Report The Offspring à l'Accor Arena, Paris le 25/05/2023
Yann
Journaliste

« Avec Genocide ça devient vraiment explosif dans la fosse»

Créé 25/05/2023
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THE OFFSPRING + FOUR YEAR STRONG + TRASH BOAT @Accor Hôtel Arena – Paris, le 25.05.23 by Carole Pandora

Cela faisait presque un an que THE OFFSPRING avait annoncé sa tournée « Let the bad Times Roll Tour », tournée de promo de l’album du même nom sorti en 2021.
Sans grande surprise leur date parisienne à l’Accor Hotel Arena était donc archi complète depuis plusieurs mois bien qu’il s’agisse de la plus grosse salle de leur tournée (avec uniquement 2 dates en France – Paris et Nantes-, bien qu’il s’agissait d’un jeudi soir, on ne doute pas que du monde se soit déplacé depuis la province pour y assister).
Comme beaucoup, j’ai découvert THE OFFSPRING il y a fort fort longtemps (aaaargh soyons honnête ça fait 20 ans bim) du haut de mes 12/13 ans un peu après la sortie de Conspiracy of One. Il s’agit d’un des groupes responsables de mes goûts musicaux actuels et du fait que je m’enjaille comme jamais dans les premiers rangs de WATAIN (oui le rapport peut sembler ténu mais c’est ainsi que voulez-vous). Et comme beaucoup apparemment à en juger par l’ambiance dans la salle … je n’ai jamais arrêté d’écouter (particulièrement les premiers albums jusqu’à Splinter).
Ceci étant dit … maintenant que vous connaissez mon amour pour le groupe, sachez que j’essaierai d’être objective, mais j’ai clairement vécu ma meilleure vie pendant toute la soirée (en ballerines dans la fosse, parce que je n’avais pas eu le temps de changer de chaussures … mais je ne regrette rien). Et en toute objectivité : C’était ENORME.
VOILA

J’arrive à 19h30 à Bercy, à l’heure où commence TRASH BOAT, le temps de faire la queue pour entrer dans la fosse, je suis dans la salle entre le set de ces derniers et de FOUR YEAR STRONG. Je ne pourrais donc malheureusement pas vous en dire grand-chose !

C’est avec FOUR YEAR STRONG que la soirée commence vraiment pour ma part. Parfait pour prendre une petite bière en fond de fosse (bon 10 € la pinte pour une Heineken, sans que ce ne soit un gobelet consigné… ça fait toujours aussi mal, vous me direz ça aide à ne pas trop en prendre et à ne pas finir aux toilettes tous les 5 min -j’essaye d’être positive- !)
Du fin fond de la fosse où j’étais (au niveau du bar donc), on est plus dans l’ambiance « bonne bande son rock » le genre que vous écoutez chez vous, qui est bien sympa, sans forcément y prêter plus d’attention que ça. En revanche pour ceux qui étaient plus proches de la scène, si les choses ont mis un peu de temps à démarrer, ça a finit par bien bouger avec notamment le premier wall of death de la soirée. Le groupe fédère, a une bonne fan base en France (j’ai notamment entendu parler d’un très bon concert à la Boule noir il y a quelques années) et sait mettre un bon bordel. Côté setlist on est sur un bon mix avec les indispensables du groupe et deux reprises de GREEN DAY.
Parfait donc pour finir de chauffer une foule qui n’en pleut déjà plus d’attendre la tête d’affiche.




Qui dit groupe américain, dit attente à l’américaine : entre les deux groupes, un drône monté sur un mini dirigeable siglé THE OFFSPRING survole la salle pour projeter des images sur l’écran central, une mascotte dans un costume de singe accompagnée d’un cameraman se balade pour chauffer le public et on a droit aux « Kiss Cam » « booty cam » et autres « fuck cam ». De quoi faire passer les 20/25 min d’attente avant le plat de résistance en un clin d’œil tout en s’assurant que le public ne perd rien de l’énergie donnée par les premiers groupes.

C’est avec Come Out And Play que les californiens prennent possession de la scène … et dans la fosse ça explose direct (vous vous souvenez le fait que je n’avais pas eu le temps de changer de chaussures ? Bon ba j’ai perdu un ou deux orteils dans la soirée, mais je ne regrette rien !). L’ambiance pour ce premier titre donnera le ton pour tout le concert qui ne fera que monter en puissance.
Assez vite, on remarque que le tout nouveau batteur Brandon Pertzborn (ex SUICIDAL TENDENCIES, ex MARILYN MANSON) est parfaitement dans son élément, et sa joie de jouer dans le groupe est palpable. En même temps on imagine bien qu’il a tout autant grandit en écoutant le groupe que le reste du public !
Bien que la tournée porte le nom du dernier album, on constate très vite – et sans grande surprise – que la setlist comporte assez peu de morceaux de ce dernier (2) et prend plutôt des allures de Best of avec que des hits (en même temps il y a de quoi faire en la matière dans leur discographie). C’est Smash et Americana qui seront les plus représentés.
Les premiers titres s’enchaînent sans pause et mes voisins et moi on se défonce la voix à chanter à tue-tête. Avec Genocide ça devient vraiment explosif dans la fosse (la version joyeuse !), il n’y a pas moyen de le décrire autrement. Ca saute, ça pogote, quelques slams et circle pits par ci par là, et un public qui connait aussi bien les chansons que le groupe et qui réagit à toutes leurs sollicitations.
Bien évidemment, arrivés à mi-parcours on a droit au « Noodles show » où ce dernier nous parle de son parcours en tant que musicien et s’essaye à quelques reprises (Seven Nation Army, Iron Man, The Trooper ….). Ca casse un petit peu le rythme du concert, mais on ne boude pas son plaisir pour autant. Les connaisseurs sont habitués aux petites conversations entre Dexter et Noodles et la soirée ne fera pas exception, ce n’est d’ailleurs pas si mal pour reprendre un peu son souffle dans la fosse.
Petite séquence émotion avec Gone Away interprété au piano par Dexter, alors que tous les portables s’allument à la demande de ce dernier. Le titre a été réenregistré pendant le COVID et c’est à tous ceux disparus pendant cette période qu’il est dédié.
La fête revient cependant bien vite dans Bercy avec les titres les plus connus du groupe Why Don’t You Get a Job, Pretty Fly (for a White Guy), suivi de The Kids Aren’t Alright. Ballons, confettis, marionnettes gonflables, le retour du drône, tout y est … et particulièrement les cordes vocales du public. A chaque fois qu’on se dit qu’on atteint le maximum côté ambiance, on s’aperçoit qu’on peut aller plus loin avec le titre suivant.
C’est avec You’re Gonna Go Far Kid que le groupe fait son premier rappel, le temps d’une pause pour parler un peu des récents accomplissements de Dexter (son doctorat, sa contribution à la recherche pour le side …) et on finit en apothéose sur Self Esteem après une bonne vingtaine de titres.

Il n’y a pas à dire, si le groupe et le public vieillissent, ils n’en laissent rien paraître ! L’énergie est intacte et THE OFFSPRING a bel et bien enflammé l’arena en ce jeudi soir. De quoi raviver la flamme de ceux qui venaient pour le côté nostalgie et conforter ceux qui n’ont jamais cessé de les écouter.
On en ressort tous avec le sourire, en se disant qu’on sera bien évidemment là pour la prochaine !