Report Avatar aux arènes de Nîmes le 2 juillet 2023
Stephane Masson
Journaliste

«Avatar toujours aussi exceptionnel en Live !»

Créé 02/07/2023
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GOJIRA + AVATAR @Arènes de Nîmes le 02.07.23 by Carole Pandora
Concert Adam Concerts

Je ne sais pas vous, mais j’aime bien regarder tous les ans la programmation du festival de Nîmes.
Tous les ans pendant environ un mois, les arènes proposent une succession de concerts variés dans un cadre exceptionnel (à l’acoustique étudiée pour !) et à chaque fois on peut trouver quelques pépites côté rock ou metal. On se souvient notamment de l’excellent concert de RAMMSTEIN aux arènes en 2005 (le live Völkerball).

Cette année il y avait notamment SLIPKNOT le 27 juin et GOJIRA avec AVATAR en première partie pour ce dimanche 2 juillet. Difficile de tous les faire, il faut bien choisir, mais c’est ce dernier qui finalement nous décide à faire notre petit tour annuel dans le sud !

Premier bon point, il fait légèrement moins chaud que les années précédentes, ce qui est fort appréciable. On commence cependant très logiquement par se déshydrater (comme beaucoup d’ailleurs) avec des copains du sud avant d’entrer dans les arènes.

Nous nous étions décidés il y a quelques mois pour le concert de GOJIRA, mais sans connaître le nom de la première partie. Autant vous dire que lorsque AVATAR s’est ajouté à l’affiche il s’agissait d’un énorme bonus et nul doute que les suédois allaient chauffer dignement les arènes.


C’est sous forme d’un tour de magie que Johannes le charismatique frontman d’AVATAR fait son entrée. Quelques grimaces d’usage et c’est parti pour Dance Devil Dance issue du dernier album. Les suédois sont par ailleurs presque des habitués des lieux ayant déjà fait la première partie de SLIPKNOT lors de leur passage quelques années en arrière.
Première partie oblige, le temps de set est un peu raccourci (1h) par rapport au dernier concert que j’ai pu voir du groupe (leur date à l’Olympia à Paris) et la scénographie est plus sobre : pas de gros décor si ce n’est le nom du groupe en grosses ampoules et le backdrop. On se recentre donc un peu sur la musique.

Si les bagages du groupe se sont allégés sur le décor, ce n’est pas le cas sur les instruments : qu’on se rassure, bien évidemment on a droit au trombone sur Puppet show et à la version piano de Tower, un des meilleurs moyens d’apprécier la voix de Johannes. Parce que oui : si tout le groupe est bon musicalement parlant, le frontman ne se limite pas à son excellente présence scénique et ses habituelles pitreries : il s’agit surtout d’un excellent chanteur aux impressionnantes capacités vocales.

Que ce soit sur Eagles has landed, Let it burn, ou l’incontournable Smells like a Freakshow, les suédois font le show et le font bien. Le public, dont une bonne majorité connaissait déjà le groupe, est conquis et reprend en chœur les titres offrant par là même une mémorable soirée d’anniversaire au chanteur.

C’est une forme de best of auquel on a droit côté setlist avec peu de titres du dernier album, ça passe tout seul et on se retrouve trop vite en fin de set. Cela dit, il n'aurait pas fallu que ça dure beaucoup plus longtemps si on voulait être 100 % en forme pour le plat de résistance.

«Fuck bull fighting, Bring back the gladiators”, on apprécie le mot de la fin et le public met les slams en pause pour aller faire un petit tour au bar avant GOJIRA !

Setlist :

1- Dance Devil Dance
2- The Eagle Has Landed
3- Chimp Mosh Pit
4- Puppet Show
5- Tower
6- Bloody Angel
7- The Dirt I’m Buried In
8- Colossus
9- Let It Burn
10- Smells Like a Freakshow
11- Hail the Apocalypse

Petit point noir (pas pour moi, mais ça en a chagriné quelques uns apparemment), à la pause, le bar s’est retrouvé en pénurie de IPA … visiblement le public du concert de SAEZ la veille s’était rué dessus et les stocks étaient donc au plus bas relativement tôt dans la soirée.


Nous avions vu GOJIRA le 10 juin dans le cadre du MYSTIC FESTIVAL à Gdànsk et nous étions unanimes sur le fait qu’il s’agissait du meilleur concert du groupe que nous avions vu. Depuis des amis ayant assisté à d’autres dates m’avaient fait des retours similaires sur la qualité des prestations du groupe dernièrement.

J’avais donc des attentes assez élevées, surtout avec le cadre des arènes de Nîmes : une salle ouverte qui permet un public nombreux mais qui donne une vraie impression de proximité.

Je lève tout de suite le suspense : je (enfin nous, l’impression est partagée) n’ai pas été du tout déçue, le concert auquel nous avons eu le droit était tout simplement magistral ! Du GOJIRA dans toute sa splendeur et c’est un vrai plaisir de se dire que c’est un tel groupe qui est considéré comme le fer de lance du metal français.

A la fois élégant sobre, tout en n’hésitant pas à parsemer le show de confettis, pyrotechnie, fumée mais sans en faire des tonnes, toujours de manière justifiée, et pour que ça colle bien avec la musique. Idem côté lights : c’est beau sans verser dans la débauche et le too much.

1h45 de show en piochant dans la large discographie du groupe avec bien sûr des indispensables (Stranded, Flying Whales, The Cell, L’enfant Sauvage, Our Time is Now….) et la part belle est faite à Fortitude avec pas moins de 5 titres dont l’excellent The Chant qui permet de faire chanter tout le public dans une belle communion sans qu’il ne soit question de se prendre les pieds dans les paroles !
On a aussi le plaisir d’avoir The Art of Dying de nouveau joué en live après une absence des shows pendant quelques temps.

Sur scène le groupe est égal à lui-même Jean-Michel Labadie à la basse est exceptionnel et déborde d’énergie, Christian Andreu un peu moins démonstratif n’en demeure pas moins présent et du côté des frères Duplantier Mario défonce les fûts (et arrose le public de baguettes) pendant que Joe est d’humeur particulièrement communicative ce soir.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont heureux d’être présents, de voir autant de monde réuni (et un aussi beau décor !) et ils nous le font savoir.

Côté fosse, sans qu’il n’y ait besoin de le demander, les circles pits et wall of death s’enchaînent le s’arrêtant que revenir sur des mosh pits plus « classiques ».

C’est avec The Gift Of Guilt chargé d’émotions et son habituel rideau d’étincelles que se clôture le set.
J’en profite pour saluer l’équipe de sécurité qui a fait un taff de fou pendant toute la soirée : le flot de slameurs était tout simplement ininterrompu et il en apparaissait en permanence.

Si cela fait quelques années que GOJIRA s’est imposé comme le plus gros groupe français, on ne peut que constater que ce statut n’est clairement pas usurpé et ils ne sont pas prêts de le lâcher quand on voit l’engouement sur la tournée actuelle. Plus on les voit, plus on a envie d’y retourner.

Une chose est sûre, après ce GOJIRA + AVATAR cette année, le DROPKICK MURPHYS + SUM 41 de l’année dernière et les concerts de RAMMSTEIN avant, le passage aux Arènes de Nïmes une fois dans l’année devient définitivement un incontournable ! Hâte de voir ce qui est prévu pour l’année prochaine.

Setlist :

1- Ocean Planet
2- Born for One Thing
3- Backbone
4- Stranded
5- Flying Whales
6- The Cell
7- The Art of Dying
8- Drum Solo
9- Grind
10- Another World
11- L’Enfant Sauvage
12- Our Time Is Now
13- The Chant
14- Amazonia
15- Silvera
16- Vacuity
17- The Gift of Guilt