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Que la Lumière Soit

Blood Potatoe
Journaliste

Sidilarsen

''Que la lumière Soit'' s’avère un album lumineux et addictif dès la première écoute. On en n’attendait pas moins d’un groupe aussi talentueux que Sidilarsen.
12 titres
Rock
Durée : 40
Sorti le 19/04/2024
1202 vues
En 2019 Sidilarsen frappait un grand coup avec ''On Va Tous Crever'', septième opus du quintette, qui annonçait avec un an d’avance la pseudo fin du monde et les conséquences tragiques qui allaient en résurger. Plus sombre, plus lourd, plus engagé, ''OVTC'' délaissait l’aspect dansant de sa musique et montrait une facette plus rentre-dedans, à l’instar d’un Mass Hysteria quelques années plus tôt.
Cinq ans après, l’humanité a survécu, la Terre continue de tourner, tout comme nos cinq Toulousains, qui ne se sont pas économisés et ont écumé la plupart des scènes de France et de Navarre. L’album ‘’noir’’ ayant été valeureusement défendu, il semblait temps pour le groupe de retourner en studio pour nous offrir son successeur.
Dire que cet album était attendu au tournant relève de l’euphémisme et on s’imagine sans peine la pression ressentie par le groupe à l’heure de la composition et de l’enregistrement de cette huitième galette. Quelle orientation musicale privilégier ? Quel type de son adopter ? Quid du poste de batteur ? Autant de questions qui trouvent leur réponse sur ''Que La Lumière Soit''.
Le riff monstrueux qui ouvre 'Adelphite' ne laisse planer aucun doute : Sidi is back et le fait savoir. Rythmiques plombées et effets électroniques se partagent l’espace sonore équitablement sur ce mid-tempo aux effluves d’un certain sextette allemand. Le chant légèrement aérien de Didou et Viber contrebalance idéalement la lourdeur de cet opener.
L’énervé 'Intox', aux faux airs de 'Money Game', se veut bien plus dansant et devrait cartonner en live (‘’on voit que ta gueule, ferme ta gueule’’ repris à gorge déployée, frissons assurés). 'Du Sang Sur Les Fleurs' s’inscrit dans la même veine, avec sa rythmique jumpy et ses refrains mélodiques.
Le point fort de cet opus relève de l’équilibre réussi entre titres ultra heavy, parfois à la limite du melodeath ('On Revient Sur Terre', 'Miroir Ocean' et sa frappe martiale que l’on doit au nouveau cogneur Marvyn Palmeri) et pièces plus ‘’légères’’ ('Amour En Acier', les délicats 'Luminaria' et 'Immuable'). L’agencement des morceaux, probablement murement réfléchi, relève de l’évidence et le plaisir d’écoute s’en trouve décuplé.
La doublette 'V(e)mpire'/'Inanité', cerises sur un gâteau gourmand mais jamais écœurant, vient clôturer cette cuvée 2024, qui tient du pari réussi.
Au final, ''Que La Lumière Soit'' s’avère un disque moins compact et plus aéré que son prédécesseur, où puissance et mélodie fusionnent en parfaite harmonie. Du grand œuvre.
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