Formé en 2000 par Janne Wirman de Children Of Bodom, Warmen est un projet d'abord instrumental qui a bénéficié de la participation de chanteurs comme Kimberly Goss (Sinergy), Timo Kotipelto (Stratovarius), Pasi Nykänen (Throne of Chaos) ou encore Alexi Laiho (Children of Bodom). Le groupe compte cinq albums à son actif de "Unknown Soldier" (2000) à "First of the Five Elements" (2014). Le décès d'Alexi Laiho a porté un coup dur au groupe puisque son fondateur hésitait à abandonner sa carrière musicale, mais Warmen est de retour avec un opus intitulé "Here For None" !

Soyons honnêtes : dès les premières secondes de 'Warmen are Here for None', impossible de ne pas reconnaître l'univers musical du claviériste Janne Wirman que l'on connaît très bien grâce à Children Of Bodom. S'ajoute à cela un autre élément très facilement identifiable, à savoir le timbre du nouveau chanteur de Warmen, Petri Lindroos d'Ensiferum ! Poursuivons avec 'The Driving Force' où la complémentarité du clavier et des guitares fait, une nouvelle fois, des merveilles. En écoutant la plus sombre 'A World of Pain', impossible de ne pas penser aux chansons les plus iconiques d'Ensiferum et de Children Of Bodom... Même si c'est un gage de qualité, cela pousse aussi à se demander quel est l'intérêt de Warmen à ne rien apporter de plus à ces univers musicaux pourtant déjà clairement définis et massivement explorés.

Plus lancinante et avec un côté Heavy Metal assumé, 'Too Much Too Late' est le premier morceau vraiment étonnant qu'on trouve sur cet album, et ça fait du bien ! Même si on sent que 'Night Terrors' est moins audacieux, le titre présente des éléments Death presque old school qui permettent de sortir de l'aspect mélodique vu et revu des compositions de Warmen. On ne s'attarde pas sur 'Hell on Four Wheels' ni sur 'The End of the Line' qui sont deux nouvelles illustrations de ce qu'on disait déjà à propos du début d'album et des chansons comme 'Warmen are Here for None' et 'A World of Pain' : Children Of Bodom + Ensiferum = Warmen, et ça s'arrête malheureusement là alors que cela pourrait constituer le point de départ d'une aventure musicale intéressante si les musiciens nous proposaient autre chose que ce qu'ils font déjà...

Profitons des touches Death old school de 'Death's on its Way' puisque, comme sur tout cet opus, le groupe ne tarde pas à nous resservir encore et encore la même chose. Malgré tout, cela vaut la peine de souligner la virtuosité du guitariste Antti Wirman et la rigueur du bassiste Jyri Helko et du batteur Seppo Tarvainen. On s'y attendait mais il n'y a toujours rien de nouveau à souligner du côté de 'The Cold Unknown'. Les fans de Children Of Bodom seront sans doute ravis d'écouter ça mais il n'y a absolument rien dans ce "Here For None" qui soit propre à l'identité et à l'univers de Warmen qui semblent tout bonnement inexistants... En guise de chanson de conclusion, 'Dancing with Tears in my Eyes' est décevante de platitude.

La conclusion sera courte et dans la lignée directe de l'ensemble de cette chronique : quel dommage que les membres de Warmen se cantonnent à ce qu'ils savent faire, à savoir du Children Of Bodom et du Ensiferum...