HEART OF A COWARD
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Metal Core

Deliverance
Anibal BERITH
Journaliste

HEART OF A COWARD

10 titres
Metal Core
Durée: 46 mn
Sortie le 02/10/2015
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En tant que chroniqueur spécialisé dans le thrash/death/black métal, j'ai toujours eu du mal à me faire au genre de musique métal intermédiaire comme le nu-métal, le metalcore, le deathcore, etc...j'en passe et des meilleures. J'ai envie de leur dire choisissez votre camp bordel !!!! Où tu fous le bordel où tu fais de la mélodie mais pourquoi les 2 ! Même si cependant certains groupes y arrivent très bien (j'ai mes petits chouchous).

Me voilà donc en train d'écouter la 3ème galette du groupe anglais (Londres pour être plus précis) HEART OF A COWARD (encore un nom à rallonge genre THY ART IS MURDER, THE BLACK DAHLIA MURDER...) avec « Deliverance » qui suit de 2 ans « Severance » et de 3 « Hope And Hindrance » (j'ai l'impression de lire un roman de l'excellent écrivain de thriller danois Jussi ADLER OLSEN).

Ce groupe de metalcore formé en 2007 au line-up inchangé depuis 2013 se compose de Jamie GRAHAM au chant, de Carl AYERS et Steve HAYCOCK aux guitares, de Vishal KHETIA à la basse et de Christopher « Noddy » MANSBRIDGE à la batterie. L'album est produit par Justin HILL (TAIM, SUICIDE SILENCE, DEMORALISER) pour le label CENTURY MEDIA RECORDS (GRAVE).

Comme la plupart des groupes de ce genre musical, on a un peu l'impression d'entendre toujours la même chose avec des guitares saturés aux riffs breakés, courts genre rotofil où t'accélères et décélères avec le son le plus grave possible, accompagnée synchrone d'une batterie aux blasts puissants breakés également et rythmés au tempo plus ou moins rapide, puis une basse très présente (ça c'est bien!!!) et bien sur un chanteur qui vocifère genre death métal (en moins bien) ou qui chante (en pas mieux).

Avec ce dernier opus, HOAC fait le job et ne pourra que ravir les initiés du genre ; tous les ingrédients y sont pour faire un album de métalcore réussi avec des morceaux très accrocheurs et puissants aux riffs lourds et une voix bien hurlée comme sur « Grain Of Sand », « Hollow », « Mouth Of Madness » (malgré son intro light et son passage très mélodieux vers 3') et l'excellent « Turmoil I » suivi de son petit frère « Turmoil II ».

Des titres plus mélodiques tels que « Anti-Life » (limite rapmétal), le titre éponyme « Deliverance », puis « Miscreation » et « Skeletal I et II (d'ailleurs on se serait bien passé du II) complètent le cadre.

Techniquement et musicalement, l'album est bien réalisé. On perçoit chacun des instruments et particulièrement la basse (trop souvent peu présente sur beaucoup de productions tous genres confondus) et mention spéciale à Jamie GRAHAM qui opte pour un chant puissant et bien positionné en toute circonstance avec une préférence pour les hurlements.

Avec cette 3ème oeuvre en 10 actes, HOAC élève son niveau un brin au dessus de leur précédent opus « Severance » mais ne se démarque pas pour autant de la concurrence dont le genre semble avoir atteint sa limite.