ALICE COOPER
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Hard Rock
Chroniques

A Paranormal Evening At The Olympia
Fred H
Journaliste

ALICE COOPER

«Savoureux best-of live pour les inconditionnels du Coop' et pour celles et ceux qui veulent découvrir le maître des cauchemars»

18 titres
Hard Rock
Durée: 88'56 mn
Sortie le 31/08/2018
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Mi-2017, LE pape incontesté du Shock Rock jetait en pâture son vingt-septième opus, « Paranormal ». Logiquement, le Coop' se lançait dans une grande tournée à travers le globe. Pour l'accompagner, il avait embarqué avec lui le trio de guitaristes Nita Strauss, Tommy Henriksen et Ryan Roxie, le bassiste Chuck Garrick et le cogneur de fûts Glen Sobel. Le « meilleur groupe qu'il ait jamais eu ! » pour citer le bonhomme. La dernière date de cette série de prestations en public se déroula le 7 décembre 2017 à… l'Olympia. Cocorico ! Décidé à livrer un nouveau méfait live, Alice a choisi d'immortaliser (en audio uniquement) CE concert français. Quoi de mieux pour ravir les mangeurs de grenouilles que nous sommes ... Croaaa ?!. Ainsi, après Brassens, Brel, Ferré, Piaf, Barbara… les Beatles, les Rolling Stones, Black Sabbath, Trust, Mass Hysteria, … et tant d'autres, Monsieur Vincent Damon Furnier (pour les intimes) a donc vu son blase affiché en grand et en lettres rouges sur la façade de la mythique salle parisienne.

Chose étonnante, le combo n'a intégré à sa setlist du soir qu'un seul titre (le bien ficelé ‘Paranoiac Personality') de son dernier effort studio. Pour le reste, le meilleur ennemi du P.M.R.C fait la part belle à ses plus grands classiques. C'est bien simple, le chanteur a puisé dans sa pharaonique discographie pour n'extraire que des Hits. Tout y passe. On a le droit aux grands succès internationaux des débuts, l'hymne ‘I'm Eighteen' et la « comptine » ‘Ballad of Dwight Fry'. On n'oublie pas le sardonique ‘Under My Wheels', le magistral ‘Halo of Flies', la bombe ‘Killer' extraits de la galette du même nom. Comment ne passer citer la gifle ‘Brutal planet' issue de la rondelle éponyme, l'incontournable sucrerie ‘Poison' (de la période « Trash ») ou l'enlevé ‘Feed My Frankenstein' (Spéciale dédicace aux fans du film Wayne's World) ?. « On n'est pas dignes, on est des merdes... ». Que de refrains connus à hurler encore et encore. Est-il possible de faire l'impasse sur le redoutable ‘The World Need Guts', l'entrainant ‘Woman Of Mass Distration' ou sur les quasis incontournables du concept-album « Welcome To My Nightmare » (les très rock ‘Cold Ethyl' et ‘Department Of Youth', la ballade ‘Only Women Bleed') ? Et l'indispensable ‘Billion Dollar Babies' par ci et l'intemporel ‘No More Mr. Nice Guy' par là. Bref, un banquet pantagruélique à consommer sans modération. Finalement, notre légende vivante achève tout le monde sur le hargneux ‘School's Out'. L'icône glisse même une bonne tranche de ‘Another Brick in the Wall' (morceau culte de qui-vous-savez) avant de présenter ses brillants zicos (qui envoient grave du … boa) et de tirer sa révérence.

Cette rondelle, mixée par le canadien Robert ‘Bob' Ezrin (producteur qui a maintes fois collaboré avec notre maître des cauchemars en personne mais aussi avec Lou Reed, Aerosmith, Kiss, Peter Gabriel, Pink Floyd et même Téléphone) emmène les auditeurs dans un voyage à travers les tubes et les tourments obsédants du vocaliste. Du haut de ses soixante-dix printemps, Alice Cooper demeure une figure majeure du hard US. Rien d'étonnant qu'il soit considéré – et ce depuis plus de cinq décennies - comme un des plus grands showman de l'univers Rock. Avec sa tripotée de pépites musicales, « A Paranormal Evening At The Olympia » est un savoureux best-of live qui plaira aux inconditionnels de cet immortel bête de scène mais aussi celles et ceux qui veulent découvrir notre fameux lascar. Mégateuf les amis. Mé-ga-teuf !