«The Darkness nous a invité à une soirée d'enfer pour fêter les 20 ans de leur album Permission to Land»
Ophélie Griffin Journaliste
Rock
23/11/2023
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Live Report et Photos : Ophélie Griffin
La queue est loooooongue pour rentrer à La Cigale ce soir, bien bien bien loin sur le boulevard de Rochechouart ! Quasiment autant que pour la salle voisine de l’Elysée Montmartre, qui accueillait SKALD. A noter néanmoins que ce n'est pas complet (dû au prix des places ?!).
SINPLUS
La salle n’est pas totalement remplie lorsqu’arrive le groupe qui ouvre la soirée, Sinplus. Personnellement, je ne connaissais pas ce groupe de rock venu de Suisse (qui, pour la petite histoire, a participé a représenté son pays au concours de l’Eurovision en 2011). L’ensemble des membres qui composent la version live de SINPLUS portent un jogging violet et de drôles lunettes lumineuses. On va dire que c’est un style propre à eux-mêmes.
Niveau musique, les influences rock britanniques sont très reconnaissables, depuis Franz Ferdinand, Muse ou encore Oasis – je dois dire que j’identifie même un mimétisme gestuel sur Liam Gallagher de la part du chanteur Ivan Broggini... La salle se remplit petit à petit et on doit reconnaitre que la prestation du groupe suisse a su être un bon échauffement.
Ivan prend la parole en français pour expliquer que les membres sont fans de The Darkness, qu’ils étaient partis à Londres pour les voir et qu’aujourd’hui, ils étaient là avec eux ! “C’est fantastique !”. S’enchaine le titre “Feel Love”, balade à la U2 où Ivan démontre sa puissance vocale.
Certes, le rock proposé par Sinplus n’est pas révolutionnaire mais c’est efficace et il y a clairement de l’envie de nous faire passer un bon moment. Justement, c’est du gros Rock’N’Roll qui nous est proposé avec le morceau “Private Show”, très dansant. Si au départ, le public, même si attentif est resté très sage jusque-là, on voit le voit enfin se lâcher ! Ca jumpe et ça chante !
Des remerciements destinés au public terminent le show avant le dernier morceau "Don’t come any closer" - avec la reprise des lunettes lumineuses.
De longues acclamations à la fin du set accompagnent la sortie des quatre membres de Sinplus, preuve que le groupe a fait mouche auprès du public parisien.
SETLIST :
Dark Horse Running
(Unknown)
(Unknown)
Wildflower
Feel Love
Private Show
Break the Rules
Don't Come Any Closer
THE DARKNESS
Ça se densifie sévère dans la fosse, plus un seul espace de libre visible depuis le balcon où je suis installée. Dès que les lumières s'éteignent dans la salle, les cris fusent dans le public. C’est le titre “Arrival” du groupe suédois ABBA qui sert d’introduction au concert de The Darkness, dont le guitariste Dan Hawkins déclare sans honte être fan (on est deux !)
Apparition du groupe sur scène : électrisation de la foule ! En même temps, pas de meilleure occasion que de faire la fête quand on a 20 ans ! Cette date à la Cigale suit la sortie de l’édition des 20 ans de l’album mythique “Permission to Land”. La setlist aura de quoi animer tous les fans de la première heure puisqu’elle sera exclusivement consacrée à ce premier opus (et ses bonus de la nouvelle édition). Justement, le premier morceau du set est “Black Shuck” qui ouvre l’album.
Après le premier morceau Justin Hawkins, le très charismatique chanteur du groupe, confisque le téléphone de la personne du public devant lui qui était en train de filmer. “Oh you're still filming!” et hop, le téléphone dans le pantalon “I hope there’s macro”. Justin ne manque clairement pas d’humour ! Puis, il demande au reste du public présent dans la fosse qui d’autre veut lui donner son téléphone et plusieurs personnes s’exécutent !
“Get Your Hands off My Woman” s’enchaine avec un stage diving de Justin dans le public, ça annonce la couleur pour la suite ! Il fait de plus en plus chaud, et hop, on fait tomber la chemise.
La communion avec le public est totale, le public chante d’une seule voix et chante d’un seul corps. Justement, sur le titre “Givin' Up”, il est demandé à tout le monde de participer. “The chorus is quite simple. Oh oh oh oh oh oh oh. Even someone from Mars could sing it”
Je prends quelques minutes à observer le décalage entre d’un côté, Justin, torse nu pantalon doré et Rufus Tiger Taylor à la batterie, également torse nu et en kilt et de l'autre, Dan Hawkins est en veste en cuir, Frankie Poullain à la basse est en costume disco.
Le contact au plus près du public est clairement recherché tout le long du concert. Le groupe s'éclate et compte bien fêter dignement les 20 ans avec le public français, qui ne demande pas mieux.
Justin prend un peu de temps pour présenter les techniciens et le public scande leur nom. Tandis que l’un d’entre eux, Softy, prend la lead guitare, Justin s’installe derrière un clavier pour jouer le morceau “Curse of the Tollund Man” (issu de la réédition des 20 ans). Il en profite pour arranguer la foule, la mettant en compétition avec celle de la veille, à Bruxelles. “If you want to be better than Brussels, be better than Brussels” - le public hue et se déchaine en réponse.
La reprise du titre “Street Spirit (Fade Out” ” de Radiohead (seule entorse à Permission to Land) sera l’occasion des premiers slams dans la fosse. Est-on réellement jeudi soir ? Parce que clairement, on se sent comme “Friday Night”!
Justin présente le titre suivant comme “la bonne affaire de leur comptable”suivi des premières notes du titre emblématique du groupe “I Believe in a Thing Called Love”. Puis stop ! “There’s only one rule, give me your phone! I want to see everyone in the moment. A true commitment. You're never gonna watch your photo again, it won’t replace the experience you have here!” Justin récupère encore 10 téléphones supplémentaires. Personnellement, je préfère cette approche à celle de Jack White et de ses pochettes anti-téléphones (même si je comprends la démarche).
Après quelques minutes d'entractes, les quatre membres reviennent tous habillés en peignoir et pantoufles. Priceless ! Justin explique que le début de la tournée a été difficile car ponctué de multiples blessures mais que de voir les sourires sur les visages rattrapait tout. “I love you Paris”.
En plus du changement de tenue, chacun change d’instrument : Rufus passe de la batterie à la basse, Dan devient batteur et Frankie récupère une guitare sèche. Et Softy revient sur scène pour prendre place derrière le clavier. Pas meilleur endroit que Paris, la vie de l’amour, pour jouer le titre “I Love You 5 Times” où le refrain est pour l’occasion chanté en français “une fois, je t'adore. Deux fois, je t'adore. Trois fois, quatre fois, cinq fois... Je t'adore”. Comment ne pas succomber ?!
Après avoir repris leur instrument (et rendu les téléphones à leur propriétaire), The Darkness entame le dernier titre du concert “Love on the Rocks With No Ice” - mais ne voulant aucunement que la fête se termine si vite, le groupe fait trainer en longueur le morceau, profitant jusqu’à la fin le temps accordé avec le couvre-feu de La Cigale. Communion ultime entre Justin et le public, pour un final en tout beauté, qui résume à lui seul le concert fou que nous venons de vivre ! On n’a pas tous les jours 20 ans ! Il faut en profiter !
Quelle belle soirée offerte au public parisien, un combo de Rock et de générosité, d’humour et de communion. Merci The Darkness, je vous inviterai à fêter mes 2 x 20 ans l’an prochain...
Un grand merci aux équipes de La Cigale et de Veryshow pour l’organisation de ce concert !
SETLIST :
Black Shuck
Get Your Hands Off My Woman
Growing on Me
The Best of Me
Makin' Out
Givin' Up
Love Is Only a Feeling
Curse of the Tollund Man
Stuck in a Rut
How Dare You Call This Love?
Street Spirit (Fade Out) (Radiohead cover)
Holding My Own
Friday Night
I Believe in a Thing Called Love
Rappel :
I Love You 5 Times
Love on the Rocks With No Ice