Moins de deux ans après « Seminole » (janvier 2022), Edge of Forever débarque avec son sixième opus« Ritual ».

Pour ce nouvel effort, le combo toujours mené par le multi-casquettes Alessandro Del Vecchio (chant, claviers, compositions, mix, mastering et production) a choisi de raconter l'histoire des deux derniers membres d’un peuple indigène dont le language aura bientôt disparu. Séparés l’un de l’autre, ces jumeaux (un garçon et une fille) sont enjoints à oublier leurs souvenirs, leur langue et leur culture. En secret, ils continuent de pratiquer leur dialecte et gardent l’espoir de se retrouver un jour. Dixit notre tete-pensante, Il est question ici « de fierté, de force, de douleur, mais aussi de joie ultime et d'épanouissement d'être qui vous êtes vraiment et profondément ».

L’album est scindé en deux parties. D’abord une premiere salve de six titres « indépendants ». Musicalement, on (re)trouve le style de prédilection (comprendre du Hard Rock mélodique mêlé d’AOR) d’ Alessandro. Sur des thèmes chers au vocaliste leader (spiritualité et culture amérindienne en tête), se melangent mélodies vocales ou instrumentales accrocheuses ('Water Be My Path'), claviers en renforts ('Freeing My Will'), riffings travaillés ('Where Are You?', 'Forever’s Unfolding'), et soli de grattes chiadés. La recette « habituelle » est bien là et inchangée.

Bien que cela reste « classique » pour le genre, notons le certain savoir-faire de la formation pour pondre des compositions efficaces. Hormis une ballade ('Love Is the Only Answer'), l’ensemble est énergique, entrainant ('The Last One'), bien interprété et produit comme il faut.

Pour la seconde moitié du opus, on a le droit à une chanson éponyme de vingt minutes segmentée en sept morceaux ('Ritual Pt. I', 'Ritual Pt. II …', etc.). En plus des bases précitées, s’ajoutent des arrangements variés, et par endroits, des éléments progressifs, un chant a capella, des vocaux doublés, et même une sorte d’appel shamanique.

Pour son présent « Ritual », Edge of Forever a choisi d’incorporer de nouvelles idées à son Hard Rock mélodique habituel. Avouons-le, c’est plutôt bien fichu et bien agréable pour nos portugaises ensablées.