Sleep Token, un succès triomphant à la LDLC Arena de Lyon
Alaia
Journaliste

«Une master class de concert, inoubliable.»

Créé 07/11/2024
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Mon arrivée à la LDLC Arena fut un peu chaotique, ne connaissant pas du tout l’endroit j’ai eu un peu de retard, entre ça et la file d’attente immense devant l’entrée j’ai à peine pu attraper la fin du set de BILMURI, qui était incroyable, autant niveau énergie que musique, que jeu scénique, les tenues etc…
Si vous ne connaissez pas le groupe, c’est un projet né de Johnny Franck (Attack Attack) en 2016 et c’est un parfait mélange entre autodérision country et metalcore mélodique. En tous cas je vous conseille vivement d’aller écouter le groupe!

SETLIST BILMURI
EMPTYHANDED
ABSOLUTELYCRANKINMYMF'INHOG
FLUORIDEINTHEHARDSELTZERWATER
ALL GAS
BLINDSIDED
BOUTTA CASHEW
THE END
STRAIGHT THROUGH YOU
BETTER HELL (Thicc boi)

Pour Sleep Token on s’est avancés au max dans la fosse, les lumières se sont éteintes et puis se sont rallumées pour un des plus beaux jeux de lumières que j’ai du voir de ma vie. Le plafond était recouvert de néons accrochés à des fils, le logo de Sleep Token en fond était entièrement en led.

La foule hurle à l’arrivée des musiciens sous leurs masques, prêts à prendre la scène d’assaut. Des frissons dès les premières notes de “The Night Does Not Belong to God” et Vessel (chant) se met au centre de la scène derrière un pupitre, presque comme un prêcheur, une lumière blanche sur lui. Sur la suivante on peut voir toute la scène qui se dévoile petit à petit avec trois choristes dans des costumes très ressemblants à ceux du chanteur, qui dansent et chantent à trois, ça rajoute vraiment quelque chose au niveau des harmonies et de la scénographie générale. Pour “Dark Signs” Vessel s’avance sur la petite estrade qui sort de la scène principale que je n’avais pas remarqué au premier abord. On à une très bonne vue sur tout, c’est parfait.
Je suis entourée de personnes qui adorent ce groupe et on chante toutes les paroles ensemble, c’est vraiment une ambiance très chaleureuse. Nous passons une bonne partie des premières chansons à s’extasier devant le jeu des lumières et de la scène, la batterie est sur une plateforme qui se monte et se baisse dépendant des chansons.
A la fin de “Higher” de l’album Sundowning, toutes les lumières se baissent et nous entendons une voix parler de l’univers, du monde, ce qui marque la transition de ces chansons aux chansons de l’album This Place Will Become Your Tomb.

Les lumières reviennent, aveuglant tout le monde pendant quelques secondes, pour commencer par “Atlantic” et enchaîner sur une de mes préférées “Hypnosis” qui rend incroyablement bien en live. Et on sent vraiment que le groupe est super heureux d’être là, et Vessel à ma grande surprise, sautille et danse comme un petit gremlin sur scène, ça met le sourire aux lèvres et on kiffe. “Like That” et “Alkaline” sont très impressionnants avec les lumières qui changent en rythme, et les musiciens se déplaçant sur la scène immense. Pour clore la partie de cet album, Vessel s’avance seul sur la plateforme au milieu du public avec sa guitare, éclairé par des faisceaux blancs et fait “Missing Limbs” en acoustique.
Comme souvent à leurs concerts, le chanteur se laisse porter par l'émotion de la chanson et pleure en chantant, tous les bras dans le public se lèvent avec des lumières vertes ou blanches. Après ce moment fort en émotion, les lumières se baissent à nouveau pour introduire le troisième acte du show, donc l’album “Take me Back to Eden”.
Nous entendons de nouveau la voix, avec une petite musique mystique en fond, qui nous parle des changements du monde, de la gentillesse, de l’amour, de l’univers et de l’existence. Un petit moment poétique que j’ai beaucoup apprécié, serait-ce la déesse Sleep qui nous parle?

Pour la troisième partie, c’est le dernier album, un succès international hallucinant, donc bien sûr que tout le monde hurle pour l’intro de “Chokehold”, moi comprise.
La chanson est pleine de lumières rouges, Vessel s’avance au plus possible vers le public et vit sa chanson à fond, III (le bassiste) le rejoint.
“The Summoning” suscite autant de ferveur que la chanson précédente, si ce n’est plus, pour moi ce morceau reste vraiment un exemple frappant de leur mélange de styles, le public entier hurle, bouge, se lâche et on ne peut qu’applaudir la performance qui est incroyable. Mi-chanson, la plateforme de II (batteur) s’élève et il nous livre un solo de batterie impressionnant, tout le monde est subjugué et il est félicité par un tonnerre d’applaudissements et de cris.
Les moments plus rappés de “Granite” passent crème, et juste avant le breakdown le bassiste/guitariste III s’avance à l’avant de la plateforme et nous fait signe de nous séparer, je bug, puis je comprends.
“AH, il est temps de courir loin pour pas être attrapé dans le wall of death”.
J’échappe de peu au ras de marée humain qui se fait, assez fort en plus, je n’attendais absolument pas de pogo à ce concert, me voilà agréablement surprise.
Les pogoteurs se calment pour “Rain” et “Ascensionism”, et la scénographie prend en ampleur aux niveaux des lumières pour “Take Me Back to Eden”, tout s’éclaire, Vessel rejoint son pupitre, et on se laisse complètement emporter par la musique. Alors que les screams sur certains des autres morceaux étaient impressionnants, ici, ils sont déchirants sur la fin du morceau, je vois des personnes dans la foule hurler en unisson avec lui, les larmes aux yeux. La lumière, la fumée, les trois choristes dansant dans le fond, les musiciens sur leurs plateformes se mouvant avec le rythme, c’est un presque-final magnifiquement bien exécuté.
Après ce morceau complètement envoûtant, ils finissent leur set avec “Euclid” une chanson superbement douce, émouvante et qui clôture merveilleusement bien ce set.
Ils finissent leur concert sous les applaudissements et cris émus des spectateurs, toujours sans avoir dit un seul mot au public, et on y voit bien la force de Sleep Token, anonymes sous leurs masques, ils réussissent à émouvoir jusqu’aux larmes, au pogos énervés, et rassemblent des personnes de tout horizon en “communion”. Raison pour laquelle leurs concerts sont sûrement référés comme à des moments de vénération.
Malgré l'absence du guitariste IV, le concert, que dis-je, le spectacle, était d'une beauté sans égale et ils ont vraiment tout donné pour le public Lyonnais.

SETLIST SLEEP TOKEN:
The Night Does Not Belong to God
The Offering
Dark Signs
Higher

Atlantic
Hypnosis
Like That
Alkaline
Missing Limbs

Chokehold
The Summoning
Granite
Rain
Ascensionism
Take Me Back to Eden
Euclid

Un grand merci à Replica et à la LDLC Arena pour une soirée qui restera gravée dans ma mémoire.