Je tiens à remercier Access Live et le Ninkasi Kao pour les deux grosses têtes d’affiches françaises de ce soir, et non des moindres, Shaârghot et les Tambours du Bronx !
SHAÂRGHOT
Le terrain de jeu a été mis en place avec une grande quantité de matériel. On peut largement deviner que beaucoup de temps de préparation a été nécessaire pour effectuer le show dans les meilleures conditions possibles. Il y a deux ordinateurs sur scène, qui sont des supports importants pour les bandes sons électro. On peut voir également trois pieds de micro laissant penser aux influences de Giger dans son monde de nuit éternelle et d’univers fantastique propre également à l’univers de Shaârghot.
Dès l'ouverture des portes, les personnes se placent aux premières places du balcon pour le concert et pour bien observer le futur chaudron en dessous qui va sûrement s'avérer ardent. On peut voir des fans du groupe arborant des sweats et des t-shirts noirs et verts fluos. Quelques enfants avec de la suie noire sur le visage, comme les personnages du groupe.
Beaucoup de fumée et de musique Electro pour leur arrivée imminente. L’entrée se fait en trombe avec des strombos dans tous les sens. Les bêtes sont dans l’arène, prêtes à retourner le Ninkasi Kao. Le Shaârghot au chant est déchaîné avec ses lanières en cuir et ses chaînes saute de partout. Il n'hésite pas à marquer avec de la suie sur le front de ces Shadows du premier rang. Nous voilà plongé dans un univers post-apo et futuriste à la fois. Chaque membre du groupe à un élément métallique et un élément fluo. Brun’O Klose à la guitare avec un masque à la Mad Max et des tuyaux fluos et Clem-X avec des cordes de basses fluorescentes et des lunettes de survivante post-apo. Le cadre visuel est bien posé.
Les pogos et les circles pits fusent direct. Les slams également avec notamment, une personne qui a atterri trois fois sur la scène dans le même slam.
Il y aussi aussi un peu de love dans ce monde de violence, Clem-X est très souriante avec ses fans et fait des coeurs avec ses mains entre deux mini pauses.
Nous retrouvons dans ce show les très efficaces « Wake Up », « Bang Bang », « Break your Body », « Shadows »
Pour le rappel, Brun'O arbore sa guitare avec un laser fluorescent posé sur ses cordes, transperçant toute la salle.
Prennent bien leur temps pour saluer un par un, le public qui se presse d’accéder au premier rang.
C'est un concert encore plus réussi que les précédents qui étaient déjà d'un très haut niveau. Plus qu'un concert, un voyage visuel et sonore, nous propulsant dans les bas-fond d’un entrepôt désaffecté. Ils ont donné le max pour faire honneur à leur public qui leur a fait confiance depuis leur début. J'ai hâte de connaître leurs prochains projets !
LES TAMBOURS DU BRONX
Il y a beaucoup de matériels à désinstaller et à réinstaller.
Dix gros bidons sont posés sur toute la scène avec un micro sur pied pour chacun.
La batterie « Serial Drummer » est prête à accueillir Franky Costanza, présent avec les Tambours du Bronx depuis 2017.
Oui, ce groupe qui a 35 ans de carrière de percussions françaises avec des scènes internationales !
Ce soir, nous avons au chant Reuno du groupe Lofofora et Renato de Trepalium. Nous avons aussi des guitaristes, des machines, des percussionnistes, tout ce beau monde sur la scène du Ninkasi Kao. C'est vraiment un spectacle très impressionnant.
A partir de la troisième chanson « Délirium », les percussionnistes commencent à avoir leur bâtons qui se rompent en deux morceaux, voire plus, les échardes et les morceaux de bois atterrissent quelquefois au premier rang. Il y a même une personne qui a mis ses lunettes de soleil pour se protéger les yeux. Il y a beaucoup de monde sur scène, néanmoins tout es bien organisé. Ça joue, tape, martèle en puissance, tout en harmonie. L’alchimie est là, les musiciens sont heureux.
« Vous aimez le Brésil ? » nous demande Renato. Les fameux « Refuse/Resist » et « Roots Bloody Roots » arrivent en force.
Il y a aussi des moments sans chants, les fûts en fer sont les stars de ce soir.
Les pogos et les slams se redéclenchent notamment pour « Lost ». C’est le chaos dans la fosse. Pour rester dans cette dynamique, un wall of death se forme pour « Doubles Diables ».
Toute la troupe se retire. Ils reviennent très vite pour un rappel !
« Tu as encore la dalle ? C'est l’heure du « Festin » ! » nous dit Reuno. La fosse est en transe. Le show se termine sur « Dragula » de Rob Zombie. Les Tambours du Bronx ont tout donné, à en juger sur la sueur rebondissant sur les tonneaux métalliques.
Ils prennent le temps de dire au revoir et offrent des bâtons utilisés, puis neufs au public.
Mais quel concert ! Chaque membre de la troupe a son utilité, tout est ultra bien orchestré. Les Tambours du Bronx nous prouvent une nouvelle fois ce soir qu'ils ont leur place dans le monde des percussions, mais surtout qu'ils savent s'allier avec différents styles musicaux dont le Metal.
SET-LIST :
1. Le Début de la Fin
2. Never Dead
3. Delirium Demain
4. The Power
5. Denials
6. Sepultura :
7. L’ Un des Notres
8. Lion’s Share + Beatdown
9. Mirage Eternel
10. Ghosts
11. Jungle Jazz
12. U Lost
13. Chaos
14. Les Idées Noires
15. Pray
16. Double Diables
17. Jour de Colère