Report : Enora Nattfödd
Photos : Peetoff
La tournée européenne d'Airbourne était très attendue et a fait de nombreux heureux, ce qui s'est traduit à Paris par deux dates sold-out, le samedi 19 et le dimanche 20 octobre, à La Cigale. Ce succès s'explique sans aucun doute par la sortie du nouvel album du groupe, « Boneshaker » via Spinefarm Records, qui a attiré les curieux et surtout les fans. Pour l'occasion, les Australiens se sont entourés de Supersuckers, un groupe de Rock américain, pour un concert que l'on doit à Live Nation et Replica Promotion !
Après près d'une heure d'attente, La Cigale n'est pas encore pleine mais les chansons de Queens, Chrome Division, Mötley Crüe et compagnie ont permis de mettre le public dans les meilleures conditions pour accueillir Supersuckers ! Après un long solo introductif qui annonce l'arrivée du groupe, l'excitation est à son comble dans la fosse, mais ce sera un raté puisque les lumières se rallument sans explication sur une scène vide. Les fans sifflent et donnent de la voix pendant quelques minutes avant que, de nouveau, les lumières s'éteignent et le même solo retentisse. Le public est plus que prêt alors Supersuckers ferait mieux de ne pas décevoir cette fois. Le trio arrive sur scène et se met en place, prenant le temps de se mettre en jambe et de jouer un peu avec les photographes avant de se lancer dans ‘All Of The Time', un premier morceau qui fait aussi agiter des têtes. Arrivent ensuite ‘The History Of Rock'N'roll' et ‘Dead Inside'. Bien que sympathique, la performance du groupe est marquée par un flegme très américain et qui ne plaira pas à tout le monde.
Si le guitariste, Marty Chandler, s'amuse en prenant la pose, c'est surtout le batteur, Christopher Von Streicher, qui attire l'attention avec la performance la plus incarnée du groupe. Il semble en effet être le seul à s'amuser tandis que ses compères effectuent leur set de manière un peu mécanique alors que les titres continuent de défiler avec ‘Breaking My Balls' ou encore ‘Get The Hell'. Les quelques chansons plates et moins énergiques peinent à convaincre et l'ambiance se calme à plusieurs reprises malgré les tentatives du chanteur pour remotiver la fosse. Le public se réserve-t-il pour Airbourne ? L'enchaînement est militaire et le groupe prend à peine le temps de lancer quelques mots à son public. À quelques occasions, on voit l'énergie que tente de déployer Supersuckers se communiquer à la foule mais cela reste épisodique.
Setlist de Supersuckers :
1. All of the Time
2. The History Of Rock 'n' Roll
3. Dead Inside
4. Breakin' My Balls
5. The Evil Powers of Rock and Roll
6. Rock-n-Roll Records (Ain't Selling This Year)
7. Get the Hell
8. Til I Die
9. (Unknown, New song from the upcoming album)
10. Dead, Jail or Rock 'N' Roll (Michael Monroe cover)
11. Pretty Fucked Up
12. Born With a Tail
Après cette première partie moyenne, que ce soit parce que le Rock américain de Supersuckers ait été trop basique, ou bien parce que l'engagement scénique des musiciens n'ait pas convaincu, la setlist d'attente permet au public de se chauffer pendant que tout se met en place pour la suite du programme. Les fans sont terriblement impatients d'accueillir Airbourne !
De la fumée commence à envahir la scène alors que La Cigale finit de se remplir, puis les lumières s'éteignent…mais rien ne se passe et la musique ne s'arrête pas ; décidément, c'est la soirée des faux départs... Finalement, la musique d'introduction tirée de ‘Terminator 2: Judgment Day' résonne et des faisceaux de lumière rouge parcourent la salle avant que ne résonnent les premières notes de guitare de ‘Raise The Flag' devant un public déjà ravi ! Airbourne arrive sur scène avec une énergie folle, courant d'un bout à l'autre de la salle et ne s'épargnant aucune peine pour faire de cette entrée en matière un triomphe alors que les verres de bière volent dans la fosse et que le public crie les paroles du refrain ! Les riffs se multiplient et les fans tapent des mains en rythme avec une ferveur qui fait plaisir à voir et qui rassurent après le set moyen du premier groupe. ‘Too Much, Too Young, Too Fast', un autre hit, ne tarde pas à se faire entendre. Les musiciens headbanguent et, si la voix n'est pas parfaite, tout est pardonné ne serait-ce que grâce à l'énergie que le groupe déploie pour assurer un show digne de ce nom.
Justin Street et Harri Harrison rejoignent le frontman au centre de la scène pour de beaux mouvements d'ensemble qui fédèrent la fosse qui ne se retient pas d'acclamer le groupe qui prend rapidement la parole : « Vous êtes chaud ? Criez pour nous ! Alors, qui était là hier soir ? Allez dîtes-le moi ! Et qui est de retour pour nous voir encore une fois ? Super ! ». Sur ces mots, ‘Burnout the Nitro' démarre alors que Ryan O'Keeffe, derrière sa batterie placée sur un petit promontoire, s'en donne à coeur joie, accompagnant à la perfection ses camarades qui décidément ne font pas semblant. Le groupe n'hésite pas à temporiser et à jouer de l'impatience du public, ce qui offre un spectacle convainquant et agréable. Le chanteur-guitariste reprend la parole pour teaser le public, lui demandant quelle chanson il veut entendre ensuite, et c'est l'entraînante ‘Back in the Game' qui s'élève dans les airs.
Le public n'en démord pas et applaudit encore et encore Airboune, en grande forme et fidèle à sa réputation. Les lumières s'éteignent alors qu'un premier riff résonne, puis tout explose et le groupe se lance dans ‘Girls in Black', effrénée et bondissante. Bien que le succès soit assuré, les musiciens ne s'accordent pas une seconde de repos et redoublent même leurs efforts, galvanisés par un public parisien qui fait honneur à sa réputation ! Comme à son habitude, Joel O'Keeffe se fait porter à travers la fosse en délire sans pour autant arrêter de jouer, pour le plus grand plaisir des fans du groupe qui son rassemblés ici ce soir autant pour savourer cette musique puissante que pour profiter d'un live vivant. ‘Bottom of the Well' permet de profiter du groove d'Airbourne avec plus de simplicité. On s'en doutait, ‘Breakin' Outta Hell' fait réagir la fosse au quart de tour ! Une bonne partie du balcon est debout et ne cache pas sn enthousiasme.
Le travail est très bien fait par les Australiens qui proposent une musique accessible et entraînante, mettant à profit les passages plus calmes de leurs morceaux pour motiver la fosse aux cris de « Paris, je vous aime p***** ! Merci ! Merci my friends ! ». Dès qu'ils en ont l'occasion, les fans donnent de la voix et affirment leur soutien au groupe qui a prévu une setlist impeccable pour cette tournée, en témoigne ‘It's All for Rock 'n' Roll' qui arrive alors. Le chanteur s'improvise barman et sert des cocktails Lemmy (Jack Daniels + Coca Cola) à ses confrères sur scène ainsi symboliquement qu'à Lemmy Kilmister pour qui il pose posant un verre sur une enceinte avant de désigner le ciel de la main. Au retentissant « Cheers everybody ! » qu'il lance alors, le public répond en hurlant « Lemmy ! Lemmy ! » en boucle.
Après tout ça, il est temps de découvrir en live le titre éponyme du dernier album du groupe, ‘Boneshaker', et les fans lui font honneur ! Bien que tout récent, ils le connaissent déjà comme les classiques d'Airbourne et n'hésitent pas à le montrer. Après quelques remerciements, ‘Live It Up' arrive dans la foulée après des sons de sirènes annonçant une attaque aérienne et des lumières de projecteur qui recréent une atmosphère de zone de combat ; bien joué pour un groupe qui n'a pas un si gros équipement scénique que ça, l'atmosphère est au rendez-vous ! Après ‘Stand Up for Rock 'n' Roll', le public aura le bonheur de voir les héros du jour revenir sur scène pour un rappel de deux chansons, ‘Ready to Rock' et ‘Runnin' Wild', qui s'achèvera sur des adieux tonitruants !
Setlist de Airbourne :
Main Title Theme from 'Terminator 2: Judgment Day' (Brad Fiedel song)
1. Raise the Flag
2. Too Much, Too Young, Too Fast
3. Burnout the Nitro
4. Back in the Game
5. Girls in Black
6. Bottom of the Well
7. Breakin' Outta Hell
8. It's All for Rock 'n' Roll
9. Boneshaker
10. Live It Up
11. Stand Up for Rock 'n' Roll
RAPPEL
12. Ready to Rock
13. Runnin' Wild
Après une longue attente, le public a semblé n'être que moyennement convaincu par la performance de Supersuckers qui pouvait sembler trop simple musicalement mais qui manquait surtout cruellement d'un jeu de scène sympathique et qui dépasse le cadre de la simple pose pour les photographes. Airbourne a, au contraire, fait l'unanimité en offrant au public de La Cigale un grand moment de Hard Rock et l'occasion de se retrouver autour d'une musique qui fait chaud au coeur, entre amis, pour se défouler et se vider la tête, well done !
Photos : Peetoff
La tournée européenne d'Airbourne était très attendue et a fait de nombreux heureux, ce qui s'est traduit à Paris par deux dates sold-out, le samedi 19 et le dimanche 20 octobre, à La Cigale. Ce succès s'explique sans aucun doute par la sortie du nouvel album du groupe, « Boneshaker » via Spinefarm Records, qui a attiré les curieux et surtout les fans. Pour l'occasion, les Australiens se sont entourés de Supersuckers, un groupe de Rock américain, pour un concert que l'on doit à Live Nation et Replica Promotion !
Après près d'une heure d'attente, La Cigale n'est pas encore pleine mais les chansons de Queens, Chrome Division, Mötley Crüe et compagnie ont permis de mettre le public dans les meilleures conditions pour accueillir Supersuckers ! Après un long solo introductif qui annonce l'arrivée du groupe, l'excitation est à son comble dans la fosse, mais ce sera un raté puisque les lumières se rallument sans explication sur une scène vide. Les fans sifflent et donnent de la voix pendant quelques minutes avant que, de nouveau, les lumières s'éteignent et le même solo retentisse. Le public est plus que prêt alors Supersuckers ferait mieux de ne pas décevoir cette fois. Le trio arrive sur scène et se met en place, prenant le temps de se mettre en jambe et de jouer un peu avec les photographes avant de se lancer dans ‘All Of The Time', un premier morceau qui fait aussi agiter des têtes. Arrivent ensuite ‘The History Of Rock'N'roll' et ‘Dead Inside'. Bien que sympathique, la performance du groupe est marquée par un flegme très américain et qui ne plaira pas à tout le monde.
Si le guitariste, Marty Chandler, s'amuse en prenant la pose, c'est surtout le batteur, Christopher Von Streicher, qui attire l'attention avec la performance la plus incarnée du groupe. Il semble en effet être le seul à s'amuser tandis que ses compères effectuent leur set de manière un peu mécanique alors que les titres continuent de défiler avec ‘Breaking My Balls' ou encore ‘Get The Hell'. Les quelques chansons plates et moins énergiques peinent à convaincre et l'ambiance se calme à plusieurs reprises malgré les tentatives du chanteur pour remotiver la fosse. Le public se réserve-t-il pour Airbourne ? L'enchaînement est militaire et le groupe prend à peine le temps de lancer quelques mots à son public. À quelques occasions, on voit l'énergie que tente de déployer Supersuckers se communiquer à la foule mais cela reste épisodique.
Setlist de Supersuckers :
1. All of the Time
2. The History Of Rock 'n' Roll
3. Dead Inside
4. Breakin' My Balls
5. The Evil Powers of Rock and Roll
6. Rock-n-Roll Records (Ain't Selling This Year)
7. Get the Hell
8. Til I Die
9. (Unknown, New song from the upcoming album)
10. Dead, Jail or Rock 'N' Roll (Michael Monroe cover)
11. Pretty Fucked Up
12. Born With a Tail
Après cette première partie moyenne, que ce soit parce que le Rock américain de Supersuckers ait été trop basique, ou bien parce que l'engagement scénique des musiciens n'ait pas convaincu, la setlist d'attente permet au public de se chauffer pendant que tout se met en place pour la suite du programme. Les fans sont terriblement impatients d'accueillir Airbourne !
De la fumée commence à envahir la scène alors que La Cigale finit de se remplir, puis les lumières s'éteignent…mais rien ne se passe et la musique ne s'arrête pas ; décidément, c'est la soirée des faux départs... Finalement, la musique d'introduction tirée de ‘Terminator 2: Judgment Day' résonne et des faisceaux de lumière rouge parcourent la salle avant que ne résonnent les premières notes de guitare de ‘Raise The Flag' devant un public déjà ravi ! Airbourne arrive sur scène avec une énergie folle, courant d'un bout à l'autre de la salle et ne s'épargnant aucune peine pour faire de cette entrée en matière un triomphe alors que les verres de bière volent dans la fosse et que le public crie les paroles du refrain ! Les riffs se multiplient et les fans tapent des mains en rythme avec une ferveur qui fait plaisir à voir et qui rassurent après le set moyen du premier groupe. ‘Too Much, Too Young, Too Fast', un autre hit, ne tarde pas à se faire entendre. Les musiciens headbanguent et, si la voix n'est pas parfaite, tout est pardonné ne serait-ce que grâce à l'énergie que le groupe déploie pour assurer un show digne de ce nom.
Justin Street et Harri Harrison rejoignent le frontman au centre de la scène pour de beaux mouvements d'ensemble qui fédèrent la fosse qui ne se retient pas d'acclamer le groupe qui prend rapidement la parole : « Vous êtes chaud ? Criez pour nous ! Alors, qui était là hier soir ? Allez dîtes-le moi ! Et qui est de retour pour nous voir encore une fois ? Super ! ». Sur ces mots, ‘Burnout the Nitro' démarre alors que Ryan O'Keeffe, derrière sa batterie placée sur un petit promontoire, s'en donne à coeur joie, accompagnant à la perfection ses camarades qui décidément ne font pas semblant. Le groupe n'hésite pas à temporiser et à jouer de l'impatience du public, ce qui offre un spectacle convainquant et agréable. Le chanteur-guitariste reprend la parole pour teaser le public, lui demandant quelle chanson il veut entendre ensuite, et c'est l'entraînante ‘Back in the Game' qui s'élève dans les airs.
Le public n'en démord pas et applaudit encore et encore Airboune, en grande forme et fidèle à sa réputation. Les lumières s'éteignent alors qu'un premier riff résonne, puis tout explose et le groupe se lance dans ‘Girls in Black', effrénée et bondissante. Bien que le succès soit assuré, les musiciens ne s'accordent pas une seconde de repos et redoublent même leurs efforts, galvanisés par un public parisien qui fait honneur à sa réputation ! Comme à son habitude, Joel O'Keeffe se fait porter à travers la fosse en délire sans pour autant arrêter de jouer, pour le plus grand plaisir des fans du groupe qui son rassemblés ici ce soir autant pour savourer cette musique puissante que pour profiter d'un live vivant. ‘Bottom of the Well' permet de profiter du groove d'Airbourne avec plus de simplicité. On s'en doutait, ‘Breakin' Outta Hell' fait réagir la fosse au quart de tour ! Une bonne partie du balcon est debout et ne cache pas sn enthousiasme.
Le travail est très bien fait par les Australiens qui proposent une musique accessible et entraînante, mettant à profit les passages plus calmes de leurs morceaux pour motiver la fosse aux cris de « Paris, je vous aime p***** ! Merci ! Merci my friends ! ». Dès qu'ils en ont l'occasion, les fans donnent de la voix et affirment leur soutien au groupe qui a prévu une setlist impeccable pour cette tournée, en témoigne ‘It's All for Rock 'n' Roll' qui arrive alors. Le chanteur s'improvise barman et sert des cocktails Lemmy (Jack Daniels + Coca Cola) à ses confrères sur scène ainsi symboliquement qu'à Lemmy Kilmister pour qui il pose posant un verre sur une enceinte avant de désigner le ciel de la main. Au retentissant « Cheers everybody ! » qu'il lance alors, le public répond en hurlant « Lemmy ! Lemmy ! » en boucle.
Après tout ça, il est temps de découvrir en live le titre éponyme du dernier album du groupe, ‘Boneshaker', et les fans lui font honneur ! Bien que tout récent, ils le connaissent déjà comme les classiques d'Airbourne et n'hésitent pas à le montrer. Après quelques remerciements, ‘Live It Up' arrive dans la foulée après des sons de sirènes annonçant une attaque aérienne et des lumières de projecteur qui recréent une atmosphère de zone de combat ; bien joué pour un groupe qui n'a pas un si gros équipement scénique que ça, l'atmosphère est au rendez-vous ! Après ‘Stand Up for Rock 'n' Roll', le public aura le bonheur de voir les héros du jour revenir sur scène pour un rappel de deux chansons, ‘Ready to Rock' et ‘Runnin' Wild', qui s'achèvera sur des adieux tonitruants !
Setlist de Airbourne :
Main Title Theme from 'Terminator 2: Judgment Day' (Brad Fiedel song)
1. Raise the Flag
2. Too Much, Too Young, Too Fast
3. Burnout the Nitro
4. Back in the Game
5. Girls in Black
6. Bottom of the Well
7. Breakin' Outta Hell
8. It's All for Rock 'n' Roll
9. Boneshaker
10. Live It Up
11. Stand Up for Rock 'n' Roll
RAPPEL
12. Ready to Rock
13. Runnin' Wild
Après une longue attente, le public a semblé n'être que moyennement convaincu par la performance de Supersuckers qui pouvait sembler trop simple musicalement mais qui manquait surtout cruellement d'un jeu de scène sympathique et qui dépasse le cadre de la simple pose pour les photographes. Airbourne a, au contraire, fait l'unanimité en offrant au public de La Cigale un grand moment de Hard Rock et l'occasion de se retrouver autour d'une musique qui fait chaud au coeur, entre amis, pour se défouler et se vider la tête, well done !