Report Motionless In White au Trabendo le 30/01/2018
Stephane Masson
Journaliste

«Décollage pour l'au-delà avec Motionless In White»

Créé 30/01/2018
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Par ce temps tout gris et tristouille du mois de janvier destination le Trabendo pour prendre une bonne bouffée de bien être lors du concert de Motionless In White avec en guest Cane Hill et Ice Nine kills. A l'origine ce concert devait se dérouler au Petit Bain mais étant donné les conditions météorologiques et la crue de la Seine le Petit Bain (que nous avons hâte de retrouver en bon état de fonctionnement) est hélas dans l'incapacité d'accueillir la moindre manifestation pendant encore quelques temps.
Les fans du groupe seront présents ce soir et ils sont nombreux, en effet le Petit Bain affichait complet pour ce concert et, du fait de la délocalisation de l'évènement dans une salle avec une plus grande capacité d'accueil d'autres places ont été mises en vente quelques jours avant le concert, des places qui se seront toutes vendues ou presque. La chose se vérifiera dès mon arrivée sur place avec une file d'attente déjà conséquente à 18h15 pour une ouverture des portes à 19h00.

Il est arrivé le moment temps attendu de s'engouffrer joyeusement dans l'enceinte du Trabendo et de jeter les manteaux à la consigne car ça va transpirer sévère ce soir. Demi tour gauche pour atteindre le pit photo et je me rend compte qu'en moins de dix minutes après l'ouverture des portes bah y a déjà plus de places sur les trois ou quatre premiers rangs devant la scène ou les fans s'agglutinent comme de damnés.

Un petit quart d'heure de retard sur le planning prévu et voici que Ice Nine Kills, prêt à en découdre avec l'assemblée présente, monte sur scène. Ice Nine kills, composé de 4 membres, est un groupe créé en 2006 de Metalcore, Theatricore (style énoncé par le groupe lui même) américain, originaire de Boston. Le quatuor nous met de suite au diapason et agresse nos oreilles sensibles avec son Metal puissant aux rythmes saccadés et entrainants, pas de panique on ne déposera pas plainte pour ce type d'agression, en fait on est venu pour ça... Ca fait une petite minute que le combat à commencé que Spencer (chant) traverse la rangée des photographes tout en enjambant le pit afin de se retrouver au contact direct avec les premières lignes du public amassées devant lui. Cela aura pour effet de galvaniser les troupes mais Ice Nine Kills en avait il besoin? J'en doute car son Metal un coup Metalcore, un coup Hard Core suffit clairement à motiver les guerriers venus livrer bataille dans la fosse du Trabendo. Ice Nine Kills jouera une trentaine de minutes et fera grimper la température sans aucune difficulté. Seul petit bémol un peu de lumière aurai permis de mieux profiter du spectacle en associant le visuel ou son que nous avons tous adorés.

Changement de plateau et pause pour tous le monde sauf pour les roads qui sont en pleine effervescence, courage les gars.

Les roadies descendent de scène et sont remplacés par Cane Hill groupe de Metal américain formé en 2011 originaire de la Nouvelle Orléans et, qui possède déjà deux albums dont le dernier en date est : "Too far Gone". Et c'est parti pour une bonne quarantaine de minutes de délire. On est très vite bousculé par le Metal brutal de Cane Hill et par l'énergie dégagée par ce groupe, entre les sauts de Elijah Witt au chant, les tours sur lui même de James Barnett à la guitare et les headbangs de Ryan Henriquez à la basse. La musique de Cane Hill peut paraitre "brut de décoffrage", il n'est pas forcément fait place à de petites touches délicates que certaines mélodies pourraient apportées rendant ainsi certains morceaux moins "compacts" et plus légers mais le moins qu'on puisse dire est que c'est super efficace car ça bouge de partout dans la salle. Il va encore y avoir des pieds qui vont coller au sol à cause de la bière qui se suicide en sautant de nos verres...Comme pour Ice Nine Kills il va être difficile de profiter visuellement du set car les lumières sont aux abonnées absentes! Quoiqu'il en soit Cane Hill va tailler des tranchées dans les lignes des troupes métalliques venues en découdre ce soir à grands coups d'épaules grâce à des riffs lourds et le chant puissant d'Elijah Witt.

Nouvelle pause, tout le monde est chaud, toutes les articulations sont en ébullitions, rien n'est cassé, on est donc prêt pour la dernière manche de ce combat.

Voici la venue sur les planches du Trabendo de Motionless In White qui est donc de retour en France pour la troisième fois en sept mois. Et oui Motionless In White était en première partie lors du concert de Of Mice And Men le 12/06/2017 au Petit Bain justement et au Hellfest à Clisson quelques jours plus tard. Le premier fut pour moi la découverte du groupe avec en prime une énorme gifle tellement j'ai été emballé par ce groupe, le second fut la confirmation que j'adore ce groupe, il était donc évident que je sois ici ce soir, ne dit on pas jamais deux sans trois?
Rappelons à ceux et celles qui rencontreraient Motionless In White qu'il s'agit d'un groupe de Metal, Metalcore américain à la tête de quatre albums dont le petit dernier se nomme "Graveyard Shift".
Les membres du groupe s'installent sous les hurlements de foule, on notera le joli petit masque de lapinou porté par Devvin "ghost" Sola (bassiste), et Chris (chant) qui lancera deux trois mots à la foule et hop c'est le décollage immédiat et ça explose comme un feu d'artifice. Et oui quand on trouve le bouton des lumières ça a une autre tronche. Comment expliquer que ce sera de la folie pendant tout le set de Motionless In White? Ca pogote dans tous les coins, le public connait les paroles sur le bouts des doigts, si par malheur Chris avait une extinction de voix il est clair que la foule pourrai prendre le relais, avec moins d'efficacité et de talent il faut bien l'avouer. Les slameurs commencent à envahir la fosse et certains atterrissent sur la scène voir sur la tête des photographes d'ailleurs. Le show proposé par Motionless In White est tout simplement revitalisant, on bouge comme des dingues et malgré cela on a l'impression que notre barre d'énergie augmente au lieu de se vider. C'est du bonheur que de se retrouver face à Motionless In White et une question me brule les lèvres, à quand une salle plus grande pour accueillir ce groupe???

Il est temps de reprendre son souffle et de regagner notre chez nous avec une autre question en tête : Mais quand est ce que je vais pouvoir les revoir?



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