FIRESPAWN
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Death Metal
Chroniques

The Reprobate
Anibal BERITH
Journaliste

FIRESPAWN

« les suédois montent d'un cran la brutalité tout en proposant des titres propres et bien écrits. Vivement la découverte live!»

10 titres
Death Metal
Durée: 43 mn
Sortie le 28/04/2017
11985 vues
Rapide retour en arrière, Firespawn est né des cendres de Fireborn en 2015 par l'initiative de Victor Brandt, bassiste de Entombed AD, ici en tant que guitariste et d' Alex Friberg (ex Necrophobic) à la basse. Ils sont tous les deux les co-auteurs du 1er album paru en novembre 2015 ''Shadow Realms'' dont vous pouvez retrouver la chronique ici (www.unitedrocknations.com/chronique-shad.......2) et qui d'entrée de jeu a marqué les esprits par quelque chose de nouveau.
Alors pourquoi changer une équipe qui gagne? On prend les mêmes et on recommence! C'est donc toujours avec LG Petrov (Entombed AD) au chant, Matte Modin à la batterie et Fredrik Folkare à la guitare que le quintet suédois nous pond déjà sa seconde galette ''The Reprobate''.

Lorsque Firespawn a été créé, c'était aussi pour jouer du death plus brutal et plus rapide que chacun des membres ne le faisaient dans leur groupe respectif; on peut clairement dire qu'avec ce second opus, le pari est réussi et que Victor et Alex ont réussi à laisser de côté les influences de leurs groupes principaux pour innover et proposer une musique propre à Firespawn.

Un album construit à l'identique du précédent dans le sens où la brutalité dévastatrice des suédois est délivrée sur 43 minutes en 10 actes, 10 actes variés offrant chacun leur lot de surprise que je vous invite à découvrir rapidement en vous procurant l'album.

C'est par 'Serpent of the Ocean' que les hostilités débutent et on peut clairement indiquer que c'est une bonne entrée en matière! Après une courte, très courte même, note de douceur, le morceau attaque franchement par des blast beats radicaux et des riffs incisifs assainis rapidement. La sanction est immédiate, on sent une réelle montée en puissance et en violence en comparaison avec le 1er opus. Naturellement, nous reconnaissons la growl si particulier de Lars Petrov dès les premiers mots hurlés qui fait le job à la perfection. Le chant est bien positionné, précis et se cale parfaitement à la rythmique. Aucun répit, les 4'44'' passent comme un éclair solo compris, soli qui sont d'ailleurs présents sur chacun des titres; vive le old school pour ce détail non négligeable!

Effectivement, les musiciens se sont fait plaisir en incluant des parties de guitares importantes tout au long du disque notamment sur le titre outro 'Nightwalkers' et ses longs plans musicaux à n'en pas déplaire.

La suite de l'album est une avalanche de brutalité ('Blood Eagle' avec ses riffs et soli thrashy qui en mettent plein la tronche, 'Generals Creed' et son rythme ahurissant en mode fracassage de nuques ou encore le volumineux 'A Patient Wolf' se durcissant au fil des secondes) temporisée par des chansons plus lourdes, plus lentes sur un rythme mid tempo assommant à l'ambiance dérangeante ('Death by Impalement' avec son intro psychédélique puis rapidement son ambiance glaciale et destabilisante, qui s'impose à l'instar du très bon 'Lucifer Has Spoken' de l'album précédent, le pesant 'The Whitechapel Murderer' au chant caverneux et l'affreux 'The Reprobate' qui avec son début à la Morbid Angel (époque ''Blessed Are The Sick'') offre des blasts frappés durement sur un tempo très lourd sublimant les riffs globalement malsain)

Deux autres titres se démarquent de par leur rendu différent:

'Full of Hate' qui à la suite de 10 secondes de douceur propose des riffs chiadés et joliment travaillés pouvant faire pencher le morceau vers du death mélo (à la Firespawn!). La mélodie est très marquée et Lars y cale son chant dessus, le thème est récurrent, la chanson mêle avec brio douceur et brutalité

'Damnatio ad Bestias' dont l'intro me rappelle celle de 'The Secrecies of Horror' (''Testimony of the Ancients'' -Pestilence) et sur lequel Matte Modin propose un jeu plus groovy le tout dans une ambiance globalement moins brutale que le quintet nous distille sur près de 3/4 d'heure.

Avec ce second album, Firespawn met en musique ce pourquoi il existe. Avec un premier opus déjà très convaincant il y a 18 mois, les suédois montent d'un cran la brutalité tout en proposant des titres propres et bien écrits avec des parties musicales et mélodiques en parfaite harmonie avec l'atmosphère revendiquée. Que des titres taillés pour le live que nous aurons l'occasion de découvrir le vendredi 16 juin au Hellfest!

Anibal Berith