Peut-on définir le métal et la musique extrême à la seule présence de guitares saturées ? Ça serait trop simple... on y cherche des univers, des atmosphères, des émotions tantôt extrêmes tantôt apaisantes, parfois malsaines, souvent libératoires...

C'est dans ce contexte que nous chroniquons ce premier album de Dorminn, une one man band d'un français qui officie dans un style propre que l'on pourrait effectivement qualifier de dark ambiant.

A part que si on veut être précis, Dorminn évolue dans un style chamanique et hypnotique, en composant avec de vrais instruments qui viennent du monde entier. Le chant révèle une vraie cruauté malsaine digne d'une incantation à la fois traditionnelle et teintée de black métal. Dans sa démarche jusqu'auboutiste, vous n'entendrez aucun synthétiseur sur cet album, ce qui rend la démarche cohérente et authentique.

La composition, qui enchaîne les couches d'instruments méthodiquement enregistrées sur un Remco S4000R des années 70, creuse dans une lenteur parfois dissonante qui plonge la victime dans un cauchemar inextricable.

Si vous êtes sensibles aux oeuvres de Moëvöt ou Enmity, vous comprendrez tout le potentiel de ce groupe qui commence très bien sa carrière musicale.

1 - I - 07:10
2 - II - 07:16
3 - III - 09:53
4 - Zurghtapre (Chant d'éternité I) - Moëvöt cover - 07:39