THY ART IS MURDER
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Deathcore
Chroniques

Dear Desolation
Shades Of God
Journaliste

THY ART IS MURDER

«Si d'entrée de jeu on est mis k.o. par le puissant ''Slaves Beyond Death'', nous ne sommes pas moins secoués par l'excellent ''The Son of Misery'' qui mêle parfaitement les styles»

10 titres
Deathcore
Durée: 38 mn
Sortie le 11/08/2017
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Deux ans après le très bon Holy War, Thy Art is Murder fait déjà son retour discographique. Pourtant l'affaire était mal engagée quand en décembre 2015 le groupe annonce le départ de CJ McMahon (chant) pour des ''raisons familiales''. On aurait pu craindre le pire pour les Australiens, mais finalement après quelques mois de remise en question, le chanteur est revenu sur sa décision en étant plus motivé que jamais. Certains groupes auraient connu une sale période mais pas Thy Art is Murder, et ce n'est pas Dear Desolation qui prouvera le contraire.

De manière générale, le Deathcore : on aime ou on déteste. On peut toujours trouver quelques groupes intéressants comme Despised Icon, Whitechapel ou Carnifex, mais le plus souvent le Métalleux tranche dans le vif et se situe nettement d'un des cotés de la barrière. Thy Art is Murder est peut-être l'un des seuls groupes qui peut mettre les fans de Death Metal et Deathcore d'accord, encore plus avec ce nouvel album. Dear Desolation envoie un bois terrible et c'est bien là l'essentiel, il ne renie ni ses racines Deathcore et encore moins son côté Death Metal. Si d'entrée de jeu on est mis k.o. par le puissant ''Slaves Beyond Death'', nous ne sommes pas moins secoués par l'excellent ''The Son of Misery'' qui mêle parfaitement les styles, incorpore un joli soli et un break bien lourd. Thy Art is Murder ne cessera d'appuyer là où ça fait mal, en balançant des riffs bien gras et puissants durant les 38 minutes de Dear Desolation. Des vocaux très profonds, des blasts en pagaille et une attitude très Death Metal sur certains morceaux comme sur l'éponyme ou ''Man is The Enemy''.

Si Holy War sonnait parfois un peu mécanique, Dear Desolation est nettement plus organique. Thy Art is Murder est plus franc, plus sec dans son approche et dégage une force très brute de décoffrage. Le style se fait plus épuré, plus direct, comme le prouve ''Final Curtain'' qui clôture l'opus. Pas de superflus, pas de fioritures, Thy Art is Murder en impose naturellement avec ceci dit, un nouveau solo bien placé en fin de titre.

Le vrai-faux départ de CJ McMahon n'aura finalement été qu'un feu de paille et c'est tant mieux. Il y a même fort à parier que l'histoire relèvera de l'anecdote dans peu de temps. Dear Desolation en est la preuve ultime puisqu'on retrouve un Thy Art is Murder en pleine forme, qui offre un album solide, dont une seule écoute suffit pour en être convaincu.