justement ils ne font pas vraiment quelque chose de conventionnel, alors why not ! Le concert met quelques minutes à démarrer : problèmes techniques ou je ne sais quoi, Angelo Moore fait un monologue de quelques minutes pour faire patienter pendant que certains musiciens semblent régler les derniers sons. Et le concert démarre comme dans un club de jazz, Moore saxophone autour du cou (le gros, parce qu’il en a un petit) venant direct titiller son thérémine. Et c’est parti, on se prend à dodeliner de la tête et être transporté par ces sons qui …. ne sont pas du metal mais un mélange savant qui met la banane ! La section rythmique à vent est folle et ça groove à mort. C’est à la fois une façon douce et énergique (ok là aussi on est au bord de la schizophrénie) pour bien finir cette journée.
PORTFOLIO FISHBONE
A demain !
Mes tops de la journée :
1. Mes retrouvailles avec la Spatziflette du stand Avale
2. Hypno5e en ouverture
3. Poésie Zéro
Mes Flops de la journée :
1. Ludwig Von 88
2. La Valley en scène ouverte
3. La circulation aux alentours de Temple et Altar (valable tout le week end)
HELLFEST : LIVE REPORT DU VENDREDI 16 JUIN
Nous sommes mercredi, le festival ne débute que le lendemain, mais il faut bien arriver un peu avant pour reprendre ses marques, retrouver les copains, prendre son bracelet, faire un tour à l’Extreme Market, aller prendre un premier verre au Metal Corner. Bref, tout un rituel qui nous fait replonger tranquillement dans l’ambiance et s’échauffer. Et pour cela , je ne me contente pas de la météo qui promet un week-end encore bien chaud, mais avant d’arriver sur le site je fais une halte au OFF by Leclerc Clisson pour assister à la première prestation du week-end de LOCOMUERTE. Et je vous le dis : ils iront loin les petits ! Ils déploient sur scène une énergie et une sympathie de dingue ! Ils mettent le feu sur le parking du Leclerc, haut-lieu du Hellfest et nous permettent de bien suer alors même que l’officiel n’a pas encore débuté. Cette mise en bouche terminée, je pars sur le site pour m’imprégner encore plus, avec DROPDEAD CHAOS en formation réduite qui nous fera un petit show avec en lead Nils Courbaron qui sera sur le stand ESP tout le week-end et régalera le fan de guitare de ses talents.
Comme il ne faut pas abuser des bonnes choses et être en forme pour le lendemain, je poursuis mon rituel annoncé et ne rentre pas trop tard (enfin je crois) au logement afin de passer une bonne nuit avant le début des hostilités.
HELLFEST : ME VOILA !!!!
Le festival étant sur 4 jours et ce encore pendant les quelques années à venir, le jeudi est une journée moins chargée puisqu’elle commence à l’heure du goûter. Mais avant, rebelote, c’est encore devant LOCOMUERTE que je me poste à la Hellstage avant que les portes de la Cathedrale s’ouvrent. On ne croirait pas qu’ils ont joué la veille sous le cagnard. Comme la veille, ils vont mettre le feu à la Hellstage devant un public nombreux et muy caliente !
Leur thrash hardcore chicanos va encore faire mouche, ils vont balancer leurs riffs assassins menés par un chanteur survolté. Et première surprise du week-end, Stéphane Buriez (Loudblast), Auré (Akiavel) et Sylvain Demercastel (Savage Lands) viendront se joindre à eux le temps d’un morceau, enflammant encore plus le public. On peut parier qu’on les retrouvera prochainement à la Warzone, en tout cas, ils y ont toute leur place. MUY BRUTAL !!!
Ayant la chance d’avoir un pass média, cela me permet d’éviter la foule à la Cathédrale, qui visiblement aura du mal à rentrer sur le site, certains mettant près de 2h et par la même occasion ratant les premiers concerts.
Pour ma part, je passe rapidement devant The Sanctuary (j’aurai le temps de l’admirer durant ses 4 jours) et je file sur la nouvelle Valley pour un groupe de dernière minute qui aura donc l’honneur d’inaugurer ce nouvel emplacement : HYPNO5E
Comme beaucoup, je regrette que la Valley soit devenue une scène ouverte. La scène stoner/doom s’accommodait bien de la tente ce qui créait quelque chose d’un peu plus intimiste pour ce style qui appelle parfois à la contemplation et l’introspection (et accessoirement nous protégeait du soleil et de la pluie). Cependant, la configuration plus en largeur est plutôt agréable car on ne se sent pas trop loin de la scène peu importe où on se trouve.
C’est devant un public assez nombreux que la formation emmené par Emmanuel Jessua débute donc ce Hellfest. Le son s’améliorera au fur et à mesure du court set. Cependant, cette config n’est peut-être pas optimale pour un groupe dont le metal cinématographique prend toute son ampleur accompagné de l’image qui fait partie de l’esthétique du groupe. Pour autant, c’est parfaitement exécuté et malgré les morceaux relativement longs (on en aura 4 au total), ils arrivent à installer une ambiance atmosphérique et lourde. Le groupe est visiblement heureux d’être là et les chanceux qui seront arrivés à temps aussi. Mais comme tout bon concert d’ouverture c’est trop court, et c’est prochainement en salle qu’il faudra aller les découvrir.
Je me bouge pour rejoindre la Mainstage 1 et voir le concert de COHEED AND CAMBRIA. Les New-yorkais font la part belle à leur dernier album « Vaxis II : A Window of the Waking Mind ». La voix et la chevelure de Claudio Sanchez nous subjuguent. Le son comme sur l’ensemble du festival sera bon et rendra justice au rock progressif du groupe.
Et au fur et à mesure que la chaleur monte, les lances à incendie sont de sorties pour arroser la foule massée. Et comme souvent, le groupe finira avec ‘Welcome Home’ ce qui donnera l’occasion à Claudio de sortir sa double gratte et de la jouer tel un Hendrix sur la tête et avec les dents. Les fans sont aux anges !
PORTFOLIO COHEED AND CAMBRIA
‘Olala il fait chaud’ : on est en fin d’après-midi mais le soleil cogne toujours. J’avais hésité à rester sur Generation Sex, et finalement, j’opte pour POESIE ZERO à la Warzone. Des potes restés sur la Mainstage, confirmeront que j’ai fait le bon choix.
Leur prestation fait déjà beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Pour résumé, POESIE ZERO a fait du POESIE ZERO, mais ils ont beaucoup réfléchi avant de savoir s’ils devaient monter sur scène. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a souvent du Xieme degré dans leur concert mais aussi des messages bien placés. Je ne rentrerai pas dans la polémique mais j’ai adhéré au concept et ai passé un sacré moment dans le bordel qu’était la fosse de la Warzone. Rejoint par les Vulves Assassines pour un morceau (‘Techno Police’), la setlist oscillait entre les clins d’oeil à la musique qui nous rassemble (‘Vrai Pogo’, ‘Coupe du monde de Pogo’, ‘Plus personne n’écoute de Ska’ ), aux causes qui leurs sont chères (‘Voter avec un pavé’, ‘l’Anarchie’, ‘Tout ça brûle très bien’) mais aussi militait pour la ‘Fédération Internationale de Poésie Zéro’ (quoi t’as pas encore monté ton groupe de merde dans ta ville ?) . Pas exclu que cela les desserve pour l’avenir, mais comme ils le diraient : OSEF !!! Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et c’est très bien.
PORTFOLIO POESIE ZERO
Je change totalement d’ambiance en courant vers Temple qui est déjà blindée pour les Suisses d’HARAKIRI FOR THE SKY. Petite parenthèse logistique : la circulation devant et autour de Temple et Altar sera un enfer une bonne partie du week-end. Je ne sais pas si cela peut être amélioré, à part programmer des bouses sous les tentes, mais sur certains concerts cela a vraiment été problématique ne serait-ce que pour s’approcher de la zone. Et c’est donc à l’entrée de la tente que je me poste. La pelouse est remplie de fans qui sont à fond dans le concert côtoyant ceux qui profitent allongés dans l’herbe. On est dans du Black qui flirte avec l’expérimental. C’est complètement envoûtant même si je ne suis pas sûre de tout comprendre, mais pour une première fois me concernant, pour sûr, j’y retournerai quand ils passeront pas loin de chez moi.
Le set se termine sur la reprise de Placebo « A song to Say Goodbye », le chanteur descendant dans le crash-pit pour saluer les fans.
PORTFOLIO HARAKIRI FOR THE SKY
Je repars vers la Warzone pour la séquence revival avec les Ludwig Von 88. J’avoue que j’appréhendais un peu le concert, n’étant pas sûre d’être toujours dans le « mood ». Et mes craintes se sont confirmées. C’était festif, la fosse était joyeuse et bordélique, un peu comme sur scène. Mais j’avoue que la magie n’a plus opéré et j’ai abandonné le set en cours de route pour aller me sustenter. Direction, le stand Avale et sa Spatziflette et sa rasade de Jack. Un classique pour moi, devenu presque une tradition de festival. L’occasion de se poser un peu et de reprendre de l’énergie avant les SVINKELS.
Les SVINKELS ont fait du SVINKELS, et ça fonctionne à tous les coups. La Warzone était pleine comme un œuf pour le plus punk des groupes de rap. Comme le dit Gérard Baste, c’est le seul groupe à jouer sans guitare du week end, ils s’intègrent parfaitement au festival. C’est toujours sympa de les voir sautiller sur leur classiques, et c’est une bonne set-list de festival qu’ils déroulent avec ‘Céréales Killer’, ‘Le Svink c’est chic’, ‘Réveille le punk’, Krevard’ et la reprise de Bad Brains ‘House of suffering’. Toujours un moment fun, cependant, étant au Hellfest, on aurait imaginé qu’ils jouent leur titre ’Hellfest’… Va falloir qu’on cause !
Avantage du déplacement de la Valley, c’est que je vais faire moins de kilomètres pour le classique passage Valley – Warzone. Mais pour cet enchaînement, un peu plus de temps n’aurait pas été du luxe. Car enchaîner SVINKELS et AMENRA, c’est limite un sentiment de schizophrénie. Ou comment passer du fun à une lourdeur absolue.
Chaque prestation du groupe est une véritable épreuve et ce soir, ils ne dérogeront pas à la règle. Colin Van Eeckhout, maître de cérémonie, restera souvent dos au public, ce qui ne le rend pas moins charismatique car on perçoit à travers ce corps qui se crispe et ses hurlements alternés avec des moments de respiration, cette souffrance qu’il magnifie. L’ambiance noire et blanche emmène cette poésie et cette atmosphère déchirante. Chaque passage du groupe est telle une messe nous transportant là où on ne pensait pas aller. C’est captivant, c’est hypnotique, c’est AMENRA !
« Peu à peu ces fleurs tomberont, il ne restera que les épines »
Il faut donc se relever de cette prestation et retraverser l’espace bouffe où trône la nouvelle statue de Lemmy pour retourner à la Warzone voir FISHBONE clôturer cette première journée. Clairement, FISHBONE n’est pas un groupe que j’imaginais voir au Hellfest. Plutôt inclassable, ils ont de punk que justement ils ne font pas vraiment quelque chose de conventionnel, alors why not ! Le concert met quelques minutes à démarrer : problèmes techniques ou je ne sais quoi, Angelo Moore fait un monologue de quelques minutes pour faire patienter pendant que certains musiciens semblent régler les derniers sons. Et le concert démarre comme dans un club de jazz, Moore saxophone autour du cou (le gros, parce qu’il en a un petit) venant direct titiller son thérémine. Et c’est parti, on se prend à dodeliner de la tête et être transporté par ces sons qui …. ne sont pas du metal mais un mélange savant qui met la banane ! La section rythmique à vent est folle et ça groove à mort. C’est à la fois une façon douce et énergique (ok là aussi on est au bord de la schizophrénie) pour bien finir cette journée.
PORTFOLIO FISHBONE
A demain !
Mes tops de la journée :
1. Mes retrouvailles avec la Spatziflette du stand Avale
2. Hypno5e en ouverture
3. Poésie Zéro
Mes Flops de la journée :
1. Ludwig Von 88
2. La Valley en scène ouverte
3. La circulation aux alentours de Temple et Altar (valable tout le week end)
HELLFEST : LIVE REPORT DU VENDREDI 16 JUIN