Si Tremonti ne se réinvente pas avec ''A Dying Machine'', on ne peut que saluer une oeuvre de grande qualité où le Rock, le Metal et quelques balades se rencontrent durant les 63 minutes du disque
Il y a des personnes pour qui, professionnellement tout va pour le mieux. C'est le cas pour ce cher Mark Tremonti, qui en plus de Creed (séparé depuis 2012) et Alter Bridge, mène une carrière solo des plus convaincante depuis maintenant plus de 6 ans. Après les très bons ''Cauterize'' en 2015 et ''Dust'' en 2016, l'Américain est déjà sur le retour avec un quatrième opus solo, ''A Dying Machine''. Un album concept, jumeau d'un roman co-écrit avec l'auteur Cyber Punk John Shirley, qui nous emmène sur un terrain certes déjà-vu, mais ô combien intéressant : le rapport entre l'Homme et la Machine.
Il est toujours délicat de se lancer dans un album concept, surtout lorsque celui-ci traite d'un tel sujet. Il faut savoir broder une histoire solide, et ensuite mettre par dessus une musique qui colle parfaitement sous peine de faire un gros flop. De ce côté nous sommes tranquilles, puisque Mark Tremonti n'est pas du genre à avoir froid aux yeux et en plus, il sait s'entourer, puisque c'est John Shirley qui a principalement écrit les textes de ''A Dying Machine''. Tout cela valait bien un disque de plus d'une heure composée de rien de moins que de 14 titres, autant vous dire qu'il faut se mettre dans de bonnes dispositions avant de se lancer dans l'écoute, comme on pourrait le faire pour regarder un film si l'on ne veut pas rater un moment décisif de l'intrigue.
Pour mettre en musique cette histoire d'une coexistence entre l'Homme et la Machine, Tremonti a fait le pari de la diversité et propose avec ''A Dying Machine'' un album riche, varié, où se côtoie des morceaux à la fois différents et complémentaires. Si 'Bringer Of War' et 'Throw Them To The Lions' font volontiers parler la poudre avec des rythmiques lourdes et soutenues, mettant en avant l'aspect Metal de Tremonti, des titres comme 'Trust' et 'Traipse' sont eux majoritairement orientés Rock avec un groove insolant et des refrains entêtants. La grande force de ''A Dying Machine'' se situe d'ailleurs dans cette variation de tempo et de styles, où l'Américain surprend constamment et joue le contre-pied parfait. ''A Dying Machine'' y va même de sa ballade avec le magnifique 'The First The Last' sur lequel Mark Tremonti démontre qu'il peut mettre énormément d'émotions dans sa voix sans pour autant tomber dans la caricature Pop. Une voix du reste grandement mise à l'honneur sur la totalité de l'album où Tremonti prouve qu'il n'est pas seulement (un bel homme) un très bon guitariste mais également un chanteur dont la palette vocale est extrêmement large. Le temps passe, les morceau défilent et force est de constater que ''A Dying Machine'' bien que partant parfois dans tous les sens possède bien des atouts et une richesse qui colle parfaitement au concept, le fil conducteur n'est jamais rompu et l'album s'écoute D'un trait sans le moindre problème.
A l'heure du bilan, le compte est rapidement fait. Si Tremonti ne se réinvente pas avec ''A Dying Machine'', on ne peut que saluer une oeuvre de grande qualité où le Rock, le Metal et quelques balades se rencontrent durant les 63 minutes du disque. Les fans seront comblés et le tout venant pourrait y trouver son bonheur, que demander de plus ? Peut-être une suite.