L’album "Babel Babel" d’Indochine s’ouvre en force avec le titre 'Showtime', affirmant d’emblée l’empreinte électro et synthétique qui caractérise leur son actuel. La production évoque avec nostalgie l'excellence de "Dancetaria" (1999), notamment son morceau éponyme, établissant ainsi une connexion avec leur passé tout en explorant de nouvelles directions.

Tout au long de ce double album, les pépites s’entrelacent avec brio. Des morceaux comme "Babel Babel", 'Girlfriend' (en collaboration avec Marion Brunetto de Requin Chagrin) et 'Les Nouveaux Soleils' illustrent parfaitement la maîtrise du groupe à créer des mélodies pop accrocheuses et raffinées. L’efficacité de 'Sanna Sur La Croix' témoigne de l’ADN d’Indochine, rappelant des classiques tels que 'Le Chant Des Cygnes' qui fait écho à 'Little Dolls'.

Les influences new wave sont omniprésentes, avec des riffs de guitare qui rappellent The Cure et des sonorités froides à la Depeche Mode. OLi de Sat a su puiser dans ces références pour concocter des mélodies innovantes.

Les deux surprises majeures de l'album, 'Le Garçon Qui Rêve', coécrit avec la romancière Chloé Delaume, et 'Seul Au Paradis', se distinguent par leur orchestration symphonique et leur utilisation de cordes et cuivres, apportant une grandeur inattendue à la fin de chaque disque.

En dehors de ces moments exceptionnels, les quinze autres titres suivent un chemin balisé, laissant entendre une maîtrise qui, bien que parfois en pilote automatique, continue de séduire. "Babel Babel" s’affirme ainsi comme un album à la fois ancré dans le passé et résolument tourné vers l’avenir.