QUEENSRÿCHE
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Heavy/Power/Progressive Metal

The Verdict
Fred H
Journaliste

QUEENSRÿCHE

«Queensrÿche livre une excellente plaidoirie musicale de metal progressif. « The Verdict » est sans appel. Rÿcheuses, Rÿchers, allez-y sans retenue, c'est du TRES BON. »

10 titres
Heavy/Power/Progressive Metal
Durée: 44'18 mn
Sortie le 01/03/2019
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Courant 2012, Queensrÿche décidait d'opérer un changement radical mais semble-t-il nécessaire. Exit le chanteur originel Geoff Tate, bye bye son épouse Susan (alors leur manageuse) et au revoir aussi à sa belle-fille Miranda (meneuse du fanclub) ... et finalement bienvenue à Todd La Torre (Crimson Glory) derrière le micro. Durant un long sketch de 3 ans, tout ce petit monde va s'étriper joyeusement pour l'utilisation du nom du combo. Malgré tout, la formation réussit à pondre deux opus : « Queensrÿche » en 2013 (à ne pas confondre avec l'EP éponyme datant de 1983) et « Condition Human » en 2015. Désormais totalement débarrassés de cette guerre intestine (et de la bataille juridique qui va avec), les américains peuvent se consacrer à la musique, et rien qu'à cela.

« The Verdict » est donc la troisième oeuvre de cette nouvelle ère. Force est de reconnaître que le groupe possède un véritable talent pour accoucher de morceaux efficaces et de mélodies des plus addictives. Dixit nos lascars, ce disque est ''le plus metal et le plus progressif'' qu'ils ont fournis. Ces deux ingrédients sont indubitablement présents dans ces quelques quarante-quatre minutes proposées.

Des titres puissants (l'opener 'Blood of the Levant'), envoûtants même ('Inner Unrest'), renvoient directement aux grandes heures (comprenez les immenses « Operation : Mindcrime » et « Empire »). On se laisse embarquer par tous ces refrains brillants (la magnifique ballade 'Portrait' centrée sur la basse d'Eddie Jackson, l'accrocheur 'Light-years') et par ces choeurs entêtants (l'hypnotique 'Propaganda Fashion', 'Inside Out'). Les claviers sont utilisés en très peu d'occasions (le sombre 'Dark Reverie'). A contrario, les guitares sont bien mises en avant. Les sixcordistes Michael Wilton et Parker Lundgren fournissent une prestation générale des plus travaillée et soignée (le segment instrumental et les soli de 'Bent').

De son coté, La Torre fait merveille avec sa voix chaude et cristalline (l'énergique 'Man the Machine'). La grosse particularité-surprise de cet album réside dans le fait que le chanteur fait également office de... batteur. Et oui, depuis 18 mois, le frappeur Scott Rockenfield, se consacrant exclusivement à sa famille (il est devenu père début 2017), n'a pas suivi ses comparses lors des récentes tournées (remplacé par Casey Grillo de Kamelot) et n'apparaît donc pas non plus sur cette galette. Du coup, Todd (qui pratique lui-même les baguettes depuis ses 13 piges) s'est occupé des parties de batterie. Sa performance est sobre et tout à fait correcte.

Quasi exclusivement enregistrée à Washington (fief d'origine du gang), cette rondelle, produite, mixée et masterisée par l'incontournable Chris ''Zeuss'' Harris (Rob Zombie, Iced Earth, Hatebreed), est remplie de moments forts et mémorables. Queensrÿche livre une excellente plaidoirie musicale de metal progressif. Les membres du jury sont plutôt unanimes et « The Verdict » est dès lors sans appel. Rÿcheuses, Rÿchers, allez-y sans retenue, c'est du TRES BON.