« Of War and Flames » est un album correct qui permettra aux fans de Power de passer un bon moment mais qui risque d'être un peu léger pour celles et ceux qui attendent un renouveau du genre.
Après la séparation de Kalidia, la chanteuse Nicoletta Rosellini (également chanteuse de Walk in Darkness) a décidé de monter un nouveau projet de Power Metal. Rejointe par ses anciens camarades Paolo Campitelli (guitare) et Dario Gozzi (batterie) ainsi que d’Alessandro Mammola (guitare) de Draconicon et de Luca Scalabrin (basse) d’Altair, elle a créé Alterium. Le premier album de cette nouvelle formation vient de paraître alors voyons ce que « Of War and Flames » nous dit d’elle !
Ce qui est certain c’est que les fans de Power Metal y retrouveront absolument tout ce qu’on est en droit d’attendre de la part d’un album du genre : soli de guitare à tout-va, basse ronflante, batterie militaire, voix énergique et thématiques Fantasy. Le problème, c’est que les petits défauts ne tardent pas à s’accumuler ! D’abord le mixage avec des transitions peu soignée entre les refrains et les couplets dès ‘Drag Me To Hell’ qui ouvre l’album et des ouvertures très abruptes sur plusieurs titres. Ensuite, la voix qui transmet peu d’émotions et s’enferme dans des médiums qui manquent de relief. Et enfin des éléments simplement incompréhensibles comme l’horrible son du clavier sur ‘Firebringer’ alors que l’introduction, toujours au clavier, du morceau éponyme juste avant était très réussie.
Sans entrer dans les détails, un autre élément qui peut inquiéter se trouve dans le communiqué de presse qui accompagne cet album : sur six paragraphes, un est consacré à la présentation du groupe, deux à une description brève de l’album, et les trois derniers se concentrent sur la carrière d’influenceuse de Nicoletta Rosellini ; nombre d’abonnés, apparitions télé, shooting pour des marques de vêtements gothiques, rien ne nous est épargné ! Et même si on peut se réjouir du succès de la jeune femme, il faut bien avouer que cela ne nous importe pas du tout alors qu’on s’apprête à écouter le premier album d’Alterium.
Pour en revenir à la musique et pour parler un peu plus des musiciens, il faut souligner les soli de guitare et leurs envolées mélodiques, mais aussi les riffs de Paolo Campitelli et Alessandro Mammola qui font l’efficacité de bien des morceaux ! Le pont de ‘Drag Me To Hell’ permet par ailleurs de mettre immédiatement la basse de Luca Scalabrin en avant avec un mixage qu’on entend encore peu dans le Power mais qu’on retrouve de plus en plus dans les genres extrêmes de Metal. Derrière la batterie, Dario Gozzi ne nous propose rien de novateur mais le boulot est fait, d’autant plus qu’il n’a pas forcément d’occasion de se mettre en avant sur des titres d’environ trois minutes chacun…
En conclusion, « Of War and Flames » est un album correct qui a le mérite de placer Alterium sur la carte du Power Metal. A moins d’être un ultra-fan du genre, on passe un bon moment mais sans plus tant les compositions donnent l’impression de se répéter. S’il faut comparer à Alterium à d’autres groupes de Power Metal italiens menés par une femme, n’hésitons pas à mentionner Ancient Bards qui propose des compositions plus diversifiées et davantage d’émotions, ou encore Frozen Crown qui rayonne d’une fraîcheur et d’une audace bienvenues sur une scène plutôt vieillissante et dont Alterium incarne autant les défauts que les qualités.