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Flesh & Blood

FRED H
Journaliste

Whitesnake

Les treize pistes de ce « Flesh & Blood » sont calibrées pour faire mouche. Le serpent n'est pas mort et c'est tant mieux. Kss kss, Ssshhh, ssss.
13 titres
Hard Rock
Durée : 59'29
Sorti le 10/05/2019
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Après un gargantuesque « Unzipped » (5 CDs bourrés ras la gueule de morceaux rares/inédits en versions acoustiques), le célèbre serpent blanc est de retour. Le précédent opus, l'excellent « The Purple Album » était paru 1 an après le départ du guitariste-compositeur Doug Aldrich. Ces réinterprétations de compos issues de trois offrandes du Pourpre Profond (sur lesquels David avait officié de 1973 à 1976) permettaient de (se) rassurer et de temporiser jusqu'au prochain effort studio.

Ce « Flesh & Blood » est donc la première rondelle de nouvelles chansons originales avec le gratteux Joel Hoekstra (ex-Night Ranger) et le claviériste Michele Luppi (respectivement arrivés en 2014 et 2015) impliqués en tant que participants actifs. D'abord interrompu (le chanteur ayant choppé une sale grippe durant l'enregistrement) puis repoussé (problèmes techniques lors du mixage), cette treizième galette (et véritable successeur de « Forevermore » paru 2011) sort finalement. Dixit son vocaliste-leader, c'est ''le meilleur album de Whitesnake'' (sans déconner ?!). Le maître du reptile enchérit en déclarant que ce disque possède tous les éléments qui caractérisent son combo mais intègre également ''une couche de peinture fraîche et vibrante''.

On peut l'annoncer sans trembler des genoux, cette Nieme incarnation du crotale est bien au rendez-vous. Les sixcordistes, Reb Beach (Winger) et son comparse Hoekstra, n'ont pas à rougir de leurs interventions (pourtant pas facile de passer après des Micky Moody, John Sykes, Steve Vai, Adrian Vandenberg, Vivian Campbell et tous les autres). Derrière une section rythmique très carrée (l'ex-Lynch Mob Michael Devin à la basse et Tommy Aldridge aux baguettes), les duettistes délivrent des soli et des descentes de manches hallucinantes tout au long du skeud (l'addictif et entêtant 'Shut Up & Kiss Me', le vertigineux 'Heart Of Stone', l'épique 'Sands Of Time').

De son coté, avec 67 balais au compteur, lui qui a eu l'outrecuidance de s'acoquiner avec l'icône Jimmy Page (en 1993, le temps du pourtant très bon « Coverdale / Page »), le patron prouve qu'il en a encore sous la pédale ('Good To See You Again'). Malgré plus de 4 décennies de carrière (1er EP « Snakebite » en 1978), la passion et l'envie du frontman demeurent intactes. A grands renforts de mélodies imparables et de textes centrés pour beaucoup autour de sujets de prédilection du combo (L'Amour et les femmes), l'anglais semble plein d'énergie à l'instar de tous ces Hits en puissance qui se succèdent sans discontinuer. Tout n'est que quasiment que tubes potentiels ('Hey You (You Make Me Rock)' ou le titre éponyme avec leurs choeurs fédérateurs, le survitaminé 'Trouble Is Your Middle Name', les efficaces 'Well I Never' et 'Get Up'). Les fans des meilleures cuvées (« 1987 », …) ne pourront être qu'emballés par ces déferlements de grande classe. De sa voix chaude, Coverdale sait aussi nous embarquer vers des tempos plus légers mais tout aussi bien ficelés (la ballade acoustique 'After All' et le tranquille 'When I Think Of You (Color Me Blue)').

L'heure de la retraite n'a donc pas encore sonnée pour Whitesnake (même si quelque peu évoquée il n'y a pas si longtemps). Les treize pistes (quinze sur la version deluxe) de ce « Flesh & Blood » sont calibrées pour faire mouche. Le serpent n'est pas mort et c'est tant mieux. Kss kss, Ssshhh, ssss.

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