Chasing The Sun
Laurent Sage
Journaliste

CHRIS BAY

«Quand un guitariste de Power Metal délivre un album pop»

11 titres
Pop-Rock
Durée: 41 mn
Sortie le 23/02/2018
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Le guitariste leader de FREEDOM CALL sort son premier album solo qui est un best of de compositions qu'il a écrit et qui ne correspondent pas à l'univers du groupe de power metal.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'effectivement on est loin du style de prédilection du groupe mais on est beaucoup plus proche de pop /rock que de metal. L'accent est particulièrement mis sur les harmonies vocales tendance BEATLES. Les guitares sont rarement « agressives » et mises en avant. Beaucoup (trop?) de claviers, des vocaux « gentillets ». Oui Chris BAY officie lui même au chant. Non pas qu'il soit mauvais, mais c'est un chant très soft. Ne vous attendez pas à de grandes performances vocales. Les choeurs sont effectivement travaillés mais sur des mélodies que l'on a plus l'habitude d'entendre sur les radios commerciales.

Chris nous montre une autre facette de sa personnalité et il vous faudra avoir une bonne ouverture d'esprit pour pouvoir en apprécier la quintessence.

« Light my fire » est calibré pop /rock avec des nappes de clavier et une inspiration celtique. « Move on » ,son intro au piano, son refrain travaillé avec de nombreux choeurs et un passage lyrique avec une voix féminine. « Radio straight », intro style THE BEATLES, une guitare un peu plus présente, un passage avec des harmonies « beatlesiennes » encore une fois. Un morceau que l'on pourrait qualifier d'AOR. Même inspiration anglaise sur « Hollywood Dancer » avec l'adjonction d'un piano Wurlitzer qui donne encore plus une inspiration très 70's au morceau avec un solo au clavier. « Misty Rain » voit la guitare être un peu plus présente sur lequel sont présents des claviers pop. Une constante pour cet album. « Where waters flow in heaven » est un peu plus ancré dans le psychédelique tandis que « Bad Boyz » est le morceau le plus hard du lot et dénote vraiment au milieu de toutes les autres compositions avec un vrai riff de guitare, une voix passée au vocoder, un refrain entraînant et avec enfin la guitare comme principal instrument et enfin un solo ! Un bon morceau dans la lignée d'un GOTTHARD.

L'album se termine avec une balade que je qualifierais de « classique » « Love Will Never Die ». De la guitare, des synthés, un peu d'émotion. Rien de neuf sous le soleil.

Au final, à moins d'être un inconditionnel du personnage (qui j'en suis persuadé a voulu montrer une autre facette de lui même) l'album est quand même assez fade et même si Chris chante juste, je n'ai pas ressenti d'émotion lors de ses interprétations. Beaucoup de claviers, peu de guitares, il vous faudra sûrement écouter de nombreuses fois cet opus pour pouvoir l 'apprécier. Dans tous les cas, ne vous attendez pas à headbanger ou taper du pied (hormis sur « Bad Boyz »), cet album n'est pas fait pour ça. Vite, un Red Bull pour Chris.