Aprés Trente-quatre années de carrière derrière lui, le groupe allemand Destruction ,signé chez Nuclear Blast, faisant parti du fameux « Big Three Of Teutonic Thrash Metal » aux côtés de Kreator et Sodom, est bien là.
Pour la réalisation de cet album « Under Attack » de 10 titres pour 70 minutes , le Trio Schmier (chant et basse), Mike Sifringer (guitare) et Wawrzyniec « Vaaver » Dramowicz (batterie, depuis 2010) s'est accordé plus de temps ,de maturité et de pragmatisme.
Et pour ce nouvel effort, Destruction a opté pour une production directe, efficace, dégoulinante en façade.
Le groupe est enfin de retour . Si avec ses dernières sorties, le trio nous avait tout juste convaincus mais pas extasiés se contentant d’appliquer la même recette
Après cette petite pause qu'on espère salutaire depuis 2000, on attend clairement autre chose de la part de la légende du thrash.
Pour l'occasion, Destruction ressort sa mascotte pour un visuel identique à ceux de "The Antichrist" ou "Infernal Overkill"
. Musicalement, il ne change pas sa ligne : l’ensemble rentre dedans du début jusqu'à la fin sans grandes innovations non plus et sans de très gros titres à mettre en valeur,un album linéaire ou rien ne ressort vraiment.
Cela ne s'avère pas si gênant tant Destruction maîtrise son sujet et il s’en sort grâce à une grande technique. Mike Sifringer reste un « tueur » derrière sa guitare et Schmier garde un grande puissance vocale.En effet, ‘Under Attack’ et ‘Generation Nevermore’ imposent ainsi d'entrée de jeu leur puissance dans un style thrash old school.
Et si c'est parfois presque usant tant la pression ne retombe jamais, c’est aussi assez jouissif pour les amateurs du genre.
La suite de l’album garde le même ton rentre-dedans et même s’il n’y a pas de surprises, on ne s’ennuie pas un seul instant, avec une envie irrépressible de relancer le disque arrivé à la fin. Les Allemands déballent toute leur science avec ‘Seconde To None’, ‘Dethroned’ ou ‘Conductor Of The Void’ .
Seul ‘Getting Used To The Devil’ procure un petit répit, une bonne pause avec ses riffs de guitare assez doux avec une bonne alternance entre puissance et mélodie.
Avec cet opus, Destruction ne se réinvente pas, ne révolutionne pas le genre mais ce qu’il fait, il le fait bien et finalement c’est ce qu’on lui demande.
Pas encore fini pour autant, le groupe originaire de Lörrach garde une pêche certaine malgré les années et prouve aux petits jeunes qu’il faut encore compter avec lui pour quelques temps.