Report RAMMSTEIN @ Paris La Défense ARENA le 28/06/2019 !
«Comme à son habitude, c'est massif, ça fait un peu l'effet d'un rouleau compresseur et c'est le bonheur au sein de 40000 personnes de l'Arena.»
Peetoff Journaliste
Indus Extrem Metal
28/06/2019
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Report : Hell Haine
Photos : Peetoff
Vendredi 28 juin, 1ere déflagration teutonne à Nanterre !
C'est dans une Arena hyper climatisée que nous pénétrons. Vu la chaleur ambiante extérieure, ce moment glaçon nous fera du bien surtout que la soirée sera plus que chaude.
Mais on attendra pour se réchauffer, car la première partie n'a pas vocation de nous faire gigoter outre mesure. C'est le duo de pianistes Duo Jatekok qui avait déjà fait l'ouverture à Nîmes qui se charge de réchauffer gentiment l'atmosphère (même si la bière fait surement plus d'effet) en reprenant des morceaux de Rammstein au piano. Idée plutôt sympa et cohérente avec ce qui suit, mais pour autant, ça manque de peps. Installés dans un lounge avec une musique d'ambiance, ça aurait pu le faire. Sans dénigrer la qualité des interprétations et le talent des deux pianistes, c'est assez distraitement que les spectateurs écoutent, même si parfois ils poussent la chansonnette quand ils reconnaissent le titre : faute, peut-être, à une interprétation très personnelle, mais surtout un son plus que moyen nous empêchant de distinguer clairement certains passages. Et malheureusement, cela ne s'arrangera pas beaucoup lors du concert de Rammstein.
Le temps d'une petite pause, l'intro de ‘Music for the Royal Fireworks' annonce l'arrivée explosive, au sens propre du terme, de Rammstein qui donne le départ de 2h de show par un titre du nouvel album ‘WasIchLiebe', morceau qui a une connotation de ‘Reise, Reise' mais en moins épique. Mais le vrai début du concert se fera sur ‘Links 2-3-4' où unanimement le public rentre dans une hystérie collective. Comme à son habitude, c'est massif, ça fait un peu l'effet d'un rouleau compresseur et c'est le bonheur au sein de 40000 personnes de l'Arena. Cependant, ce bonheur sera gâché tout au long du concert et de façon inégale, par un son très moyen, l'Arena semblant faire caisse de résonnance (ou ont-ils appuyé trop fort sur le bouton reverb ?) et des basses saturées.
La setlist fait la part belle au nouvel album, et certains morceaux prennent vraiment de l'ampleur. Si ‘Radio' et ‘Ausländer' confirment leur potentiel en live, ‘Deutschand' arrivant après le DJ set trip megalo de Richard z. Kruspe, reste un peu poussive.
Il est vrai que l'album se veut pas mal electro, et si certains lui reprocheront cette caractéristique, cela a l'avantage de faire bouger le public comme monté sur ressort. Cependant, dès les premières notes d'anciens morceaux, les fans répondent par des hurlements et reprennent en coeur les paroles. Ce qui est beau avec Rammstein c'est que même ceux qui ne parlent pas allemand, connaissent et chantent les paroles, et pas qu'en yaourt !
‘Mein Teil', ‘Ich Will', ‘Du riechstsogut' sont des références en termes de puissance sur scène, et ce concert ne le démentira pas. Même ‘Heirate Mich' pourtant avec une rythmique plus lente se veut tout autant efficace.
Mais les allemands savent faire dans la douceur : ‘OhneDich' magnifique balade, éclairée aux briquets (briquets distribués à l'entrée avec inscrits dessus ‘OhneDich' pour ceux qui n'avaient compris) et ‘Engel' qui sera accompagnée par le duo de pianiste, donnant à cette version un côté intimiste, mais où on regrettera les magnifiques ailes motorisées de Till crachant du feu.
Et côté light-show/pyro me direz-vous ? C'est avec une scène monumentale que Rammstein se balade de stade en stade (ce qui vaut bien ces 40 semi-remorques), scène aux relents architecturaux communistes. Le light show est impeccable. Quant à la pyro, tout le monde se souviendra de ‘Sonne' surtout en milieu de fosse où le feu sera craché sur la scène mais aussi dans la fosse par deux relais à quasi niveau d'homme : séance sauna assurée !! C'est toujours grandiose, et quand le feu est balancé c'est pour de vrai, mais peut être en manquait-il quand même un peu pour d'autres morceaux. On notera d'année en année la montée en puissance de feu des instruments utilisés par Till dans ‘Mein Teil' (est-ce que Flake va survivre à la prochaine tournée !!?? où s'arrêtera Till ?).
Et pour ne rien gâcher à la fête ‘Pussy' et sa monstrueuse b… euh, son gros canon à confettis rajoute ce côté très festif. ‘Puppe' aussi, mais l'ambiance glauque de la chanson nous fait regarder ses confettis tomber d'une autre manière.
Si dans la fosse on a bien senti la chaleur et la vision était plutôt claire, il semblerait que beaucoup de personnes dans les hauteurs des gradins se soient plaintes du manque de visibilité lié aux nuages de fumée laissés par les gerbes de flammes. Il est vrai que cette tournée est calibrée pour des stades ouverts, alors petit problème de ventilation ?
Et comme à l'accoutumée, comme de valeureux chevaliers, ils viendront saluer le public un genou à terre, avant de disparaitre pour réapparaitre au son de ‘Sonne' au piano, dans un monte-charge et remontant en haut de la tour…tels des mineurs remontant vers la lumière après leur journée de labeur…
Set List
Music for the Royal Fireworks (George Frideric Handel song)
Was ich liebe
Links 2-3-4
Tattoo
Sehnsucht
Zeig dich
Mein Herzbrennt
Puppe
Heiratemich
Diamant
DJ Set Richard
Deutschland
Mein Teil
Du hast
Sonne
Ohne dich
Encore:
Engel (with Duo Jatekok)
Ausländer
Du riechstsogut
Pussy