Clouds Over California The Studio Albums 2003-2011
DEVILDRIVER
«Une excellente entrée en matière pour les néophytes de DevilDriver, et une occasion de redécouvrir les albums qui ont fait la renommée du groupe.»
73 titres
Nu-Metal (early), Groove/Melodic Death Metal (later)
Durée: 300 mn
Sortie le 29/07/2022
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C’est en 2002, après l’enregistrement du dernier album de Coal Chamber avant sa séparation définitive en 2003, que Dez Fafara (chant) décide de créer un nouveau groupe de Groove metal en compagnie d’Evan Pitts (guitare), Jeff Kendrick (guitare), John Boecklin (batterie) ainsi que du bassiste John Miller. Groupe initialement intitulé Deathride, les contraintes de copyright ainsi que la présence d’homonyme sur la scène metal, feront que Fafara adoptera finalement DevilDriver.
Issu de Coal Chamber, le frontman à la recherche d'un metal beaucoup plus extrême promet de revenir complètement débridé avec DevilDriver.
Le tout premier opus studio du groupe sortant alors le 28 octobre 2003, sous le nom de « DevilDriver » chez Roadrunner Record. Subtil mélange de style ce premier album a réussi à trouver son public. En effet, toute la puissance trop longtemps muselée de Dez Fafara éclate alors en plein jour. Dès le premier titre « Nothing Wrong » nous sommes plongés dans un metal extrême, mêlant des influences groove, death, hardcore… et j’en passe. Des morceaux beaucoup plus black peuvent être entendus dans cet album, comme « Die And Die Now », titre usant également de plan hardcore. Malgré cette excellence, les gars ne font pas dans le caricatural. L’album a également eu la chance d’être sublimé par une production aux petits oignons, qui n’a rien à envier aux Slipknot, Korn et autres grands de cette époque. Malgré cette qualité, la presse (notamment Johnny Loftus de Allmusic) n’accueille que négativement cet album. Finalement l’album se classera quand même 17ème du Billboards Top Heatseeker, et vaudra au groupe la réalisation de la bande original de Resident Evil : Apocalypse.
Malheureusement ce n’est que peu de temps après, en Avril 2004, deux jours avant le début de la tournée en ouverture de In Flames, que Evan Pitts décide de quitter le groupe pour des raisons personnelles et non connues à ce jour. Considérée comme une perte de taille, le guitariste à l'origine de l’écriture de la quasi-totalité du premier album éponyme sera remplacé au pied levé par Mike Spreitzer. S’étant initialement proposé pour un remplacement temporaire, il reste à l’heure actuelle un membre actif du groupe.
En dépit de la perte de Pitts, le groupe rentre à nouveau en studio en 2005 pour l’enregistrement de leur deuxième album « The Fury Of Our Maker’s Hand ». C’est en s’isolant au Texas (i.e Sonic Ranch Studio) que cet album sera finalement conçu. Trente titres furent écrits mais finalement que quinze ne seront retenus par Colin Richardson (producteur), à nouveau chez Roadrunner. Le chanteur décrira plus tard cet opus comme étant un reflet des dix dernières années qu’il a traversé :
"You have your maker's hand and I have my maker's hand and we both living in our fury, the fury of our maker's hand. It explains my life".
Sorti le 28 Juin 2005, et classé rapidement 117ème dans le billboard 200, les ventes explosent avec plus de 10.000 ventes la première semaine, dans une période où les services de streaming n’existaient pas et que les CD étaient monnaie courante. A la différence de l’album précédent, celui-ci sera reçu de manière clairement plus favorable par la presse, Johnny Loftus le citera comme « un véritable tournant » et comme leur « vrai début », quant à Dom Lawson (Kerrang !) de « frais et approche dynamique du metal moderne ». Malgré l'absence du guitariste fondateur, un certain nombre de morceaux sortent du lot, tel que le titre éponyme avec une rythmique qui se veut implacable et lourde, ou encore « Ripped Appart » violent comme jamais…
A l’écoute cet album tranche moins que le précédent, avec des influences black/death/trash toujours présentes mais moins assumées.
Afin d’assoir leur notoriété sur le plan internationale, de grosse tournée sont mise en place, aux quatre coins du globe, notamment avec Machine Head, Fear Factory… et pour la première fois en tête d’affiche du Burning Daylight Tour.
2007, le groupe se réunit à nouveau au Sonic Ranch Studio pour une nouvel enregistrement. Trois albums depuis 2003, il est possible de dire à ce stade que le groupe a clairement envie de faire parler de lui. Et c’est probablement grâce à l’aide de Nathan Cox (réalisateur vidéo), dirigeant le premier clip de l’album « Not All Who Wander Are Lost » (et responsable de la réalisation de gros groupes tel que Linkin Park, Korn, Marilyn Manson, Steel Panther) que cet album a rapidement pris son envolée. Malgré des sonorités redondantes par rapport à l'opus précédent, « The Last Kind Words » efface les points négatifs soulevés par « The Fury Of Our Maker’s Hand ». Plus constant dans sa production, sans temps mort ni fioriture, ce nouvel opus a su sortir un certain nombre d’hymne comme « Clouds Over California », « Head On The Heartache ». Les ricains se posent ainsi comme véritables ambassadeurs du genre. C’est probablement la constance dans leurs productions et leur musique, qui leur vaudra assez rapidement la 48ème place au Billboard 200.
C’est en pleine promotion de l’album qu’au Download Festival 2007 le groupe sera décrit comme responsable du « plus gros circle pit » du festival, et une nomination dans le Guinness World Record. A la demande de Sharon Osbourne (Ex-Coal Chamber), le groupe décide finalement de participer au Ozzfest de la même année, où un live sera enregistré mais jamais publié.
A partir de ce moment-là le groupe multiplie les participations télévisées et vidéoludiques : « Devil’s Son » et « Driving Down the Darkness » sont incluses dans la série TV américaine Scrub, « Clouds Over California » est jouable dans Rock Band (jeu musical, console et PC)… DevilDriver arrive donc finalement à ses fins et le départ de Coal Chamber était donc probablement une excellente décision pour l’ambicieux Dez Fafara.
En 2009 les 5 Américains reviennent, avec une régularité déconcertante d’un album tous les deux ans, pour un quatrième album « Pray For Villains ». Après un accueil assez mitigé cet album continue tout de même de rapprocher le groupe du top ten des Billboards. Album taillé pour le live, DevilDriver met le paquet dès le début avec « Pray For Villains », « Pure Sincerity », « Fate Stepped ». Le reste de cet opus n’arrive cependant pas à la cheville de ces 3 premiers titres. Certains le nommeront alors comme « un condensé en maturité des trois derniers albums », d’autres « d’enlisement totalement et d’absence de renouveau », tout est question de goût. Quoiqu’il en soit cela permet au groupe de monter à nouveau d’un cran sur le plan de la notoriété de la scène métal et se permet même de tourner au côté de Slipknot, All That Remains, Suicide Silence, Behemoth et j’en passe...
On est en fin 2010, retour en terre sainte au Texas en compagnie de Jon Miller pour leur dernier album « Beast ». Daz Fafara le qualifiera dans une interview pour Revolver de :
« extreme record, And it attacks from start to finish. If you liked [2007's] The Last Kind Words, this is like that on steroids and crank, driving a Buick Skylark 200 miles an hour straight to Vegas ».
Composé originalement de 12 titres, les versions spéciales ont été alourdie de 2 titres. C’est après de multiples écoutes que « Beast » révèle tout son potentiel, avec des titres rentre-dedans tel que « Bring The Fight», « Dead To Rights », « Shitlist »… Pour le coup cet album aura clairement le bénéfice de moins diviser la presse, les arrangements rythmiques, l’écriture solide ainsi que les breaks plus nombreux plaisent.
C’est avec cette compilation des albums studios de 2003 à 2011, intitulée Clouds Over California que vous pourrez découvrir les débuts et les albums qui ont fait la renommée de DevilDriver.