Report Festival Rock 'N'' (Chauny - 02) le 13/05/2023
Live Report et Photos : Ophélie Griffin
Quand mon ami Dave m'a parlé du passage de son groupe fétiche Therapy? au festival Rock 'N'', je me suis dit que c'était enfin l'occasion de voir le groupe britannique en concert ! L'affiche du festival pour ses 10 ans d'existence était d'ailleurs alléchante, avec notamment Laura Cox, Ray Wilson ou encore Mostly Autumn.
Quand débute le festival au forum de Chauny (ville d'ailleurs très agréable !), il fait grand soleil ! Une petite bière bien fraîche et nous entrons dans l'antre !
GARAGE 9
C'est le groupe Garage 9 qui ouvre les hostilités, malgré une salle encore peu fournie à 16h00. On découvre sur scène une mise en scène très animale, entre logo de singe enragé et petites figures de singe disséminées un peu partout. C'est d'ailleurs avec des cris de singes que débute le concert.
Eddy Gagarine, au chant et à la guitare, présente le groupe "On vient de Saint Quentin et on fait de la musique pour s'éclater". Ca annonce la couleur car effectivement, c'est un show musclé qui nous est proposé en guise d'ouverture du festival. Le trio guitare-basse-batterie joue sans discontinuer, relevé par un chant très engagé et très démonstratif.
On sent des influences heavy mais aussi stoner. Eddy prend plusieurs fois la parole pendant le show, pour remercier l'équipe du Rock 'N mais aussi le public qui "a lâché ses écrans pour voir de la musique en live. C'est grâce à ça qu'on continue d'exister". Garage 9 - du Rock'N'Roll pour singes, comme l'atteste l'arrière de la guitare d'Eddy "More Monkeys on Stage" (à l'instar du "More Women on Stage" lancé par Lola Frichet de Pogo Car Crash Control - chacun jugera de la pertinence).
Le (court) show se termine sur une reprise du groupe de rock MC5 "Kick out the jams".
Belle prestation du groupe picard, ce fut court mais intense. Je regrette seulement que les 3 membres aient été aussi éloignés les uns des autres sur scène (mais c'est un constat que je ferai sur une partie des concerts du jour).
SETLIST :
Anger inside
Beautiful black smoke
Dog on the highway
Fat dude boogie
Hipster trolls
Weird little girl
Tangerine head
Psycho boy
Kick out the jams
THERAPHOSA
Il y a du chevelus sur scène pour suivre ! Après les singes, ce sont les araignées qui prennent place sur scène. Après recherche, la Theraphosa blondi est une espèce de mygale... Tant qu'ils n'en ramènent pas sur scène. La salle est un peu plus fournie et on aperçoit même quelques t-shirts avec le logo du groupe dans le public.
Tout de suite, Vincent Dubout (chant - guitare) prend le lead du set, alors qu'on sent un peu plus en retrait Matthieu Dubout à la basse. Encore une fois, les membres du trio fraternel sont très éloignés et à part Vincent, les autres membres restent très immobiles.
Le groupe de metal progressif nous offre une prestation technique imparable, les morceaux s'enchaînent avec peu de prise de parole à part un "est-ce que ça va Rock 'N ?". Plusieurs solos de guitare égrènent le set. Des morceaux plus sombres s'alternent avec des morceaux plus rythmiques, avec au chant une palette très variée entre voix claire et grawl. Le groupe montre toute sa puissance technique et vocale sur le titre "Stigmata of the purest pain" - issu de leur dernier album sorti en 2020 "Transcendence". Le public est visiblement conquis par la performance du groupe français.
C'est une très belle découverte ce soir avec ce groupe, c'est un nom à garder en tête en espérant les revoir très prochainement.
SETLIST :
Vestibule
Gluttony
Violence
Obsession
Lust
Stigmata of the purest pain
Greed
The God within
MOSTLY AUTUMN
La salle est désormais entièrement remplie pour accueillir le groupe de rock progressif britannique Mostly Autumn. Beaucoup de préparations sont nécessaires pour installer les multiples instruments qui composent le groupe - au moins là, la scène sera bien occupée ! On aperçoit même une flûte à bec (souvenirs du cours de musique au collège...). L'ambiance est très calme dans la salle avant le début du concert mais c'est pour mieux accueillir les 7 membres de Mostly Autumn.
Au chant, la magnifique Olivia Sparnenn-Josh apparaît telle une déesse dans sa grande combinaison noire et nous enchante les oreilles sur la majorité des morceaux. Car effectivement, le chant alterne entre Olivia, Bryan Josh (guitare), Chris Johnson (guitare) et Angela Gordon (clavier - flûte traversière). Ainsi, avec ces changements vocaux, on passe de morceaux très oniriques - à la Epica ou Within Temptation - à des morceaux plus rock. Il y a une vraie harmonie entre tou.te.s les musicien.ne.s, agrémentée de belles envolées à la guitare.
Les lumières sont à la hauteur du spectacle mais je regrette une légère saturation au niveau de la voix de la chanteuse (que l'on entend moins quand on s'éloigne de la scène) couverte par la batterie et même son tambourin. Le public est clairement acquis à la cause du groupe et ça finit encore par bouger !
Le groupe annonce son dernier morceau avant de quitter la scène pour ne laisser que Iain Jennings au clavier, sur une magnifique ambiance lumineuse, très onirique. On se croirait dans un film de David Lynch et c'est clairement un hommage à l'album "The Dark Side of the Moon" de Pink Floyd qui nous est proposé avec le morceau "Heroes never die". Le clavier laisse place aux 2 guitares de Chris et Bryan, qui reprennent aussi le chant, avant que le clavier les rejoigne de nouveau. Un calme attentif s'empare de la foule. Le calme avant la tempête, comme un bateau qui affronte une mer déchainée, vagues après vagues. Ca joue plus fort, plus "gras", et le groupe apparaît comme un vainqueur qui a affronté les éléments déchaînés. Olivia revient sur scène pour une dernière envolée lyrique avec quelques notes de flûte à bec avant un final en beauté où chaque membre du groupe donne le meilleur de lui-même jusqu'à la fin. Quel morceau ! Finalement, ce morceau s'enchaine par un titre beaucoup plus léger "White Rainbow", pour un retour au calme et pour terminer cette magnifique performance du groupe britannique.
SETLIST :
Tomorrow dies
Into the stars
Western skies
Back in these arms
Changing lives
Heroes never die
White rainbow
LAURA COX
Trois groupes totalement différents se sont enchainés et il nous reste encore 3 groupes à découvrir ce soir. C'est Laura Cox qui débarque et le public crie à l'extinction des lumières.
Laura Cox débute son show non pas avec son instrument fétiche mais avec une lap steel guitar - c'est la nouveauté du soir. Avant de faire bouger le public à coup de morceaux plus rock'n'roll les uns que les autres. Ca bouge tout autant sur scène, ça se cherche entre Laura et les musiciens qui l'accompagnent ce soir. Le bassiste, Adrien Kah, se révèle être un vrai acolyte - il assure le show autant que Laura. Ca joue très bien techniquement, mais au-delà de cet aspect, on sent qu'il y a une vraie âme qui anime les morceaux. C'est l'éclate qui prime. Chaque morceau est acclamé par le public. Il fait bien chaud dans le public, comme le souligne Laura : "les autres groupes nous ont chauffé l'ambiance. Est-ce que vous êtes prêts pour la suite??" Chaque musicien est mis en lumière - au sens propre et au sens figuré - et aura droit à son petit solo pendant le set, tandis que Laura reprend son souffle backstage, pour mieux revenir et enchainer sur un déchainement de rock'n'roll.
Moment plus calme et plus intimiste, où Laura reprend sa lap steel guitar. C'est une façon pour elle de rendre hommage à toutes les influences country qui l'ont bercées toutes ces années.
"Venez à notre rencontre on est super content d'être là" s'exclame Laura Cox avant d'enchainer sur le dernier morceau du concert "Set me free" - mais on s'est aperçu en récupérant la setlist que celle-ci avait été amputée de plusieurs morceaux. C'est sûrement ce qui explique une fin de set un peu abrupte, où le groupe quitte la scène sans un au revoir, pensant sûrement pouvoir revenir pour un rappel. Ce ne fut pas le cas malheureusement mais cela n'enlève en rien de l'énergie et du plaisir communicatifs tout le long du set.
SETLIST :
Wiser
Haw
Bad Luck Blues
So Long
Last breakdown
River
Fire fire
Hard blues shot
Freaking out loud
Too nice for Rock'n'Roll
Set me free
RAY WILSON
Changement d'ambiance de nouveau pour accueillir l'une des têtes d'affiche du festival : Ray Wilson. Ce dernier est connu notamment pour être le dernier chanteur du groupe Genesis à la suite du départ de Phil Collins, pour lequel il a participé à l'enregistrement du dernier album du groupe "Calling All Stations" (1997).
On sent la grosse machine qui se met en route pour préparer le set de l'avant-dernier concert du jour. La part belle est faite aux morceaux emblématiques de Genesis et de Peter Gabriel, de "That's all", "No son of mine" ou encore le cultissime "Sledgehammer". "Chanter avec Genesis et travailler avec Peter Gabriel fut une belle expérience" confie Ray Wilson, et ça se ressent dans le set. Ray lâche parfois sa guitare pour n'être qu'au chant et on ne peut que saluer la performance vocale.
Au départ, on sent les musicien.ne.s sur la réserve jusqu'à l'intervention du saxo sur "That's all" qui déride tout le monde - à part le clavier qui restera dans sa bulle (casque sur la tête) et la batterie derrière ses écrans de protection. Le show est très axé sur Ray, ses musicien.ne.s savent le mettre en valeur.
Le public est assez sage pendant tout le set, même si sur les incontournables mentionnés précédemment, ça dodeline de la tête.Ray nous emmène chez lui en Ecosse pour un morceau plus intimiste "Makes me think of home" - "un verre de whiskey, un jour ensoleillé - une fois par an". Une chanson sur le fait de regarder en arrière "if you have music, you'll never be alone". Ce morceau teinté d'émotions est enchainé par une version acoustique de "In the air tonight" - accompagnée par le public sur le refrain - pour partir sur une version plus musclée, où la batterie a la part belle. Grosses acclamations dans le public, c'est le moment à retenir du concert. "One of the song you wish you have written!" Ray raconte qu'avant cette chanson, aucune femme ne venait en concert et après cette chanson, beaucoup de femmes venaient en concert ! "It's a song that definitively changed your sex life".
Sur titre suivant "Follow me Follow You", Ray Wilson est rejoint sur la fin du morceau par la très talentueuse violoniste Alicja Chrzaszcz. Retour à Genesis pour "Calling all Stations" où le bassiste-saxo s'adonne à la flûte traversière - malheureusement peu audible de là où il est placé.
Clappements de mains pour suivre la batterie "boom boom boom" pour le dernier morceau "Inside", du groupe de grunge Stiltskin où Ray a été également chanteur.
Alors certes Ray Wilson se repose beaucoup sur la vague Genesis / Peter Gabriel mais il défend également avec brio ses morceaux solos et a su enchanter le public encore très nombreux.
SETLIST :
No Son of Mine
That's allTake it slow
Lemon Yellow Sun
Sledgehammer
Carpet crawlers
Home sea
Makes me think of Home
Follow you Follow Me
In the air tonight
Solsbury
Calling all Stations
Inside
THERAPY?
Enfin l'heure pour le groupe britannique Therapy? qui nous a fait embarquer vers le Rock 'N ce soir. Le public est un peu moins fourni que pour les autres concerts, sûrement dû à l'heure tardive. Après le sage Ray Wilson, c'est l'heure de l'ouragan ! En tout cas, Therapy? n'est pas là pour nous conter fleurette (expression de papa... ) et les fans de la première heure sont déchainés à la barrière.
"I apology I speak in English because my French is merde" s'amuse Andy Cairns le chanteur-guitariste. "But as I'm Irish, my English is merde too".
Le bassiste Michael McKeegan fait le show à lui tout seul, sourire aux lèvres sans discontinuer, il court partout. Quelle énergie ! Malheureusement, on est reparti dans une configuration où chaque membre est à l'opposé de la scène.
Le light show est clairement impressionnant, même si plus sombre, on a parfois l'illusion d'un OVNI qui plane au-dessus du groupe ou d'un énorme cyclone. Et on observe aussi des thèmes "vert / orange" - ah tient comme le drapeau irlandais !Michael harangue la foule et s'il est possible, ça s'enflamme encore plus dans le public. Tiens, le batteur Neil Cooper a une cravate - est-ce habituel ? On lui fait sa fête d'ailleurs "Happy Birthday" - mais c'est un running gag, ce n'est pas son anniversaire aujourd'hui. Le groupe mentionne la sortie de son dernier album "Hard Cold Fire" avant d'enchainer sur l'un des morceaux "Joy".
Je n'ai clairement pas vu les 1h15 de concert passés, je n'ai d'ailleurs pas beaucoup écrit, préférant profiter à fond de la p*** de performance de T?. Mon ami Dave aurait sûrement plein d'anecdotes intéressantes à raconter, mais je garde tout ça au frais pour un prochain live report.
SETLIST :
Nausea
Stories
Kakistocracy
Isolation
Poundland of Hope and Glory
Turn
Mongrel
Trigger Inside
Joy
Diane
They Shoot the Terrible Master
Teethgrinder
Knives
Potato Junkie
Still Hurts
Die Laughing
Nowhere
Screamager
C'est ainsi que se termine cette 10ème édition du festival Rock 'N''. La soirée a été qualitative et éclectique, et on peut féliciter tout le public qui s'est déplacé en masse à Chauny ! Ca fait clairement plaisir.
Nous ne pouvons que saluer l'organisation, qui a été parfaite de A à Z, depuis l'accueil, le bar, le son ou les lumières. Souhaitons-leur au moins 10 années supplémentaires !
Live Report et Photos : Ophélie Griffin
Quand mon ami Dave m'a parlé du passage de son groupe fétiche Therapy? au festival Rock 'N'', je me suis dit que c'était enfin l'occasion de voir le groupe britannique en concert ! L'affiche du festival pour ses 10 ans d'existence était d'ailleurs alléchante, avec notamment Laura Cox, Ray Wilson ou encore Mostly Autumn.
Quand débute le festival au forum de Chauny (ville d'ailleurs très agréable !), il fait grand soleil ! Une petite bière bien fraîche et nous entrons dans l'antre !
GARAGE 9
C'est le groupe Garage 9 qui ouvre les hostilités, malgré une salle encore peu fournie à 16h00. On découvre sur scène une mise en scène très animale, entre logo de singe enragé et petites figures de singe disséminées un peu partout. C'est d'ailleurs avec des cris de singes que débute le concert.
Eddy Gagarine, au chant et à la guitare, présente le groupe "On vient de Saint Quentin et on fait de la musique pour s'éclater". Ca annonce la couleur car effectivement, c'est un show musclé qui nous est proposé en guise d'ouverture du festival. Le trio guitare-basse-batterie joue sans discontinuer, relevé par un chant très engagé et très démonstratif.
On sent des influences heavy mais aussi stoner. Eddy prend plusieurs fois la parole pendant le show, pour remercier l'équipe du Rock 'N mais aussi le public qui "a lâché ses écrans pour voir de la musique en live. C'est grâce à ça qu'on continue d'exister". Garage 9 - du Rock'N'Roll pour singes, comme l'atteste l'arrière de la guitare d'Eddy "More Monkeys on Stage" (à l'instar du "More Women on Stage" lancé par Lola Frichet de Pogo Car Crash Control - chacun jugera de la pertinence).
Le (court) show se termine sur une reprise du groupe de rock MC5 "Kick out the jams".
Belle prestation du groupe picard, ce fut court mais intense. Je regrette seulement que les 3 membres aient été aussi éloignés les uns des autres sur scène (mais c'est un constat que je ferai sur une partie des concerts du jour).
SETLIST :
Anger inside
Beautiful black smoke
Dog on the highway
Fat dude boogie
Hipster trolls
Weird little girl
Tangerine head
Psycho boy
Kick out the jams
THERAPHOSA
Il y a du chevelus sur scène pour suivre ! Après les singes, ce sont les araignées qui prennent place sur scène. Après recherche, la Theraphosa blondi est une espèce de mygale... Tant qu'ils n'en ramènent pas sur scène. La salle est un peu plus fournie et on aperçoit même quelques t-shirts avec le logo du groupe dans le public.
Tout de suite, Vincent Dubout (chant - guitare) prend le lead du set, alors qu'on sent un peu plus en retrait Matthieu Dubout à la basse. Encore une fois, les membres du trio fraternel sont très éloignés et à part Vincent, les autres membres restent très immobiles.
Le groupe de metal progressif nous offre une prestation technique imparable, les morceaux s'enchaînent avec peu de prise de parole à part un "est-ce que ça va Rock 'N ?". Plusieurs solos de guitare égrènent le set. Des morceaux plus sombres s'alternent avec des morceaux plus rythmiques, avec au chant une palette très variée entre voix claire et grawl. Le groupe montre toute sa puissance technique et vocale sur le titre "Stigmata of the purest pain" - issu de leur dernier album sorti en 2020 "Transcendence". Le public est visiblement conquis par la performance du groupe français.
C'est une très belle découverte ce soir avec ce groupe, c'est un nom à garder en tête en espérant les revoir très prochainement.
SETLIST :
Vestibule
Gluttony
Violence
Obsession
Lust
Stigmata of the purest pain
Greed
The God within
MOSTLY AUTUMN
La salle est désormais entièrement remplie pour accueillir le groupe de rock progressif britannique Mostly Autumn. Beaucoup de préparations sont nécessaires pour installer les multiples instruments qui composent le groupe - au moins là, la scène sera bien occupée ! On aperçoit même une flûte à bec (souvenirs du cours de musique au collège...). L'ambiance est très calme dans la salle avant le début du concert mais c'est pour mieux accueillir les 7 membres de Mostly Autumn.
Au chant, la magnifique Olivia Sparnenn-Josh apparaît telle une déesse dans sa grande combinaison noire et nous enchante les oreilles sur la majorité des morceaux. Car effectivement, le chant alterne entre Olivia, Bryan Josh (guitare), Chris Johnson (guitare) et Angela Gordon (clavier - flûte traversière). Ainsi, avec ces changements vocaux, on passe de morceaux très oniriques - à la Epica ou Within Temptation - à des morceaux plus rock. Il y a une vraie harmonie entre tou.te.s les musicien.ne.s, agrémentée de belles envolées à la guitare.
Les lumières sont à la hauteur du spectacle mais je regrette une légère saturation au niveau de la voix de la chanteuse (que l'on entend moins quand on s'éloigne de la scène) couverte par la batterie et même son tambourin. Le public est clairement acquis à la cause du groupe et ça finit encore par bouger !
Le groupe annonce son dernier morceau avant de quitter la scène pour ne laisser que Iain Jennings au clavier, sur une magnifique ambiance lumineuse, très onirique. On se croirait dans un film de David Lynch et c'est clairement un hommage à l'album "The Dark Side of the Moon" de Pink Floyd qui nous est proposé avec le morceau "Heroes never die". Le clavier laisse place aux 2 guitares de Chris et Bryan, qui reprennent aussi le chant, avant que le clavier les rejoigne de nouveau. Un calme attentif s'empare de la foule. Le calme avant la tempête, comme un bateau qui affronte une mer déchainée, vagues après vagues. Ca joue plus fort, plus "gras", et le groupe apparaît comme un vainqueur qui a affronté les éléments déchaînés. Olivia revient sur scène pour une dernière envolée lyrique avec quelques notes de flûte à bec avant un final en beauté où chaque membre du groupe donne le meilleur de lui-même jusqu'à la fin. Quel morceau ! Finalement, ce morceau s'enchaine par un titre beaucoup plus léger "White Rainbow", pour un retour au calme et pour terminer cette magnifique performance du groupe britannique.
SETLIST :
Tomorrow dies
Into the stars
Western skies
Back in these arms
Changing lives
Heroes never die
White rainbow
LAURA COX
Trois groupes totalement différents se sont enchainés et il nous reste encore 3 groupes à découvrir ce soir. C'est Laura Cox qui débarque et le public crie à l'extinction des lumières.
Laura Cox débute son show non pas avec son instrument fétiche mais avec une lap steel guitar - c'est la nouveauté du soir. Avant de faire bouger le public à coup de morceaux plus rock'n'roll les uns que les autres. Ca bouge tout autant sur scène, ça se cherche entre Laura et les musiciens qui l'accompagnent ce soir. Le bassiste, Adrien Kah, se révèle être un vrai acolyte - il assure le show autant que Laura. Ca joue très bien techniquement, mais au-delà de cet aspect, on sent qu'il y a une vraie âme qui anime les morceaux. C'est l'éclate qui prime. Chaque morceau est acclamé par le public. Il fait bien chaud dans le public, comme le souligne Laura : "les autres groupes nous ont chauffé l'ambiance. Est-ce que vous êtes prêts pour la suite??" Chaque musicien est mis en lumière - au sens propre et au sens figuré - et aura droit à son petit solo pendant le set, tandis que Laura reprend son souffle backstage, pour mieux revenir et enchainer sur un déchainement de rock'n'roll.
Moment plus calme et plus intimiste, où Laura reprend sa lap steel guitar. C'est une façon pour elle de rendre hommage à toutes les influences country qui l'ont bercées toutes ces années.
"Venez à notre rencontre on est super content d'être là" s'exclame Laura Cox avant d'enchainer sur le dernier morceau du concert "Set me free" - mais on s'est aperçu en récupérant la setlist que celle-ci avait été amputée de plusieurs morceaux. C'est sûrement ce qui explique une fin de set un peu abrupte, où le groupe quitte la scène sans un au revoir, pensant sûrement pouvoir revenir pour un rappel. Ce ne fut pas le cas malheureusement mais cela n'enlève en rien de l'énergie et du plaisir communicatifs tout le long du set.
SETLIST :
Wiser
Haw
Bad Luck Blues
So Long
Last breakdown
River
Fire fire
Hard blues shot
Freaking out loud
Too nice for Rock'n'Roll
Set me free
RAY WILSON
Changement d'ambiance de nouveau pour accueillir l'une des têtes d'affiche du festival : Ray Wilson. Ce dernier est connu notamment pour être le dernier chanteur du groupe Genesis à la suite du départ de Phil Collins, pour lequel il a participé à l'enregistrement du dernier album du groupe "Calling All Stations" (1997).
On sent la grosse machine qui se met en route pour préparer le set de l'avant-dernier concert du jour. La part belle est faite aux morceaux emblématiques de Genesis et de Peter Gabriel, de "That's all", "No son of mine" ou encore le cultissime "Sledgehammer". "Chanter avec Genesis et travailler avec Peter Gabriel fut une belle expérience" confie Ray Wilson, et ça se ressent dans le set. Ray lâche parfois sa guitare pour n'être qu'au chant et on ne peut que saluer la performance vocale.
Au départ, on sent les musicien.ne.s sur la réserve jusqu'à l'intervention du saxo sur "That's all" qui déride tout le monde - à part le clavier qui restera dans sa bulle (casque sur la tête) et la batterie derrière ses écrans de protection. Le show est très axé sur Ray, ses musicien.ne.s savent le mettre en valeur.
Le public est assez sage pendant tout le set, même si sur les incontournables mentionnés précédemment, ça dodeline de la tête.Ray nous emmène chez lui en Ecosse pour un morceau plus intimiste "Makes me think of home" - "un verre de whiskey, un jour ensoleillé - une fois par an". Une chanson sur le fait de regarder en arrière "if you have music, you'll never be alone". Ce morceau teinté d'émotions est enchainé par une version acoustique de "In the air tonight" - accompagnée par le public sur le refrain - pour partir sur une version plus musclée, où la batterie a la part belle. Grosses acclamations dans le public, c'est le moment à retenir du concert. "One of the song you wish you have written!" Ray raconte qu'avant cette chanson, aucune femme ne venait en concert et après cette chanson, beaucoup de femmes venaient en concert ! "It's a song that definitively changed your sex life".
Sur titre suivant "Follow me Follow You", Ray Wilson est rejoint sur la fin du morceau par la très talentueuse violoniste Alicja Chrzaszcz. Retour à Genesis pour "Calling all Stations" où le bassiste-saxo s'adonne à la flûte traversière - malheureusement peu audible de là où il est placé.
Clappements de mains pour suivre la batterie "boom boom boom" pour le dernier morceau "Inside", du groupe de grunge Stiltskin où Ray a été également chanteur.
Alors certes Ray Wilson se repose beaucoup sur la vague Genesis / Peter Gabriel mais il défend également avec brio ses morceaux solos et a su enchanter le public encore très nombreux.
SETLIST :
No Son of Mine
That's allTake it slow
Lemon Yellow Sun
Sledgehammer
Carpet crawlers
Home sea
Makes me think of Home
Follow you Follow Me
In the air tonight
Solsbury
Calling all Stations
Inside
THERAPY?
Enfin l'heure pour le groupe britannique Therapy? qui nous a fait embarquer vers le Rock 'N ce soir. Le public est un peu moins fourni que pour les autres concerts, sûrement dû à l'heure tardive. Après le sage Ray Wilson, c'est l'heure de l'ouragan ! En tout cas, Therapy? n'est pas là pour nous conter fleurette (expression de papa... ) et les fans de la première heure sont déchainés à la barrière.
"I apology I speak in English because my French is merde" s'amuse Andy Cairns le chanteur-guitariste. "But as I'm Irish, my English is merde too".
Le bassiste Michael McKeegan fait le show à lui tout seul, sourire aux lèvres sans discontinuer, il court partout. Quelle énergie ! Malheureusement, on est reparti dans une configuration où chaque membre est à l'opposé de la scène.
Le light show est clairement impressionnant, même si plus sombre, on a parfois l'illusion d'un OVNI qui plane au-dessus du groupe ou d'un énorme cyclone. Et on observe aussi des thèmes "vert / orange" - ah tient comme le drapeau irlandais !Michael harangue la foule et s'il est possible, ça s'enflamme encore plus dans le public. Tiens, le batteur Neil Cooper a une cravate - est-ce habituel ? On lui fait sa fête d'ailleurs "Happy Birthday" - mais c'est un running gag, ce n'est pas son anniversaire aujourd'hui. Le groupe mentionne la sortie de son dernier album "Hard Cold Fire" avant d'enchainer sur l'un des morceaux "Joy".
Je n'ai clairement pas vu les 1h15 de concert passés, je n'ai d'ailleurs pas beaucoup écrit, préférant profiter à fond de la p*** de performance de T?. Mon ami Dave aurait sûrement plein d'anecdotes intéressantes à raconter, mais je garde tout ça au frais pour un prochain live report.
SETLIST :
Nausea
Stories
Kakistocracy
Isolation
Poundland of Hope and Glory
Turn
Mongrel
Trigger Inside
Joy
Diane
They Shoot the Terrible Master
Teethgrinder
Knives
Potato Junkie
Still Hurts
Die Laughing
Nowhere
Screamager
C'est ainsi que se termine cette 10ème édition du festival Rock 'N''. La soirée a été qualitative et éclectique, et on peut féliciter tout le public qui s'est déplacé en masse à Chauny ! Ca fait clairement plaisir.
Nous ne pouvons que saluer l'organisation, qui a été parfaite de A à Z, depuis l'accueil, le bar, le son ou les lumières. Souhaitons-leur au moins 10 années supplémentaires !