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League of Distortion

ALDO
Journaliste

LEAGUE OF DISTORTION

Bien que la galette ne soit pas en mesure de squatter les platines en permanence, elle est suffisamment bien troussée pour offrir à qui aime les ambiances cyberpunk, un moment plutôt agréable.
10 titres
Modern Métal
Durée : 40
Sorti le 25/11/2022
557 vues

Ca bosse dur chez Kissin’ Dynamite. Dans le sillage de Hannes Braun, qui lorsqu’il ne tient pas le micro du combo heavy teuton, s’implique dans la production d’autres artistes, c’est son collègue gratteux Jim Müller qui, happant Anna Bruner vocaliste de la formation metal symphonique EXIT EDEN, lance un projet du nom de LEAGUE OF DISTORTION.

Ayant signé sur le prolifique et qualitatif label autrichien NAPALM RECORDS, ils nous livrent ici leur première galette, dont on se demande ce qui va résulter de la rencontre entre les univers de la chanteuse et du guitariste.

Les premières mesures annoncent définitivement la couleur dominante des compositions : ça vient titiller les fans de LINKIN PARK !!! (le côté Hip-Hop -presque, nous y reviendrons - oblitéré)
Sur une texture sonore chargée de basse, à base de synthés chimiques et de grattes aux distortions tranchantes, et avec l’appui d’une batterie puissante, l’ami Müller nous concocte un chapelet de chansons qui rappellent immanquablement le combo cyber-playstation d’Agoura Hills (Californie) et sur lesquelles l’organe versatile de Anna Bruner (aussi bien à l’aise dans le registre mélodique clair que le graillon plus rock) se met opportunément en valeur.

La production, riche et über-moderne, flatte l’oreille de l’auditeur en soulignant la puissance des compositions. Les riffs et harmonies sont, tout comme les structures rythmiques, balisés mais néanmoins utilisées efficacement, suffisamment en tous cas pour maintenir l’intérêt.

Parmi les titres on retiendra particulièrement “My Revenge », franchement techno-indus, burné et furieusement dansant. « LOD » rappellera quant à lui les rythmiques martiales d’un RAMMSTEIN des familles. « I’m a Bitch » interpellera l’auditeur avec sa pulsation urbaine, quasi hip-hop (au point même qu’Anna Bruner s’essaye au rap sur ce titre).

A contrario, « SIN », avec un abus de synthés emphatiques, et un passage au piano trop « cliché » (on pense à EVANESCENCE dans ce qu’il a de plus « cheesy ») n’apporte pas grand’chose. Plus globalement, les titres lents (“Do you really think I f***g care”, cas d’école) ont tendance à faire retomber le soufflé.

Au regard de ce premier jet et malgré des intentions affichées concernant sa genèse ,LEAGUE OF DISTORTION ( l’album ) n’est pas le disque qui viendra rebattre les cartes du paysage metal. Les influences/citations sont encore trop présentes (mais peut-être est-ce juste le style qui veut ça…) pour générer une quelconque tendance.
Ceci dit, et bien que la galette ne soit pas en mesure de squatter les platines en permanence, elle est suffisamment bien troussée pour offrir à qui aime les ambiances cyberpunk, un moment plutôt agréable.


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