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Tears To Dance To

Blood Potatoe
Journaliste

Gehen

Avec ''Tears To Dance To'', les Parisiens Gehen élèvent encore le niveau de leur postmetalcore, entre puissance colérique et douceur mélancolique.
5 titres
Post metal, post rock, post black
Durée : 25
Sorti le 02/05/2025
133 vues
AUTOPRODUCTION

Gehen est un jeune combo parisien formé en 2019 alors que ses membres n’étaient âgés que de quatorze ans. Cette précocité ne les a pas empêchés de se mettre à composer sérieusement, un premier EP voyant le jour en 2021, suivi du single 'Stain Of Ashes' deux ans plus tard. La formation nous revient aujourd’hui avec ''Tears To Dance To'', mini format composé de 5 titres dont un court instrumental final qui reprend la trame du second morceau, 'Will You Hold Me'.
L’EP explore en profondeur les sentiments humains à travers une approche personnelle et introspective : le conditionnement à la haine, l’isolement, la perte de soi, dixit Jean-Baptiste, le manager du groupe. Et quoi de mieux qu’une musique torturée alliant émo/post/metalcore pour matérialiser ces sentiments.
'Sade' nous met dans l’ambiance avec ce riff qui tourne en intro du morceau tel un problème insoluble dans un cerveau saturé. On navigue ici entre thrash à la Slayer, hardcore proche d’un Hatebreed avec un soupçon de Deftones sur le break final.
Cette référence au gang de Sacramento se fait prégnante à d’autres moments du disque, sur 'Parasite' notamment via ces guitares sous-accordées aux accents mélancoliques.
'Will You Hold Me' la joue bipolaire entre parties calmes en son clair et déchainements saturés. L’équilibre entre ces deux approches est savamment dosé, conférent à cette composition un côté intimiste et fragile, caché sous la puissance de la colère.
Le chant de Clarence Gaspar est un autre point fort de cette cuvée 2025. Le vocaliste a progressé depuis ses travaux précédents, les screams sont puissants et le chant clair maîtrisé, offrant de ce fait une versatilité vocale qui sert idéalement les structures des morceaux. Ainsi en va-t-il du heavy 'Love Song', où l’alternance des cris et chuchotements installe une ambiance fort à-propos.
La seule petite déception concerne la production, un peu étouffée, qui aurait mérité un peu plus de clarté. Qu’à cela ne tienne, on attend avec impatience le premier long de ces prometteurs titis parisiens.


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