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ORPHANED LAND, l'interview promo de ''Unsung Prophets & Dead Messiahs''

United Rock Nations
Doom/Death/Middle Eastern Folk Metal (early), Middle Eastern Folk Metal (later)
07/01/2018
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Nous avons rencontré Kobi Farhi, le chanteur du groupe Orphaned Land qui nous parle du nouvel album "Unsung Prophets & Dead Messiahs" à patraitre le 26 janvier 2018 via Century Media.

Voici ce qu'il nous dit sur le départ de Yossi et l'influence sur le songwriting de l'album:

"Orphaned Land n’a jamais eu de tête pensante, ce que je veux dire c’est que si par exemple vous prenez Steven Wilson de Porcupine Tree c’est lui la tête pensante du groupe, Yossi n’était pas cela pour Orphaned Land. Un compositeur écrit ses chansons et on a la chanson, point. Alors que nous on n’écrit pas de chansons. On fait des riffs, des parties de chansons et on part de là pour faire un puzzle et je suis celui qui fait le puzzle.
Yossi était très important, bien sûr, nous avons travaillé ensemble et il a fait partie du groupe pendant vingt-deux ans, il est très talentueux et nous sommes toujours amis, mais j’avais seulement peur parce que j’avais l’habitude de travailler avec lui pendant vingt-deux ans, puis j’ai réalisé que l’esprit du groupe c’est l’esprit du groupe. Si vous savez jouer de la guitare, je peux vous apprendre et nous pouvons travailler ensemble pour écrire un album pour Orphaned Land. Parce que je sais ce qu’Orphaned Land a besoin et vous savez jouer de la guitare et nous pouvons réussir. Je l’ai fait avec un nouveau guitariste, qui est pour le moment Idam Amsalem, et regardez l’album, il est juste époustouflant.
Ça pouvait arriver et ça nous a donné quelque chose de meilleur parce que c’est Orphaned Land et Orphaned Land est un état d’esprit qui va au-delà de Kobi ou de Yossi ou n’importe qui d’autre".

En lien avec le concept de l'album (basé sur la caverne de Platon), Kobi nous démontre également que le monde réel n'est pas ce que nous voyons:

"Je pense que nous sommes dans une caverne. Je vais vous donner un exemple. Je fais ce test avec tout le monde parce que quelqu’un l’a fait pour moi. Je vais vous poser deux questions. Répondez-moi par oui ou non.
Saviez-vous que tous les ans, en Indes, 70 000 enfants sont kidnappés pour de la pédophilie ?
-Non
-Savez-vous qui est Kim Kardashian ?
-Oui, bien sûr !
-Voilà mon exemple de pourquoi nous sommes dans la caverne. Parce que ce que vous voyez dans la caverne ce n’est pas la réalité. C’est qu’ils nous mettent devant les yeux, des rumeures, Big Brother, la télé-réalité, Kim Kardashian, tout cela ce n’est pas la vraie vie. La vraie vie, ce sont ces 70 000 enfants qui sont kidnappés en Indes. Ceci est seulement un exemple pour vous montrer que nous sommes dans une caverne et nous ne voulons pas la quitter.

Et il poursuit:
"Dans l’allégorie de Platon, ils ne veulent pas quitter la caverne. Dans l’Histoire, chaque fois que quelqu’un vient pour nous libérer de la caverne, comme dans l’allégorie de Platon, on pense que le héros a perdu l’esprit et ils le tuent. Platon l’a écrite parce que les Grecs avaient tués Socrate. Comment avaient-ils pu tuer Socrate, avait-il écrit. Il était la sagesse, le philosophe, la lumière, il allait nous guider pour comprendre la vie. Comment avait-on pu tuer cet homme ?

"Chaque fois qu’apparaît un révolutionnaire pour l’humanité, il est assassiné. Juste quelques exemples : Jésus-Christ, Mahatma Gandhi, Martin Luther King, le Premier Ministre Israëlien Rabin, le président de l’Égypte Sadat,… Tous étaient des révolutionnaires, président Sadat, le premier à faire des accords avec Israël : assassiné. Le premier ministre Rabin, qui était à deux doigts de conclure la paix avec les Palestiniens : assassiné. Che Guevara pour les Américains du Sud, Martin Luther King pour les Afro-Américains, Gandhi pour les Indiens, vous voyez, dans plusieurs endroits même histoire et Platon a écrit cela il y a plus de 2500 ans ! C’est la prophétie de Platon. Nous sommes dans cette boucle sans fin. Si vous regardez dans l’histoire française, vous trouverez des révolutionnaires qui ont été tués. Dans tous les pays vous en trouverez. C’est une boucle parce que les gens ne veulent pas quitter la caverne. Si quelqu’un veut les en libérer, ils le tuent parce qu’ils veulent rester dedans, dans la noirceur."

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous.
Traduction : Catherine Tessier (http://translateng.e-monsite.com/)