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Brother Against Brother

FRED H
Journaliste

Brother Against Brother

Première œuvre éponyme plutôt respectable. Les afficionados de bon métal mélodique et de voix puissantes tiennent là une offrande de qualité.
11 titres
Melodic Metal
Durée : 48 min 33
Sorti le 11/06/2021
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Associer des musiciens d’horizons divers pour des travaux collaboratifs est un peu la marque de fabrique du label italien Frontiers. Entre les projets Dirty Shirley, Kiske/Somerville, Sweet & Lynch, Allen/Olzon, en tant d’autres, la liste est TRES longue.

Présentement, sur l’exemple du tandem américano-scandinave Russell Allen/Jorn Lande (qui a globalement fait ses preuves par quatre fois par le passé), voilà que déboule un partenariat baptisé Brother Against Brother. Ici, le duo de vocalistes est 100% brésilien. D’un côté, Nando Fernandes, cinquante-trois piges, frontman de Sinistra, dans le circuit depuis une vingtaine d’années (Lightning Strikes, Rádio Show, ex-Hangar, ex-Shining Star). De l’autre, la « nouvelle vague » représentée par Renan Zonta, leader de Electric Mob et révélé en 2016 par l’émission The Voice Brasil.

Pour accompagner ces duettistes chanteurs, outre le guitariste et compositeur suédois Jonas Hornqvist (Treasure Land) et le batteur Michele Sanna (Sunstorm, Sweet Oblivion feat. Geoff Tate), on trouve le claviériste-bassiste-producteur Alessandro Del Vecchio (« homme maison » quasi incontournable pour Frontiers et que l’on peut relier à des combos tels que Revolution Saints, Mr. Big, L.A. Guns, Spirits of Fire, Hardline, etc.). Bref, du gros soutien de poids grâce à ces blases bien connus.

Vu les gaziers en présence, que ce soient les musiciens (l’éminence grise Del Vecchio en tête) et les hurleurs, rien d’étonnant que la zique proposée sur ce premier effort éponyme donne dans le gros heavy métal mélodique. Tous les codes du genre sont là et respectés. Quasi intégralement, les morceaux sont sur un même canevas fait de mélodies accrocheuses ('Heaven Sent'), de riffs de grattes bien metal, des soli inspirés ('Two Brothers', 'What If', 'Lost Son', 'City Of Gold' et ses sonorités égyptisantes), et de synthés bien mis en avant et souvent omniprésents ('Deadly Sins', 'Whispers In Darkness'). C’est carré, bien exécuté, propre en somme. Seule la ballade acoustique sort de ce cadre établi ('In The Name Of Life').

Vocalement, ça tient (aussi) la route. Sur fond de confrontation fraternel biblique (rivalité Moïse vs. Ramsès et tout le toutim), Nando et Renan se livrent une joute permanente de haute facture (le percutant 'Valley Of The Kings'). Dans ce mano a mano viril, les deux timbres se combinent et se complètent bien ('Haunted Heart') avec ici et là quelques petits cris et légères vocalises ('Demons In My Head'). Tout cela n’est pas sans rappeler l’alliance Etats-Unis-Norvège citée plus haut en référence. Les adeptes (et orphelins) de ladite réunion (qui remonte déjà à 2014 pour leur ultime méfait) vont apprécier cette nouvelle conjugaison masculine.

Fomentée et commandée par Serafino Perugino (le boss de l’écurie ritale Frontiers), cette coalition intitulée Brother Against Brother livre une première œuvre éponyme plutôt respectable, à défaut d’apporter quelque chose de vraiment neuf. Les afficionados de bon métal mélodique et de voix puissantes tiennent là une offrande de qualité. On guettera avec intérêt la probable seconde galette qu’on espère un peu moins sous influence.

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