Le Metalcore est un courant qui divise. Bien souvent à tort ou a raison; on l'adore ou on le déteste.
Toujours est-il qu'il est indéniable que des groupes comme Architects ou bien Bring me the horizon apportent du renouveau et on ne peut que s'en réjouir. Et puis l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
On est en présence ici d'un combo marseillais formé en 2014 avec déjà deux bons albums à son actif ''Hollow'' (2016) et ''Fantasy'' (2018). Car en effet, Landmvrks n'a pas à rougir de la comparaison avec des groupes de Metalcore plus présents sur le devant de la scène internationale comme Parkway Drive ou Unhearth.
Le groupe a su, au travers de nombreux clips super bien agencés, se faire un nom. On parle ici de plusieurs centaines de milliers de vue sur YouTube. Nombre d'entre vous les ont sûrement découvert également au Hellfest (ou autres) en 2016 car ils dégagent une énergie de malade en Live.
Ils méritent qu'on s'attarde plus sur leur troisième album intitulé ''Lost in the waves''. Comme à son habitude, LANDMVRKS nous a gratifié de quelques clips avant la sortie de leur nouvel opus.
Disons le tout de suite, le premier extrait 'Rainfall' est une véritable déflagration.
On est en présence de riffs monstrueux, qui font que notre tête commence à bouger toute seule à l'insu de notre plein gré et il n'y a pas de répit jusqu'au passage final avec un effet ralenti maîtrisé dont le groupe a le secret, accompagné d'une voix qui se rapproche du Deathcore. C'est puissant et carré, une belle claque !
Le deuxième clip issu de l'album s'intitule 'Lost in the wave'. Il possède une petite intro posée. Le titre prend le temps de se mettre en place pour mieux décoller. On repart sur des plans de guitare de haute volée, pour notre plus grand plaisir. On est bluffés par la performance vocale de Florent Salfati que ce soit, en voix éructée ou bien en voix claire sur le refrain (qui est imparable soit dit en passant) ou en bref, mode Growl Deathcore. Une palette impressionnante digne des maîtres du genre. On touche à la perfection au niveau du morceau. Impressionnant!
La dernière offrande vidéo, 'Paralyzed', a été réalisée dans la salle vide de l'Accor Arena, en hommage aux musiciens, artistes et toutes les personnes touchées par la pandémie du COVID. Il s'agit d'une belle ballade, qui se permet un passage un peu plus vif, très réussi vers la fin, pour conclure sur une note douce. Le groupe a fait le choix judicieux de placer ce titre en dernier sur l'album comme c'est de loin le plus calme pour ne pas casser le rythme.
Le reste de l'album est de très bonne facture. LANDMVRKS continue dans la lignée du précédent album à alterner avec brio des passages énergiques accompagnés d'une voix agressive avec d'autres moments plus aériens en voix claire pour rendre son Metalcore plus attrayant comme sur 'Silent' ou bien l'excellent 'Tired off it all' avec ses riffs assassins ou bien encore 'Always' ou 'Overrated'.
A noter que sur 'Visage', on a une partie du chant en français dont un passage flirtant quelques instants avec un flow hip-hop pour ensuite repartir plus puissamment encore. Un pari réussi car cela fonctionne et permet d’empêcher qu'une linéarité s'installe au fil des morceaux à l'image de la courte interlude 'Shoreline'. Avec 'Say no Word' on est dans le domaine du jouissif. Deux minutes trente sans concession aucune. Un titre qui va faire mal dans les Mosh pit !
Chaque titre qui compose l'album est à la fois technique et mélodique. Le son de la guitare est cristallin, c'est propre et efficace. Le seul petit reproche que l'on peut formuler c'est que l'album est court (31m) mais je suis partisan de privilégier la qualité à la quantité et une fois l'album écouté en intégralité, on a qu’une envie c'est de l'écouter à nouveau.